Dans un contexte de violences exacerbées, la situation en Palestine atteint des niveaux de terreur et de destruction inédits. Après des mois de souffrances et de conflits, la brutalité des attaques de l’armée sioniste a franchi un nouveau seuil d’horreur.
La bande de Ghaza, déjà dévastée par des frappes aériennes intensifiées, a vu des bombardements massifs frapper des villes comme Khan Yunis, Jabalia et Al-Zawaida, laissant derrière eux un lourd bilan humain et matériel.
Depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, plus de 40.000 vies ont été perdues et près de 100.000 personnes ont été blessées, alors que les infrastructures médicales, en proie à un manque cruel de carburant, peinent à faire face à l’afflux des victimes.
L’escalade ne se limite pas à la bande de Ghaza. Depuis ce mercredi matin, la Cisjordanie est également le théâtre d’une offensive majeure, ciblant des villes comme Jénine, Tubas et Tulkarem, avec des conséquences dévastatrices : 9 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés. Les attaques ciblent également les infrastructures essentielles, aggravant encore la crise humanitaire. Le siège des hôpitaux et les restrictions imposées aux soins médicaux mettent en péril la vie de nombreux blessés et malades.
Cette situation alarmante appelle une réaction urgente de la communauté internationale, alors que les appels à protéger les institutions médicales et à mettre fin aux violences se multiplient.
Le ministère de la Santé alerte sur le siège des hôpitaux
Le ministère de la Santé a exprimé de vives inquiétudes concernant les répercussions du siège des hôpitaux de Jénine et de Tulkarem par les forces d’occupation sionistes et les menaces d’assaut pesant sur ces établissements. Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère a souligné que «des dizaines de patients reçoivent actuellement des soins dans les hôpitaux gouvernementaux et privés de Jénine. Toute intrusion dans ces hôpitaux représenterait une menace directe pour la vie des patients et du personnel médical».
Le ministère appelle la communauté internationale et la Croix-Rouge à «intervenir pour protéger les institutions médicales, alors que les forces d’occupation sionistes empêchent les ambulances d’accéder à ces hôpitaux». Cette situation met en danger la vie des malades et des blessés et constitue une violation flagrante des droits de l’Homme, du droit international humanitaire et des droits internationaux.
Le CICR appelle à protéger les hôpitaux face à l’offensive sioniste
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a insisté sur le fait que les hôpitaux doivent rester des refuges sûrs, particulièrement dans les zones de conflit où les besoins de traitement augmentent. Mohamed Hamayel, porte-parole du CICR, a déclaré à l’agence de presse palestinienne Wafa que «la sécurité des patients, médecins, ambulanciers et chauffeurs d’ambulance doit être garantie en toutes circonstances».
Hamayel a souligné que les équipes médicales «doivent pouvoir travailler sans danger et que les hôpitaux bénéficient de protections spécifiques en vertu du droit international humanitaire, qui impose à toutes les parties de respecter ces obligations».
Rudeina : «Les actions des forces sionistes en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza mènent à des résultats désastreux»
Nabil Abu Rudeina, porte-parole officiel de la Présidence palestinienne, a mis en garde contre les conséquences catastrophiques de l’escalade militaire en Cisjordanie, notamment à Jénine, Tulkarem, Tubas et dans d’autres localités palestiniennes et de la guerre en cours dans la bande de Ghaza. Selon lui, ces actions «conduiront à des résultats désastreux qui affecteront tout le monde».
Abu Rudeina a précisé que l’agression lancée ce matin dans le nord de la Cisjordanie «fait partie d’une guerre globale contre le peuple palestinien, leur terre et leur identité». Il a dénoncé cette escalade comme étant «une responsabilité partagée par les autorités d’occupation sionistes et les Etats-Unis, qui soutiennent et protègent cette politique».
Il a ajouté que cette politique de violence, de destruction, de meurtre, d’arrestations et de colonisation «ne conduira à aucune sécurité ou stabilité», et que l’ensemble de la communauté internationale «devra en assumer les conséquences».
Fattouh : «L’agression en Cisjordanie, une guerre globale contre les Palestiniens et une continuation du génocide de la bande de Ghaza»
Pour sa part, le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a appelé la communauté internationale à «intervenir immédiatement» pour mettre fin à l’occupation sanglante contre le peuple palestinien, tout en tenant l’Administration américaine pleinement responsable de ce qu’il se passe.
Fattouh a déclaré dans un communiqué publié mercredi : «L’agression des forces d’occupation en Cisjordanie contre les villes, villages et camps de Jénine, Tulkarem, Tubas et d’autres villes palestiniennes est une guerre élargie et globale contre notre peuple, elle est une continuation de la guerre du génocide et de nettoyage ethnique dans la bande de Ghaza.»
Le président du Conseil national a mis en garde contre l’isolement des camps palestiniens avec des monticules de terre, le siège des hôpitaux et l’empêchement des équipes médicales d’atteindre les blessés, car cela serait «un prélude à des massacres et à un nettoyage ethnique en Cisjordanie».
Fatah : «L’agression sioniste ne terrorisera pas le peuple et ne dissipera pas sa volonté pour la liberté»
Le mouvement de libération nationale palestinien Fatah a déclaré que l’agression barbare de l’armée d’occupation contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie, dans le cadre de la guerre du génocide systématique depuis le 7 octobre dernier, «ne terrorisera pas notre peuple et ne dissipera pas sa volonté pour la liberté et l’indépendance».
Il a ajouté dans un communiqué publié ce mercredi, par la Commission pour l’information, la culture et la mobilisation intellectuelle que «l’agression continue contre notre peuple à Jénine, Tulkarem, Tubas et leurs camps n’atteindra pas ses objectifs de déplacement de notre peuple ou de le déraciner de son atterrir».
Abu Al-Ghieth : «L’entité sioniste mène une véritable guerre de génocide contre les Palestiniens»
Ahmad Abu Al-Ghieth, secrétaire général de la Ligue arabe, a vivement condamné l’escalade sioniste en Cisjordanie. Dans un communiqué publié ce mercredi, il a déclaré que «les incursions, les attaques violentes et les meurtres commis par les forces d’occupation sionistes dans les villes de Cisjordanie, la destruction des infrastructures et le blocus des hôpitaux témoignent d’une tendance alarmante visant à soumettre le peuple palestinien, à torpiller les accords signés et à intégrer les territoires palestiniens dans l’agenda de l’extrême droite».
Il a ajouté que cette escalade est également «liée aux déclarations provocatrices de ministres extrémistes sionistes concernant la mosquée Al-Aqsa». Abu Al-Ghieth a affirmé que l’entité sioniste «mène une véritable guerre de génocide contre les Palestiniens, cherchant à rendre leur vie insupportable tant en Cisjordanie que dans la bande de Ghaza par le biais de la violence, des plans de déplacement et de la liquidation de la cause palestinienne».
Amnesty International demande à l’UE de suspendre la fourniture d’armes à l’entité sioniste
D’autre part, Amnesty International a appelé les pays de l’Union européenne (UE) à suspendre la fourniture d’armes à l’entité sioniste dans une lettre adressée à Josep Borrell, haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’UE.
Dans une lettre publiée hier par l’Agence de presse allemande (DPA), l’organisation a exhorté l’Union européenne à «ne pas investir ni commercer avec les colonies sionistes dans les territoires palestiniens occupés, déclarées illégales par un récent avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye». Cet appel de l’organisation intervient avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles destinée à discuter de la guerre contre la bande de Ghaza.
