À la suite des résultats préliminaires pour l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 annoncés dimanche dernier par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, les candidats Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS) ont déposé ce mardi, des recours auprès de la Cour constitutionnelle.
Les deux candidats remettent en question la précision des résultats publiés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), faisant état de divergences avec les procès-verbaux de dépouillement. Leur démarche vise à obtenir une révision détaillée pour assurer la transparence et l’intégrité du processus électoral.
Hassani Cherif s’est rendu à la Cour constitutionnelle accompagné de son directeur de campagne, Ahmed Sadouk. Pour rappel, Hassani Cherif avait affirmé, en conférence de presse lundi dernier, que les chiffres présentés par l’Autorité nationale indépendante des élections étaient «imprécis» et «ne correspondaient pas aux procès-verbaux de dépouillement obtenus par le MSP auprès des délégations de wilaya de l’ANIE», affirmant qu’il comptait «saisir la Cour constitutionnelle».
Par ailleurs, dans une déclaration à la presse après le dépôt du recours, le candidat du MSP a souligné «sa pleine confiance en la Cour constitutionnelle et ses instruments pour établir les faits», appelant à «rattraper les erreurs commises lors de l’annonce des résultats préliminaires de l’élection présidentielle par l’ANIE».
Le recours déposé «est étayé de plusieurs preuves, dont les procès-verbaux obtenus par la direction de sa campagne électorale des délégations de wilaya de l’ANIE, et dont les résultats sont contradictoires avec les résultats préliminaires annoncés».
De son côté, Youcef Aouchiche, a indiqué, dans une déclaration à la presse, après avoir été reçu par le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, que son recours «concerne tous les dépassements enregistrés», notamment «lors de l’annonce des résultats», abordant «la contradiction relevée entre les procès-verbaux de centralisation des votes présentés par les délégations de wilaya et les chiffres annoncés par le président de l’ANIE».
Dans ce contexte, le candidat du FFS a réclamé «l’ouverture d’une enquête approfondie pour dissiper toute ambiguïté au sujet de cette opération».
En outre, il a demandé que «des mesures juridiques soient prises contre les responsables de l’altération qui a touché cette échéance électorale».
Pour rappel, les Directions de campagne des trois candidats à la présidentielle du 7 septembre avaient publié, dimanche dernier, un communiqué commun pour informer l’opinion publique que «des imprécisions, des contradictions, des ambiguïtés et des incohérences» avaient été relevées dans les chiffres lors de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle.