Alors que la communauté internationale continue de suivre les événements en cours, la situation dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie appelle à une action urgente pour protéger les droits et la dignité du peuple palestinien face à l’escalade de la violence et des violations des droits de l’Homme.
La situation dans la bande de Ghaza reste tragique alors que des sources médicales rapportent qu’au moins 41.595 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre sioniste génocidaire le 7 octobre dernier. Les blessures sont également alarmantes, avec 96.251 blessés signalés, alors que des milliers d’autres victimes restent coincées sous les décombres des bâtiments bombardés.
Au cours de ces dernières 24 heures, 9 civils palestiniens ont été tués et 41 autres blessés, soulignant la violence incessante qui frappe la région. Les équipes de secours se trouvent dans l’impossibilité d’atteindre ces victimes à cause des destructions massives et de la violence ambiante.
La mosquée Al-Aqsa envahie par des colons sionistes
Dans un contexte de montée des tensions, des colons, protégés par la police sioniste, ont envahi la mosquée Al-Aqsa, un lieu saint pour les musulmans. Des témoins rapportent que des dizaines de colons ont pénétré le site, effectuant des rituels provocateurs et rendant difficile l’accès des fidèles. Ce type d’incursion a lieu presque quotidiennement, sauf les vendredis et samedis, et vise à modifier le statu quo à Al-Aqsa, transformant le lieu en un terrain de conflit religieux.
L’entité sioniste a renforcé sa présence militaire autour de la vieille ville d’El Qods, où des centaines de policiers sont déployés. La mosquée Al-Aqsa, considérée comme le troisième lieu saint de l’Islam, subit une pression continue, ce qui constitue une menace pour la coexistence religieuse dans cette région historiquement multiculturelle.
Plus de 11.000 arrestations en Cisjordanie depuis le début des hostilités
En Cisjordanie, la situation ne s’améliore guère. Les forces sionistes ont procédé à l’arrestation de 40 civils, dont une femme et un enfant, ce qui porte le total des arrestations à plus de 11.000 depuis le début des hostilités. Ces arrestations s’accompagnent souvent de violence, avec des allégations d’exécutions sur le terrain et d’abus de la part des forces d’occupation sionistes.
Le climat de peur et d’incertitude se renforce alors que les forces d’occupation ferment des points de contrôle, comme celui de Continer, entravant la circulation des civils et augmentant les tensions dans la région. Des colons continuent de s’installer sur des terres palestiniennes, exacerbant les violations des droits de l’Homme et les agressions contre les Palestiniens.
Environ 600.000 colons vivent en Cisjordanie et à El Qods-Est en violation du droit international
Des reportages récents mettent en lumière la violence croissante des colons, qui se livrent à des actes de vandalisme et d’agression. Environ 500.000 à 600.000 colons vivent dans des colonies juives en Cisjordanie et à El Qods-Est en violation du droit international. Les organisations internationales ont signalé une augmentation marquée de la violence à l’encontre des civils palestiniens, exacerbée par l’absence d’une réponse adéquate des autorités sionistes.
La fermeture de routes et de postes de contrôle et les incursions militaires exacerbent la crise humanitaire. Les communautés palestiniennes, déjà éprouvées par des années de conflit, se retrouvent isolées et incapables de se déplacer librement, aggravant ainsi la situation.
Rudeina : «La stabilité régionale dépend d’une résolution juste à la question palestinienne»
Dans ce contexte, le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abo Rudeina, a déclaré que la région entière est entrée dans une nouvelle et dangereuse phase d’instabilité et que la seule solution pour «assurer un avenir sûr et stable de la région est de résoudre la question palestinienne d’une manière juste, conformément à la légitimité internationale et à l’initiative de paix arabe».
Abu Rudeina a ajouté que la poursuite de la guerre de génocide menée par l’entité sioniste «n’apportera pas la sécurité et la stabilité à qui que ce soit, mais entraînera la région et le monde vers plus de violence, de chaos et d’instabilité».
«La poursuite du chaos et des guerres, la responsabilité des administrations américaines successives»
Il a poursuivi en disant que tant qu’El Qods «est occupée avec ses lieux saints, son histoire et son héritage, les guerres que nous voyons aujourd’hui continueront comme elles l’ont été il y a cent ans, et la seule alternative est de concrétiser l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec El Qods-Est comme capitale».
En outre, le porte-parole officiel de la Présidence palestinienne a souligné que «la poursuite du chaos, des guerres et de l’instabilité était la responsabilité des administrations américaines successives à travers leurs politiques erronées et leur soutien politique, financier et militaire à la poursuite de l’occupation, ce qui a encouragé l’entité sioniste à commettre davantage de crimes contre notre peuple et contre les peuples de la région, en Syrie et au Liban, et les menaces constantes qui pèsent sur d’autres régions».
L’Afrique du Sud présentera prochainement des preuves accablantes des crimes sionistes
Obid Babili, membre du comité exécutif du Congrès national africain, a annoncé que l’Afrique du Sud présentera «prochainement» des preuves accablantes des crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre les Palestiniens devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Ces éléments visent à démontrer l’ampleur de ce qu’il qualifie de génocide perpétré contre ce peuple. Dans une interview avec la télévision de Falastin, Babili a déclaré : «Nous souhaitons établir que les actions de l’entité sioniste constituent un génocide contre les Palestiniens et nous poursuivrons la collecte de preuves pour soutenir cette affirmation.» Il a également dénoncé la poursuite des meurtres de Palestiniens malgré les résolutions internationales qui appellent à la cessation de ces crimes, un fait qu’il attribue au soutien inébranlable des Etats-Unis et de plusieurs gouvernements européens, qui ferment les yeux sur ces atrocités.
Plaidoyer en faveur de l’émission d’un mandat d’arrêt par la CPI contre Netanyahou
Obid Babili a plaidé en faveur de «l’émission d’un mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre sioniste afin qu’il puisse être jugé pour ses actes». Babili a insisté sur la nécessité d’une réelle intervention internationale pour mettre fin à l’agression israélienne dans la bande de Ghaza. En outre, il a souligné que «l’administration américaine continue d’apporter un soutien inconditionnel à l’entité sioniste, détournant l’attention des efforts nécessaires pour trouver une solution au conflit palestinien». Il a appelé l’ONU à devenir «un organe plus efficace, notant que le droit de veto américain sur les questions palestiniennes perd de son efficacité».
«Toute négociation en vue d’un cessez-le-feu doit inclure la libération des détenus»
Babili a également proposé qu’un nouveau système reposant sur la majorité soit mis en place pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité afin de prévenir l’abus du droit de veto par un seul pays. Il a souligné «l’importance de la mobilisation internationale», en soulignant que l’Afrique du Sud a déjà lancé des appels à plusieurs Etats pour prendre des positions fermes «en faveur de la fin du génocide collectif contre les Palestiniens».
Concernant les prisonniers palestiniens, Babili a déclaré que les actes de torture et de meurtre dont ils sont victimes dans les prisons israéliennes doivent être condamnés au niveau international. Il a plaidé pour «la création d’une commission d’enquête sur leurs conditions de détention» et a insisté sur le fait que «toute négociation en vue d’un cessez-le-feu doit inclure la libération des détenus, la question des colonies et le retour des terres à leurs propriétaires palestiniens».