Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a supervisé ce lundi, aux côtés du ministre turc du Commerce, Ömer Bolat, l’ouverture du Forum économique algéro-turc, avec la participation d’hommes d’affaires, algériens et turcs, pour explorer des partenariats et des investissements communs.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a souligné, «l’aspiration de l’Algérie, à approfondir le partenariat et à élargir ses domaines, avec la Turquie, notamment dans les secteurs de production prometteurs».
Zitouni a précisé dans son allocution, que les relations algéro-turques «sont anciennes et profondément enracinées dans l’histoire, les deux pays partageant des points communs». «La Turquie et l’Algérie entretiennent une vision positive, caractérisée par la compréhension et le respect, basée sur la souveraineté de la décision économique, et la coopération commerciale, selon le principe, du “gagnant-gagnant”, bien compris par nos amis turcs qui, comme nous, rejettent toutes formes de tutelle, d’injonctions et de domination économique», a-t-il affirmé.
Les échanges commerciaux bondissent, à 6,3 milliards de dollars
Le ministre a déclaré, que la coopération économique conjointe «a connu une dynamique croissante, depuis le début de l’année 2020, le volume des échanges commerciaux, entre la Turquie et l’Algérie ayant atteint, 6,3 milliards de dollars». Il a ajouté, que «l’Algérie aspire, à atteindre les objectifs fixés lors des rencontres des Présidents des deux pays, et de leurs orientations visant, à consolider et à élargir les relations bilatérales, en poursuivant les efforts et en prenant les mesures nécessaires, pour renforcer les relations bilatérales, dans divers domaines».
Il ministre a ajouté, que l’Algérie «vise à approfondir son partenariat avec la Turquie, et à élargir ses domaines, en particulier dans les secteurs de production prometteurs, tels que les produits agricoles et alimentaires, les industries de transformation, les produits mécaniques et électroménagers, les industries plastiques et l’emballage, les produits intégrés dans les chaînes de valeur mondiales, ainsi que le secteur du tourisme et des services».
Les entreprises, algériennes et turques, appelées à conquérir le marché africain
Zitouni a invité les entreprises turques et algériennes, à «saisir ces opportunités, pour accéder ensemble au marché africain, avec lequel nous partageons, une Zone de libre-échange (ZLECAF), offrant des revenus, de 3 000 milliards de dollars». «L’Algérie cherche à réaliser l’intégration africaine, à travers plusieurs projets structurants à dimension continentale, comme la route transsaharienne, ainsi que la mise en œuvre de cinq Zones de libre-échange, pour atteindre sa profondeur africaine», ajoute-t-il.
En marge du Forum, le ministre a discuté avec son homologue turc, «des moyens de renforcer le partenariat, entre les deux pays».
La Turquie et l’Algérie, visent un volume commercial de 10 milliards de dollars
Le ministre turc du Commerce, Ömer Bolat, a souligné la détermination de la Turquie et de l’Algérie, à atteindre un volume commercial, de 10 milliards de dollars, entre les deux pays.
Le ministre Bolat a mis en avant, le volume du commerce bilatéral avec l’Algérie, qui s’élevait à 6,3 milliards de dollars, le qualifiant de «plus haut niveau atteint, ces dernières années». Il a ajouté : «Ce chiffre est le plus élevé, jamais enregistré. Au cours des cinq premiers mois de 2024, nous constatons avec satisfaction, que cette tendance à la hausse, se poursuit. En effet, le volume de nos échanges bilatéraux a augmenté de 8 %, par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant environ 2,7 milliards de dollars. Nous progressons rapidement, vers notre objectif commun, et je suis heureux d’annoncer, que les négociations sur l’accord commercial préférentiel, entre nos deux pays, débuteront très prochainement.»
La Turquie s’engage, à soutenir les investisseurs algériens
Insistant sur le caractère «positif», des relations entre l’Algérie et la Turquie, le ministre a fait savoir, qu’«une Organisation nationale de participation avait été mise en place, avec le soutien de son ministère, réunissant 51 entreprises, Institutions et Organisations exportatrices, lors de la 55e Foire commerciale internationale».
«La Turquie offre des opportunités uniques, à de nombreux investisseurs du monde entier, grâce à sa main-d’œuvre qualifiée, son environnement d’investissement stable, son système avancé d’incitation à l’investissement, ses politiques gouvernementales, favorables aux investisseurs et sa situation géographique stratégique», a-t-il déclaré, soulignant que «l’Algérie est non seulement la porte d’entrée de la Turquie en Afrique, mais aussi, son plus grand partenaire d’investissement, sur le Continent».
Le ministre a affirmé : «Nous sommes prêts, à fournir tout type de soutien, aux investisseurs algériens en Turquie», soulignant, que «nous continuerons à travailler, pour renforcer la coopération et les investissements mutuels, entre nos deux pays, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’infrastructure de l’eau, des hydrocarbures, des mines, de la mécanisation agricole, et de l’énergie solaire».
Il a rappelé, qu’avec l’accord signé entre les deux pays, à Ankara le 7 mai dernier, les restrictions de vol mutuelles, avaient été levées, permettant ainsi une augmentation du nombre de vols, de 35 à 80 par semaine. En outre, il a affirmé que «les entreprises turques avaient lancé, 636 projets d’une valeur totale de 21,3 milliards de dollars en Algérie à ce jour, témoignant ainsi, de l’importance que ce secteur accorde à l’Algérie».