Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a mis en avant ce mercredi depuis Genève, les efforts de l’Algérie pour construire un nouveau contrat social, soulignant également les mesures prises par le pays, pour améliorer les conditions de vie des citoyens.
Dans le cadre de sa participation aux travaux de la 112e session, de la Conférence internationale du travail (CIT), tenue à Genève, en Suisse, Fayçal Bentaleb a prononcé une allocution, dans laquelle il a exprimé «la confiance de l’Algérie, dans la réussite de cet événement international important, répondant aux aspirations des peuples pour la paix, la stabilité sociale et le bien-être économique».
Il a également félicité Gilbert Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), pour «les efforts déployés, pour la réussite de cette conférence, en abordant le sujet du “renouvellement du contrat social”, qui répond aux besoins des peuples, d’un contrat social contribuant au développement durable, à un travail décent, et à l’élimination des inégalités sociales».
Bentaleb a souligné, «les principaux facteurs qui se sont imposés, et ont affecté les marchés du travail, nécessitant une révision du contrat social, existant dans de nombreux pays, tels que les changements climatiques, la révolution numérique et ses défis sur le marché du travail, ainsi que les répercussions économiques et sociales, de la crise sanitaire, résultant de la pandémie de la COVID-19».
Il a indiqué, que «l’Algérie avait travaillé, à la construction d’un nouveau contrat social, dans le cadre des principes sur lesquels l’État est fondé, en particulier, ceux énoncés dans la Déclaration du 1er novembre 1954, notamment le caractère social de l’État, et le respect des libertés fondamentales, sans distinction de race ou de religion», document qui a jeté, selon lui, «les bases de l’engagement de l’Algérie, en faveur des causes justes, dans le monde».
Sur cette base, le ministre a ajouté, que «la Constitution de 2020, avait pour objectif de définir les fondements du contrat social, sous le titre “La nouvelle Algérie”, répondant ainsi aux aspirations de la société, à opérer des transformations sociales et politiques profondes, qui consacrent la liberté et la démocratie, garantissent les droits fondamentaux, et renforcent la justice sociale, ainsi que la lutte contre la corruption et garantissent la participation de tous les citoyens, à la gestion des affaires publiques».
Dans le même contexte, il a été souligné que «des mesures ont été prises, pour concrétiser les droits fondamentaux des travailleurs, ainsi que le droit à la protection, à la sécurité, à la propreté, au confort et à la sécurité sociale, et à la protection des enfants contre l’exploitation, tout en renforçant l’exercice du droit syndical, et de la grève».
Bentaleb a affirmé, que «le président de la République, en incarnant le caractère social de l’État algérien, qui est la source de lutte et de fierté du peuple algérien, et son attachement ancestral aux principes de justice sociale, a travaillé, depuis son élection, à mettre en place les mesures nécessaires, pour concrétiser cette dimension, notamment en augmentant le volume des transferts sociaux, et en faisant face aux effets négatifs, de la crise sanitaire résultant de la pandémie de la Covid-19», en consacrant, détaille le ministre, «plus de 27% du budget de l’État, pour l’année 2024, aux transferts sociaux afin d’améliorer le niveau de vie des citoyens, en revalorisant le Salaire minimum national garanti de 11%, et en augmentant les salaires, les pensions et les allocations de retraite, de 47% au cours des cinq dernières années, et en intégrant plus d’un demi-million de jeunes, dans des emplois continentaux».
«Une allocation de chômage a également été introduite, les bénéficiaires étant formés, dans des domaines répondant aux exigences du marché du travail, avec un budget annuel, de 44,3 milliards de dollars, pour accompagner les demandeurs d’emploi, dans leur accès au monde du travail», ajoute-t-il.
Bentaleb a, en outre, confirmé qu’en matière de protection sociale, «des politiques cohérentes, ont été élaborées, reposant sur le système national de sécurité sociale, basé sur les principes de solidarité, entre les générations et les catégories sociales, la distribution et l’unification des régimes et des règles, concernant l’évaluation des droits et des privilèges, afin de le préserver et d’assurer sa pérennité, pour les générations actuelles et futures, y compris l’assurance contre les neuf risques énumérés, dans les accords internationaux pertinents».
Il a noté, que le système national de sécurité sociale, «garantit des avantages généreux, pour 30 millions d’assurés sociaux, et de personnes ayant des droits, par rapport aux pays de la Méditerranée, en particulier un taux de remplacement, dans la plupart des services rendus, de l’ordre de 80%, bénéficiant ainsi, à plus de 3,2 millions d’assurés sociaux, des avantages de la retraite après avoir atteint l’âge de 60 ans, pour les hommes, et 55 ans, pour les femmes».
Il a ainsi affirmé, que «la dynamique économique, que notre pays connaît au cours des dernières années, a permis d’atteindre un taux de croissance, estimé à 1,4%, et d’élargir la couverture sociale, d’absorber l’emploi dans le secteur parallèle, et de l’intégrer dans le secteur officiel».
En conclusion de son discours, le ministre du Travail a indiqué, que dans le cadre de la recherche de la coexistence, entre les peuples du monde dans le cadre d’un nouveau contrat social, «le peuple palestinien vit les pires formes d’oppression, de siège, d’injustice et de famine, dans le cadre d’une guerre d’extermination délibérée, où les droits fondamentaux de l’Homme, sont totalement absents».
Il a appelé, à l’occasion, «toutes les parties prenantes de la communauté internationale, à agir pour mettre fin à la machine de destruction, qui a bafoué tous les principes et traités internationaux, afin de sauver la vie de nos frères Palestiniens, et de permettre aux travailleurs palestiniens, de jouir de leurs droits énoncés dans les traités internationaux, et de soutenir la création de leur État indépendant, souverain et ayant pour capitale el Qods, la noble».