Le directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Saïd Zreb, a révélé ce mardi, à Alger, lors du lancement du 7e Colloque national sur «l’activité agricole, en milieu pénitentiaire», à l’Institut national de la vulgarisation agricole (INVA), qui s’étalera jusqu’au 11 juillet, que 12.483 détenus ont suivi des formations professionnelles, dans le domaine agricole.
Dans son discours à l’occasion, Zreb a précisé que «plus de 62.000 détenus, ont eu l’opportunité de suivre des formations professionnelles, dans divers domaines». Il a également indiqué, que «12.483 détenus ont suivi des formations, dans le domaine agricole, répartis en 18 spécialités».
Cette formation a également permis, d’employer «4.799 détenus dans ce secteur, au cours de la saison agricole 2023, dont 3.740 détenus travaillant dans des établissements, en milieu ouvert et 1.059 détenus, dans des ateliers agricoles, adjacents aux établissements pénitentiaires».
À cette occasion, le responsable a souligné que «l’objectif de l’emploi des détenus, par le biais d’activités agricoles éducatives, est leur réinsertion sociale, en leur offrant une formation professionnelle adéquate dans ce domaine, leur permettant ainsi, d’acquérir une expérience et des compétences, pour préparer leur réintégration après leur libération».
Zreb a de plus, indiqué que cette catégorie de détenus, bénéficie «des dispositions législatives, en matière de travail et de protection sociale, applicables aux travailleurs». «Les services compétents de l’Administration pénitentiaire se chargent de payer les cotisations, qui varient entre 2 et 7 %, à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), pour l’assurance contre les accidents du travail, et les maladies professionnelles», a-t-il indiqué.
De plus, «un certificat de travail est délivré aux détenus, ayant acquis des compétences professionnelles, grâce à leur travail pendant leur incarcération, sans mentionner que celui-ci a été obtenu, durant leur période de détention», poursuit-il.
En outre, le DG de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion a précisé, que le secteur pénitentiaire dispose, de «27 exploitations agricoles, dont 13 en milieu ouvert, et 14 ateliers agricoles, adjacents aux établissements pénitentiaires, exploitant plus de 500 hectares de terres agricoles, réparties sur le territoire national, utilisant des techniques modernes d’irrigation, de traitement et de suivi technique, par des spécialistes et ingénieurs, en agriculture».
À cet égard, il a affirmé que l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion «s’efforce, de poursuivre la réhabilitation des terres, et d’intensifier l’activité agricole, avec l’accompagnement des services compétents localement, pour atteindre la réhabilitation de plus de 2.000 hectares, au cours des cinq prochaines années, avec la possibilité, d’employer un plus grand nombre de détenus, dans ce domaine».
En parlant des résultats obtenus par les exploitations agricoles, grâce à la main-d’œuvre pénitentiaire, Zreb a indiqué, qu’«il a été planté, plus de 100.000 arbres fruitiers et forestiers, en plus de l’apiculture, des poulaillers pour la production d’œufs et de poulets de chair, de l’élevage de bétail, et de l’aquaculture en eau douce», soulignant qu’il s’agit d’une «expérience pilote prometteuse, nécessitant accompagnement et soutien».