Le prix Nobel de littérature 2024 a été attribué à la romancière sud-coréenne Han Kang, récompensée pour «sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine», selon le jury. Han Kang, âgée de 53 ans, est la première Sud-Coréenne à recevoir ce prestigieux prix, succédant au Norvégien Jon Fosse, lauréat en 2023.
Cette distinction met en lumière une carrière marquée par des œuvres engagées, souvent centrées sur l’histoire contemporaine de la Corée du Sud, comme «Celui qui revient» (2014), qui relate le soulèvement de Gwangju en 1980.
Han Kang s’est fait connaître à l’échelle internationale avec son roman «Le végétarien» (2015), qui décrit les conséquences brutales lorsque l’héroïne Yeong-hye choisit de ne plus manger de viande, une décision qui suscite diverses réactions. Ce roman, selon l’Académie suédoise, expose «une correspondance entre le tourment mental et le tourment physique», en lien avec la pensée orientale, un thème récurrent dans ses œuvres. En parallèle de son travail littéraire, Han Kang s’adonne à l’art et à la musique, une influence visible dans son écriture.
Sur son compte X, elle a réagi à l’annonce de sa victoire par un simple «Thanks ! Thanks ! Thanks !». Han Kang, également poète, a débuté sa carrière littéraire à l’âge de 23 ans et a, depuis, écrit plusieurs romans traduits en français, tels que «Pars, le vent se lève» (2014), «Leçons de grec» (2017) et «Impossibles adieux» (2023).
Depuis 1901, 117 prix Nobel de littérature ont été décernés, parmi lesquels seulement 18 femmes, dont Annie Ernaux en 2022. Le prix est accompagné d’une récompense de 11 millions de couronnes suédoises (environ 960.000 euros), qui sera remis lors de la cérémonie du 10 décembre, jour de l’anniversaire d’Alfred Nobel.
