Les prix du pétrole continuaient de glisser ce mercredi malgré l’arrêt de la production et des exportations en Libye, qui n’a pas suffi à compenser les inquiétudes grandissantes sur la demande et l’offre excédentaire. A 11h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a reculé de 1,95% pour se fixer à 78,00 dollars.
Le West Texas Intermediate (WTI), l’équivalent américain, a vu son prix baisser de 2,14%, atteignant 73,91 dollars.
«Malgré les tensions géopolitiques et les interruptions de production en Libye, les craintes concernant la demande ont dominé», observe Neil Wilson de Finalto. Les prix du pétrole continuent de baisser, prolongeant la tendance observée mardi dernier.
Pour rappel, lundi dernier, les autorités libyennes de l’Est ont arrêté l’extraction de pétrole dans une confrontation avec le gouvernement de Tripoli au sujet de la Banque centrale, ce qui avait temporairement fait grimper les prix.
La réduction de l’approvisionnement en pétrole brut léger à faible teneur en soufre, très demandé, est notée par John Evans de PVM Energy. Cependant, les prévisions négatives sur la demande, notamment en Chine, premier importateur mondial de pétrole, continuent de peser sur les prix.
Les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley ont abaissé leurs prévisions de prix du pétrole, anticipant un Brent moyen inférieur à 80 dollars le baril en 2025 en raison d’un marché surabondant, selon Wilson.
Si l’OPEP+ suit ses annonces de juin, elle pourrait réintroduire environ 2,5 millions de barils par jour à partir d’octobre.
Les données hebdomadaires de l’API, publiées mardi, ont montré une baisse de 3,4 millions de barils dans les réserves commerciales de brut et une diminution de 1,86 million de barils dans les réserves d’essence. Cependant, ces chiffres ont été accueillis avec scepticisme par le marché et seront à comparer plus tard avec le rapport de l’EIA sur les stocks.
Enfin, la montée du dollar, en attendant les résultats d’Nvidia, pèse sur les achats de pétrole, qui est négocié en dollars.