Dans le cadre de la visite officielle qu’il effectue en République fédérale d’Autriche, chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a tenu ce mercredi, à Vienne, une séance de travail avec son homologue autrichien, Alexander Schallenberg, indique un communiqué du ministère.
Cette séance a été consacrée, «à la présentation des voies et moyens, de renforcer les relations historiques, unissant les deux pays depuis plus de six décennies, focalisant sur les domaines inscrits, comme priorités dans l’agenda du développement de notre pays, à l’étape actuelle et figurent, en même temps, au cœur des priorités de la coopération bilatérale», note le communiqué.
A cet effet, les deux parties «se sont félicitées, des perspectives prometteuses, offertes par le secteur des énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert, dans le contexte du lancement du projet structurel, ‘’SoutH2 Corridor’’», tout en soulignant, «la nécessité d’élargir la coopération, à d’autres domaines à même d’ouvrir de nouvelles opportunités, de coopération et de partenariat entre les deux pays, tels que le transport ferroviaire, l’agriculture saharienne, les mines, ainsi que l’industrie pharmaceutique».
Sur le plan politique, ils ont échangé «les points de vue, sur nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment les développements de la situation, dans les régions d’appartenance des deux pays, ainsi que la situation dramatique, que vit Ghaza depuis plus de huit mois», ajoute le communiqué.
Dans ce contexte, ils ont réitéré «les positions des deux pays, qui se réfèrent aux règles du Droit international et aux principes de l’Organisation des Nations-unies (ONU), que les deux parties espèrent, qu’elle s’acquittera du rôle vital, qui lui est assigné, dans le contexte de la crise complexe que connaît le système des relations internationales».
A la fin de cette séance de travail, les deux ministres ont animé une conférence de presse, lors de laquelle ils ont présenté, les résultats fructueux obtenus, et les échéances bilatérales convenues, ainsi qu’un programme d’action visant, à promouvoir et à élargir les relations bilatérales, à de vastes perspectives mutuellement bénéfiques.
S’exprimant à l’occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a déclaré : «Je me suis entendu avec M. Alexander Schallenberg, sur l’urgente nécessité, de finaliser les négociations sur les accords bilatéraux, actuellement à l’étude.»
«L’activation du Conseil d’affaires conjoint, la force motrice du renforcement de la coopération économique»
«Nous avons également parlé, de l’importance d’activer le Conseil d’affaires conjoint qui, nous l’espérons, sera la force motrice, du renforcement de la coopération économique, entre l’Algérie et l’Autriche», a-t-il ajouté.
Le ministre a noté, que «lors de leur entrevue, ils ont estimé, que le niveau actuel des échanges commerciaux, et des investissements entre les deux pays, ne reflète pas l’énorme potentiel en possibilités de partenariats et de coopération, entre les deux pays», affirmant que «l’Autriche a toujours été, et restera, l’un de nos partenaires privilégiés, en raison de liens de coopération enracinés, dans un terrain de confiance».
Et de souligner : «Compte tenu de sa position centrale sur le Continent européen, de son rôle actif au sein de l’Union européenne (UE), et de son importance, dans le monde de la Diplomatie (…), l’Autriche a toujours eu une place spécifique, dans le partenariat avec l’Algérie.»
En outre, Attaf a dit avoir informé Schallenberg, au sujet du «processus de renouveau économique actuellement en cours en Algérie, sous le leadership du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», expliquant qu’il s’agit «d’un processus, qui a créé d’énormes opportunités, dans des domaines que nous considérons conjointement, comme prioritaires pour notre coopération bilatérale. Ils incluent les énergies renouvelables, l’agriculture, le transport ferroviaire, l’industrie, les ressources en eau, le secteur pharmaceutique et de nombreux autres domaines, dans lesquels mon pays a lancé récemment des projets structurants, susceptibles d’être développés, avec des partenaires autrichiens».
Par ailleurs, nos deux pays, ajoute le ministre, «se sont lancés, avec l’Italie et l’Allemagne, dans un projet ambitieux de développement, de transport et de commercialisation, de l’hydrogène vert».
Il a rappelé a ce titre, que «l’Algérie attache une grande importance à ce projet, connu sous le nom de ‘’Corridor SoutH2’’, qui reliera l’Afrique du Nord au cœur de l’Europe, dans le but de réduire la dépendance des deux régions, aux sources d’énergies non renouvelables».
Attaf a également souligné, que «les deux ministres ont exprimé leur satisfaction, quant à la perspective de la signature d’un accord, sur les énergies renouvelables entre les deux pays, suite à la rencontre de leurs ministres respectifs, de l’Energie», rappelant, dans ce cadre, «la volonté des deux pays, de donner un nouvel élan, à leurs relations, de manière générale».
Discussions, sur les crises régionales et du rôle de l’ONU
Concernant le volet politique, le ministre a indiqué, qu’ils ont «examiné et échangé nos points de vue, sur les crises qui prévalent dans nos régions respectives, et au-delà, notamment au Moyen-Orient», précisant «s’être attardé, avec le ministre autrichien, sur les massacres que commet l’entité sioniste, dans la bande de Ghaza».
Dans un autre registre, le chef de la Diplomatie algérienne a réaffirmé, «la volonté de l’Algérie de militer en faveur du respect des décisions de l’Organisation des Nations-unies (ONU), pour le règlement des conflits, dans le monde».
Il a déclaré : «Je crois sincèrement, qu’en ces temps troubles, l’humanité tout entière, a grand besoin de l’ONU (…) De par sa position actuelle au Conseil de sécurité, l’Algérie continuera, de plaider en faveur du rôle essentiel et vital, de l’ONU, qui, à nos yeux, est indispensable et irremplaçable.»
En conclusion, les deux ministres ont abordé le partenariat entre l’Algérie et l’UE, plaidant, pour un «véritable dialogue, en vue de redynamiser nos efforts, vers la construction d’un partenariat équilibré, véritablement respectueux des intérêts vitaux de chacun, et qui tienne pleinement compte, des aspirations de l’Algérie, en matière de développement économique, ainsi que ses préoccupations majeures, en tant que partenaire fiable, responsable et digne de confiance», dit Ahmed Attaf.