Une table ronde a été organisée à Londres réunissant près d’une centaine de représentants de groupes économiques et d’entreprises variées pour explorer les grandes opportunités de partenariat offertes par le marché algérien.
Lors de cette rencontre, orchestrée par la Chambre de commerce arabo-britannique, l’ambassadeur d’Algérie à Londres, Nourredine Yazid, a mis en lumière le potentiel économique de l’Algérie en matière d’investissements, de commerce et de partenariats tout en informant les participants des récentes évolutions législatives visant à améliorer le climat des affaires.
En s’appuyant sur des chiffres et des rapports de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), l’ambassadeur a souligné que «l’économie algérienne a connu ces dernières années une nouvelle dynamique, qui se renforce et se diversifie, avec une augmentation significative des exportations hors hydrocarbures. Le pays est désormais considéré comme l’un des marchés les plus attractifs de la région». Il a également évoqué les réformes profondes et structurelles entreprises par le gouvernement sous l’égide du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour corriger les déséquilibres économiques. Ces réformes visent à améliorer l’environnement d’investissement, à promouvoir le commerce extérieur, à encourager les initiatives et à numériser et réformer la politique monétaire afin de l’adapter aux transformations économiques mondiales.
L’ambassadeur a précisé que «l’Algérie a davantage ouvert son économie aux investissements étrangers grâce à l’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement en juillet 2022 et des textes d’application en septembre 2022». Il a attiré l’attention sur le fait que «dans le nouveau cadre juridique d’investissement certaines restrictions passées, notamment la règle des 49/51 %, ont été supprimées». Il a également décrit ce cadre comme «l’un des plus avantageux et attractifs qu’ait connus l’Algérie», réaffirmant «la liberté d’investissement, la transparence et l’égalité de traitement des investisseurs nationaux et étrangers».
«L’Algérie, qui se positionne comme une destination d’investissement de choix, offre une combinaison unique d’avantages pour les entrepreneurs, incluant la proximité des marchés, la connectivité régionale, son potentiel en tant que centre logistique, sa stabilité géopolitique et ses ressources naturelles et climatiques», a affirmé l’ambassadeur, soulignant que «l’écosystème d’investissement en Algérie bénéficie également de vastes réseaux électriques et de gaz naturel modernes, de routes et de chemins de fer développés et de ports performants».
L’intérêt croissant des investisseurs étrangers témoigne de l’efficacité de la stratégie de l’Algérie
En poursuivant sa présentation sur la vision derrière la nouvelle loi, Yazid a énuméré les secteurs jugés prioritaires pour attirer les investissements et diversifier l’économie, mettant en avant leur «importance pour réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures et favoriser une croissance économique durable. Ces secteurs sont en adéquation avec les objectifs stratégiques de l’Algérie en matière de diversification économique, de création d’emplois et de développement durable».
Pour l’ambassadeur, l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour l’Algérie «témoigne de l’efficacité de sa stratégie d’ouverture et de diversification économique, qui se met progressivement en œuvre dans un contexte international hautement concurrentiel pour attirer les investissements directs étrangers». En 2023, l’Algérie a ainsi attiré un volume total d’investissements directs étrangers (IDE) de 1,21 milliard de dollars, se positionnant au premier rang au Maghreb, selon un rapport de la CNUCED publié en juin 2024, qui met en avant une augmentation significative par rapport aux années précédentes.
De plus, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré, à la fin du mois de juillet, 8.465 projets d’investissement entre le 1er novembre 2022 et le 31 juillet 2024, prévoyant ainsi de générer 210.000 emplois directs. L’ambassadeur a également cité plusieurs projets d’investissements étrangers majeurs dans des secteurs tels que l’énergie, les énergies renouvelables, l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie, la technologie et le tourisme en partenariat avec des pays tels que la Turquie, le Qatar, l’Italie, les Etats-Unis, la Chine et la Malaisie.
En conclusion, Yazid a assuré les hommes d’affaires et les investisseurs britanniques de la détermination des plus hautes autorités algériennes «à bâtir une économie forte, dynamique, résiliente et diversifiée, tout en garantissant toutes les facilités pour attirer et promouvoir les IDE britanniques en Algérie». Au cours du débat qui a suivi la présentation, de nombreux intervenants, représentants de groupes économiques, capitaines d’industrie et entrepreneurs, ont partagé leurs préoccupations quant aux freins qu’ils perçoivent sur le marché algérien, notamment en ce qui concerne les questions de visa, de foncier et de rapatriement des dividendes. Nourredine Yazid a alors répondu à ces interrogations, dissipant ainsi appréhensions et malentendus.