Suite à un énorme bug, déclenché ces derniers jours lors d’une mise à jour d’un logiciel Windows, une véritable panique, s’est emparée de milliers d’entreprises, à travers le monde.
En effet, de nombreuses compagnies aériennes, et plusieurs services dans le monde, ont subi de graves perturbations, à la suite d’une panne géante, de Microsoft.
Cet incident, ou bug informatique, a fait perdre à l’économie mondiale, des sommes astronomiques et mis en garde les États, sur la vulnérabilité des systèmes numériques.
Intervenant, hier, à ce sujet, Souheil Guessoum, président du Syndicat du numérique et président directeur général d’Alpha Computer, a fait savoir sur les ondes de la Radio nationale, que «l’impact financier, direct et indirect de ce bug, est estimé à des dizaines de milliards de dollars. La société Crowdstrike, d’une valeur de 80 milliards de dollars, a perdu plus de 8 milliards de dollars, et Microsoft a enregistré une perte, de près de 90 milliards de dollars».
C’est pourquoi, pour l’invité de la Radio, «cet incident mondial, doit nous inciter à accélérer le développement de l’économie numérique nationale, pour faire face aux aléas de la numérisation et, surtout, renforcer la cyber-sécurité nationale», avant d’expliquer : «Nous devons aller très vite, pour rattraper le retard accumulé, en la matière.»
Si, pour le spécialiste, «certes nous progressons avec l’arrivée prochaine du Data center», il précise : «Mais, à mon avis, pas assez rapidement, comme le préconise la situation géopolitique mondiale.»
Par ailleurs, pour l’invité de la Radio nationale, Souheil Guessoum, il a mis en exergue, le fait selon lequel, «l’Algérie dispose de compétences, lui permettant d’avancer, dans le domaine numérique», en indiquant, que «l’École supérieure d’informatique et l’École d’intelligence artificielle produisent chaque année, des centaines d’ingénieurs, hautement qualifiés».
Cependant, il a déploré la fuite de cette ressource vers l’étranger, précisant que «plus de 90 % de ces ingénieurs, finissent par travailler à l’étranger». Il a appelé, à «offrir à ces diplômés, des salaires et des conditions adéquates, pour les maintenir en Algérie, et les impliquer dans la construction de notre économie».