La demande mondiale de pétrole continue de croître, de manière très robuste en 2024, malgré les incertitudes économiques en Chine, selon le rapport mensuel, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), publié ce lundi.
Ce rapport indique une légère révision à la baisse, des prévisions de croissance, désormais estimée à 2,1 millions de barils par jour (mb/j), soit une réduction d’environ 135.000 barils, par rapport aux projections de juillet. Cette prévision reste cependant bien au-dessus de la moyenne historique, de 1,4 mb/j, observée avant la crise de la Covid-19.
L’OPEP attribue cette révision, à une diminution des attentes concernant la demande chinoise, conséquence d’un ralentissement modéré, de la croissance en Chine au deuxième trimestre 2024, après une progression, de 5,3% au premier trimestre par rapport à l’année précédente.
Ce ralentissement a exercé une pression baissière, sur les prix du pétrole, qui ont connu une baisse entre mai et juillet, en partie due à des ventes spéculatives, et à une diminution des primes, liées aux risques géopolitiques et aux indicateurs économiques incertains.
Malgré ce ralentissement temporaire, l’OPEP prévoit une demande solide pour les carburants de transport, tant routiers qu’aériens. Des opérations de maintenance, dans les raffineries cet automne, et les perturbations climatiques liées aux ouragans, pourraient restreindre la production, et faire monter les prix, au second semestre.
Pour 2024, l’OPEP anticipe une demande de 104,32 mb/j. Pour 2025, la demande devrait atteindre 106,11 mb/j, marquant une hausse de 1,8 mb/j, presque inchangée par rapport aux projections antérieures, principalement soutenue par les pays hors OCDE.