La campagne électorale en vue de la Présidentielle du 7 septembre, se lancera jeudi prochain. À cette échéance cruciale, trois candidats ont été retenus. Il s’agit de Aouchiche Youcef, pour le Front des forces socialistes (FFS), Tebboune Abdelmadjid, en tant que candidat indépendant, et Hassani Cherif Abdelaali, pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP).
Après que Hassani Cherif Abdelaali, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), et candidat à la présidentielle du 7 septembre, a présenté son programme électoral, intitulé «Opportunité» (Forsa), ce samedi, le deuxième candidat, Youcef Aouchiche, du Front des forces socialistes (FFS), a présenté son programme, intitulé «Vision».
Aouchiche révèle son programme, «Vision»
Lors du Congrès national des cadres du FFS, Aouchiche a souligné, que son programme «donne la chance aux jeunes, de construire l’avenir en s’inspirant de l’Histoire révolutionnaire de notre pays, riche en hauts faits, mettant en avant, le rôle majeur de cette frange, dans la transmission du flambeau pour bâtir l’avenir».
Le candidat a précisé, que son programme électoral était «un projet national démocratique, élaboré par les cadres du parti, des experts et des compétences scientifiques, couvrant les domaines politique, économique, social et culturel».
Il a ajouté, qu’il propose «des solutions aux problèmes posés, dont le renforcement des pouvoirs du Parlement, et des mécanismes de contrôle, ainsi que la consécration de la décentralisation et de la démocratie participative».
En outre, son programme consacre, a-t-il poursuivi, «l’État social démocratique, conformément à la Déclaration du 1er Novembre 1954, et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens».
Au terme de son exposé, Aouchiche a annoncé qu’il se rendrait dans plusieurs wilayas du pays, dans le cadre de sa campagne électorale, qu’il lancera jeudi prochain, à partir d’Alger.
Il reste maintenant à attendre le programme du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, pour voir quel programme séduira le citoyen algérien.
De leurs côtés, les partis politiques intensifient leur campagne et leurs messages, pour mobiliser les électeurs, dans un contexte régional et international, marqué par des tensions.
1.440 unités de temps allouées aux candidats pendant la campagne électorale, sur les médias publics
Par ailleurs, ce samedi à Alger, le tirage au sort, relatif aux tranches horaires et à la diffusion des interventions des candidats à travers la Radio et la Télévision nationales pendant la campagne électorale, pour l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, a été effectué.
Intitulé «Expression directe», l’opération s’est déroulée au Centre international de conférences (CIC), «Abdelatif Rahal», sous la supervision, du président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, en présence des représentants des candidats à la présidentielle. Lors de cette rencontre, les unités d’intervention sur les médias audiovisuels publics ont été définies, avec une durée de 6 minutes par intervention, pour chaque candidat.
La Radio algérienne a alloué 4 chaînes, pour diffuser l’intervention directe des candidats, et chaque chaîne fournira 180 unités en 20 jours (du 15 août au 3 septembre 2024), réparties équitablement entre les trois candidats.
De son côté, la Télévision algérienne a également dédié 4 chaînes à l’opération, ce qui porte le total des unités disponibles pour chaque candidat sur les médias audiovisuels publics, à 480 unités, correspondant à 48 heures de diffusion. Le volume total des unités s’élève ainsi, à 1.440 unités, équivalant à 144 heures.
Lors de cette occasion, Charfi a exprimé sa satisfaction, quant aux conditions dans lesquelles l’opération s’est déroulée, estimant que «cela inspire confiance, quant aux préparatifs pour cet événement important, tant sur le plan humain, organisationnel que logistique».
Il a également appelé les électeurs, à une «participation active», dans le processus électoral, afin de «soutenir le parcours démocratique».
Dans le même contexte, les partis politiques se mobilisent, pour influencer le scrutin et encourager la participation citoyenne. Les appels à soutenir le processus électoral varient, allant de l’accent sur l’importance de la cohésion nationale, à l’engagement en faveur de la société civile, et à la nécessité de moraliser l’action politique. Chacun de ces acteurs met en avant, des priorités spécifiques, pour assurer la réussite du scrutin et renforcer l’unité et la stabilité du pays.
Le RND souligne l’importance de la Présidentielle
Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, a décrit la Présidentielle, comme une «date charnière» pour l’Algérie, soulignant l’importance de ce scrutin, pour «la cohésion nationale». Lors d’un meeting à Batna, Yahi a indiqué qu’«autant cette élection est liée à l’élection d’un président de la République, est un rendez-vous, pour souligner la cohésion des Algériens, et leur union autour de leurs Institutions constitutionnelles», renouvelant le soutien de son parti au candidat libre, Abdelmadjid Tebboune.
Le SG du RND a exhorté ses militants, à travers le pays, «à participer avec force à ce scrutin, et à contribuer à sa réussite», ajoutant que ce soutien est «dans l’intérêt suprême de l’Algérie, afin de préserver l’unité nationale, l’Etat national et son caractère républicain».
Le FLN lance son réseau interactif, de la société civile
De son côté, le Front de libération nationale (FLN), a lancé un réseau interactif de la société civile à Alger, en prévision de la campagne électorale du candidat Abdelmadjid Tebboune. Le Secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a souligné que «le lancement de ce réseau, s’inscrit dans le cadre de l’interaction du parti avec la société civile, en termes d’avis et de programmes, notamment lors de l’organisation de la campagne électorale du candidat indépendant à l’élection présidentielle du 7 septembre, Abdelmadjid Tebboune». Il a appelé, à «une forte participation, pour renforcer l’État face aux défis actuels», et a mis en avant, «le rôle central de la société civile, dans le processus électoral».
Le Mouvement el-bina prône la moralisation, de l’action politique
Pour sa part, le Mouvement el-bina, dirigé par Abdelkader Bengrina, a organisé ce samedi, une Journée d’étude à Alger, sur «La campagne électorale et les garanties légales, pour la réussite de l’élection présidentielle».
Bengrina a insisté, sur la nécessité de «moraliser l’action politique», et a appelé à «une participation massive», notamment des jeunes, affirmant que leur participation «à ce rendez-vous, est essentielle», car, selon lui, «ils représentent l’avenir du pays».
