L’engagement d’un pays envers la santé de sa population est un reflet essentiel de sa responsabilité sociale et de sa solidarité. En Algérie, cette volonté se manifeste à travers des initiatives humanitaires qui visent à répondre aux besoins médicaux urgents des communautés vulnérables.
Ces actions s’articulent autour de la mobilisation de ressources, tant militaires que civiles, pour fournir des soins et des traitements, en particulier dans les régions touchées récemment par le paludisme et la diphtérie.
Dans ce cadre, et par ordre de Abdelmadjid Tebboune, président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, un avion militaire de la Force aérienne a été mobilisé à la base aérienne de Boufarik dans la première Région militaire, pour transporter une importante cargaison de médicaments et de vaccins destinés à la prévention du paludisme et de la diphtérie, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
Cette opération, réalisée en collaboration avec le ministère de la Santé, vise à soutenir les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Bou Arréridj. En parallèle, le Groupe Sonatrach a mis à disposition quatre avions de la compagnie «Tassili» pour le Croissant-Rouge algérien (C-RA), facilitant le transport de médecins, de fournitures et de matériel médical vers ces mêmes wilayas.
Dans ce cadre, le premier groupe médical a quitté Alger pour In Guezzam lors de son premier jour de voyage, accompagné d’équipements médicaux et d’aide humanitaire, à bord des avions «Tassili» mobilisés par Sonatrach.
Ministère de la Santé : «L’opération se poursuit afin d’éradiquer cette situation épidémique»
Dans le même contexte, le ministère de la Santé a confirmé, dans un communiqué ce dimanche, que le suivi de la situation épidémique se fait conformément aux protocoles scientifiques en vigueur, affirmant que l’opération se poursuit afin d’éradiquer cette situation épidémique.
Le communiqué précise que «suite à la diffusion sur certaines plateformes des réseaux sociaux d’un communiqué de presse fabriqué de toutes pièces et attribué au ministère de la Santé, contenant des allégations infondées concernant certaines wilayas du Sud qui ont enregistré des cas de diphtérie et de paludisme, le ministère de la Santé dément catégoriquement le contenu de cette désinformation», en soulignant que «ces informations sont sans fondement».
En conséquence, le communiqué invite le public à «vérifier les informations à partir de leur source officielle en consultant régulièrement le site internet et la page officielle du ministère de la Santé».
Le ministère de la Santé rassure également les citoyens que «le suivi de la situation épidémique se fait conformément aux protocoles scientifiques en vigueur» affirmant que «l’opération se poursuit afin d’éradiquer cette situation épidémique à sa source».
Dr Fourar : «La situation sanitaire n’est pas préoccupante»
Le directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, le Dr Djamel Fourar, a rassuré, ce dimanche, que «la situation sanitaire dans ces wilayas n’est pas préoccupante et reviendra à la normale avec le début du mois d’octobre, notamment avec l’arrivée de grandes quantités de médicaments et de sérums anti-diphtériques et de moyens de protection dans des wilayas telles que Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar».
Intervenant à l’émission «Invité du matin» sur la radio chaîne 1, Dr Fourar a affirmé que «l’apparition de cas de diphtérie et de paludisme dans certaines wilayas du Sud est due à des infections importées de pays voisins touchés par des épidémies». «L’État s’efforce de les prendre en charge conformément aux protocoles de traitement en place, en effectuant un suivi quotidien de la situation épidémiologique à l’échelle centrale et locale», ajoute-t-il.
Aucun nouveau cas de diphtérie n’a été enregistré au cours des deux derniers jours
Concernant le paludisme, l’intervenant a révélé que «l’Algérie a réussi à éradiquer définitivement le paludisme endémique en 2019, selon un certificat de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)». Il a précisé que «les cas enregistrés ces dernières années ne sont pas liés à des foyers épidémiques nationaux, mais proviennent d’infections importées des pays voisins en Afrique, au Sahel et dans le Sahara, où elles sont régulièrement prises en charge dans les unités sanitaires nationales».
Dans ce contexte, l’invité du matin a indiqué que «l’Algérie enregistre chaque année entre 500 et 800 cas de paludisme importés, mais ce nombre a récemment augmenté en raison de l’augmentation de l’humidité et des pluies dans les pays du Sahel africain, ainsi que de l’augmentation du nombre de migrants. Cela a également été aggravé par le dépassement des frontières par des éleveurs algériens à la recherche de pâturages, ce qui a entraîné une augmentation des cas après leur retour».
Le responsable a ajouté qu’«aucun nouveau cas de diphtérie n’a été enregistré au cours des deux derniers jours, ni dans les wilayas du Sud ni dans d’autres régions du pays». Cependant, il a souligné que «la diphtérie est réapparue récemment même dans certains pays du continent européen».
En ce qui concerne la diphtérie en Algérie, Dr Fourar a confirmé que «la situation est sous contrôle, car un protocole de santé unifié est appliqué dans toutes les unités sanitaires nationales». Il a expliqué qu’«en raison des programmes de vaccination réguliers pour les enfants et les adultes tous les dix ans, ainsi que de la disponibilité des médicaments, il n’y a pas lieu de craindre un retour de la maladie en Algérie. De plus, le ministère de la Santé a organisé trois campagnes de vaccination de rattrapage depuis 2023».