Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a tenu ce mardi, à New York, des réunions cruciales avec des responsables de l’ONU, notamment le secrétaire général Antonio Guterres.
Dans un communiqué publié ce mardi, le ministère a souligné que cette rencontre «a été l’occasion pour le ministre de réaffirmer le soutien de l’Algérie aux efforts du Secrétaire général dans la défense des principes de la Charte des Nations unies et au service des causes de la paix et du développement dans le monde».
Durant cet entretien, les deux responsables ont «examiné les principales questions d’actualité au niveau international, notamment les récents développements de l’agression sioniste contre le peuple palestinien, qui s’est étendue au Liban et à d’autres régions du Moyen-Orient». Le communiqué a également précisé que «les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la situation régionale, en particulier en ce qui concerne la décolonisation au Sahara occidental».
Ahmed Attaf a également eu des entretiens bilatéraux avec Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix. Cette rencontre a permis aux deux parties de «discuter de plusieurs questions de paix et de sécurité internationales inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies, telles que la crise en Libye et la situation dans la région sahélo-saharienne».
De plus, le ministre des Affaires étrangères a rencontré Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Les discussions ont porté sur les «efforts visant à relancer le processus politique afin d’aboutir à une solution qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Cela intervient dans le cadre de l’examen de la question sahraouie par le Conseil de sécurité de l’ONU prévu pour le mois d’octobre.
À cet égard, Attaf a souligné à l’envoyé onusien que «l’Algérie, en tant que pays observateur du processus de décolonisation au Sahara occidental, estime qu’il est impératif que toute démarche sérieuse visant à résoudre la question sahraouie repose sur plusieurs fondements». Selon la doctrine des Nations unies, le Sahara occidental «est considéré comme une question de décolonisation, ce qui implique que sa résolution est conditionnée par la capacité du peuple sahraoui à exercer son droit à l’autodétermination».
De plus, le ministre a affirmé que le plan d’autonomie promu par le Maroc «ne peut constituer une solution à la question du Sahara occidental, car il contredit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Enfin, il a souligné que le conflit au Sahara occidental «ne peut être résolu que par des négociations directes entre les deux parties en conflit, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario».