Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a souligné ce mardi, à Alger, l’importance de l’évaluation des politiques publiques, affirmant que cette dernière est le «noyau», de la réforme des finances publiques.
Faïd a clarifié lors de sa supervision de l’ouverture d’une Journée d’information, organisée par l’Inspection générale des finances, sur «l’Évaluation des politiques publiques, à la lumière de la Loi organique relative aux Lois de finances», en présence du président résident, de la Cour des comptes, Abdelkader Benmaarouf, que «le contrôle financier conventionnel, pratiqué par la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances et le contrôleur de gestion, doit évoluer et s’adapter, au contexte actuel de la gestion budgétaire».
Dans ce contexte, il a indiqué que «le contrôle de la conformité aux Lois, ne doit pas rester la seule base, mais devra progressivement, s’intégrer dans le cadre d’une approche plus large, du contrôle stratégique, connue sous le nom d’évaluation», notant que l’évaluation de la gestion des finances publique, est basée sur la réalisation d’objectifs prédéfinis, établis sur des critères, précis et mesurables».
Le ministre a également mentionné, que «l’évaluation est un outil de bonne gouvernance, qui améliore la performance publique, en rationalisant les dépenses publiques», qui «doivent être un objectif principal, des gestionnaires de programme», soulignant que l’évaluation permet, d’«évaluer la politique publique, dans ses différentes dimensions, notamment économiques, sociales, et l’efficacité de ses outils de mise en œuvre».
Les trois prochaines années, l’Algérie sera capable de figurer parmi les pays émergents
Dans un contexte connexe, Faïd a précisé qu’une évaluation «efficace, nécessite d’établir un dialogue interactif, impliquant les parties prenantes et les acteurs politiques et résidents», confirmant que cela est «une exigence fondamentale, pour mettre en œuvre les recommandations et les résultats, de l’évaluation».
Ainsi, selon lui, cette Journée d’information a été organisée, pour «présenter l’expérience de l’Inspection générale des finances, dans l’évaluation des politiques publiques, en plus de diffuser les méthodologies d’évaluation, et les leçons tirées de diverses expériences, contribuant à l’établissement d’une culture d’évaluation».
Lors de son discours, le ministre a déclaré, que l’évaluation des politiques publiques, est le «noyau» de la réforme des finances publiques, comme le souligne dans la Loi organique relative aux Lois de finances, à travers l’introduction des concepts de performance, de transparence et la responsabilité des gestionnaires.
Après avoir mentionné, que le transfert des règles de gestion, du secteur privé au secteur public, est un «projet à long terme», car il représente un «changement radical», dans la gestion des finances publiques. Il a affirmé, que «la flexibilité administrative, et l’indépendance accordées aux gestionnaires, dans la distribution et les dépenses des ressources allouées pour diverses tâches, programmes et activités, est accompagnée d’une plus grande responsabilité, pour ces gestionnaires».
D’autre part, dans une autre intervention lors de cette Journée, le ministre des Finances a affirmé, que «les défis futurs, incluent l’intégration de l’économie parallèle, qui représente 40% du Produit intérieur brut (PIB), et la transition vers une subvention ciblée, pour assurer l’équité dans la distribution de la richesse».
Il a exprimé sa conviction, que dans les trois prochaines années, l’Algérie «sera capable, de figurer parmi les pays émergents».
Mise en lumière, de l’expérience de l’IGF dans l’évaluation des politiques publiques, et les réformes en cours
Pendant ce temps, l’Inspecteur général des finances, Ali Terrak, a présenté de l’expérience de l’Inspection générale, dans «l’évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques, et des résultats connexes, ainsi que des perspectives d’adaptation aux réformes, par la révision des textes de l’IGF».
Dans ce contexte, il a souligné les efforts de l’Inspection, pour «s’adapter au contexte actuel de gestion budgétaire», en mettant l’accent, sur «le développement des ressources humaines», tout en soulignant, «les défis auxquels est confronté, le travail de l’Inspection».
Les responsables de l’Inspection ont souligné, que la Loi organique sur les Lois de finances avait créé «un cadre propice à l’évaluation, visant à rationaliser les dépenses publiques, et à en garantir l’efficacité». Ils ont noté, l’importance de l’adaptation de l’Inspection, aux évolutions en cours et ont mis en avant, «les progrès significatifs, réalisés dans l’évaluation des politiques publiques», en soulignant «l’engagement continu dans la formation, et le partage d’expériences, à travers des sessions dédiées, à cet effet».
