Le directeur général des finances au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelhakim Djebrani, a annoncé ce mercredi, plusieurs mesures importantes visent à améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants, à rendre le système universitaire plus efficace et à optimiser l’utilisation des ressources.
Intervenant sur la chaîne 3 de la Radio algérienne, Abdelhakim Djebrani a révélé que la bourse de l’étudiant «sera très prochainement doublée, et ce après une première revalorisation décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour passer de 1.300 à 2.000 dinars, avec la mobilisation de 5 milliards de dinars», affirmant que «cette revalorisation s’inscrit en droite ligne des réformes pédagogiques et logistiques entreprises par le président de la République qui a ordonné de revoir de fond en comble la situation socio-pédagogique des étudiants dans le pays».
Il a ajouté que «cette démarche va impliquer plusieurs partenaires, dont le centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), pour se rapprocher du concept de l’aide directe».
Des tickets universitaires numériques pour moins de coûts et plus de qualité
Dans ce contexte, le responsable a indiqué que «la contribution de l’Etat à cet effort était de 130 dinars/jour (déjeuner, diner et transport), alors que le coût de l’impression d’un ticket est supérieur au coût d’une prestation», soulignant que «cette situation nous conduit à numériser le ticket universitaire et actuellement, l’étudiant gère ses prestations via un portefeuille électronique pour réduite justement ces coûts».
A cet effet, il a noté que «des sondages et des enquêtes menées auprès ce la famille universitaires indiquent que les étudiants sont prêts à payer un peu plus cher leurs prestations pour avoir un service de qualité, notamment un repas meilleur».
Vers une amélioration des prestations universitaires avec le soutien de l’état
Djebrani a précisé que la contribution des étudiants sera «symbolique», visant à «renforcer les ressources de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU)». Il a souligné que l’État continuera «à subventionner ces prestations avec une enveloppe annuelle d’environ 103 milliards de dinars, destinée à couvrir la bourse, les repas et le transport».
Pour finaliser ce processus, il a indiqué que «des commissions ont été mises en place avec l’aide des chercheurs du CREAD. Les résultats des sondages et des enquêtes seront régulièrement actualisés pour mener à bien ce projet et offrir aux étudiants des conditions de vie et d’étude plus dignes».
Plus de 12 milliards de dinars générés, grâce à la numérisation
Djebrani a également révélé que la numérisation des œuvres universitaires «a généré des économies de 10 milliards de dinars sur l’alimentation et 2 milliards de dinars sur le transport. Ces économies ont permis d’augmenter la bourse des étudiants sans nécessiter de mobilisation de fonds supplémentaires de la part de l’État».
Concernant les étudiants exclus de cette bourse et de ces prestations, il a précisé que «la Direction générale des Impôts (DGI) a supprimé l’extrait de rôle et le certificat de non-imposition requis pour la demande de bourse universitaire, à compter de l’année universitaire 2024-2025. Cette mesure vise à permettre aux étudiants dont les parents ont des problèmes fiscaux de bénéficier de cette aide de l’État».
Augmentation à 1,8 million d’étudiants bénéficiaires de bourses pour 2024-2025
De plus, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a augmenté le seuil de revenus des parents à 10 fois le Salaire national minimum garanti (SNMG), fixé à environ 20.000 dinars. Cette mesure vise à «uniformiser les critères de revenu et à garantir que les étudiants ne soient pas pénalisés».
Et d’ajouter : «Le chantier est encore ouvert pour permettre à tous les étudiants de toucher leur bourse, et ce quelque soit le niveau de revenus de leurs parents. Nous sommes en train de recenser les demandes de bourse.» «Le chiffre sera revu à la hausse pour l’année universitaire 2024-2025 pour passer de 1.600.00 à 1.800.000 étudiants qui touchent cette bourse, sachant qu’il y a plus de 400.000 nouveaux bacheliers cette année», a-t-il fait savoir.
80.000 nouveaux lits ajoutés en cinq ans aux résidences, avec réhabilitation des anciens sites
Concernant l’hébergement, le responsable a affirmé que «durant les cinq dernières années, le réseau d’hébergement a été renforcé avec 80.000 nouveaux lits, l’équivalent de 40 résidences universitaires, sans compter l’effort engagé pour la réhabilitation des anciennes résidences».
S’agissant des dotations des résidences universitaires en kits d’hébergement (matelas, couvertures, équipements de cuisine, cafétérias…etc.), il a souligné que «l’État a déployé des efforts considérables, en plus de l’amélioration des activités au sein des campus».
Par ailleurs, Djebrani a précisé que «l’État a décidé de mettre en place des activités supplémentaires, suite à la promulgation de textes de loi pertinents, afin d’accroître les ressources des établissements». L’objectif est, selon lui, «de trouver des financements propres, non pas auprès des étudiants, mais à travers des partenariats avec des sociétés et des entreprises. Cela inclut la conversion des cités universitaires en résidences d’été ou leur location pour des séminaires et colloques, comme cela se pratique à l’échelle mondiale».
