La sécheresse et la désertification sont des phénomènes naturels, extrêmement préjudiciables, pour l’humain et son économie. C’est pourquoi, l’Algérie livre, sans répit, une véritable guerre contre ce phénomène, néfaste à l’économie nationale, en adoptant une stratégie de lutte contre la désertification, à l’horizon 2035, avec comme objectifs, la conservation et la gestion durable, des ressources (sol, eau, flore, faune), du domaine forestier, alfatier et autres espaces naturels et ce, en vue d’en assurer la pérennité, et garantir une production soutenue des biens et services, pour le bénéfice des populations et de l’économie.
Dans ce contexte, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a affirmé, lundi depuis la wilaya de Djelfa, que «l’Etat a mis en place des procédures et des mesures stratégiques, institutionnelles et règlementaires, pour lutter contre la désertification, et atténuer les effets de la sécheresse, dans notre pays».
En donnant le coup d’envoi d’une Journée d’information, sur le phénomène de la désertification, organisée au siège de la wilaya, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, la ministre du secteur a souligné, que «dans le cadre de la planification de la lutte contre les risques climatiques, un Plan national de la sécheresse a été, élaboré et adopté, outre le renforcement du système juridique, par la Loi relative à la lutte contre les risques majeurs».
Et d’expliquer à ce sujet, que «le ministère s’attèle, sans relâche, à la lutte contre les différents défis environnementaux, auxquels fait face l’Algérie, à la lumière de la transformation écologique, que connaît le monde, marquée par la problématique d’une demande de consommation croissante, et de diminution des ressources naturelles, à travers l’activation des politiques nationales environnementales, qui reposent sur le développement durable, et le nouveau modèle économique, basé sur la richesse humaine, les compétences, l’implication de la société civile, et de toutes les catégories de la société».
L’Algérie consacre d’importants investissements, en vue de protéger l’environnement
En matière d’investissements pour la protection de l’environnement, la première responsable du département ministériel de l’Environnement a fait savoir, que «l’Algérie a consacré d’importants investissements, en vue de protéger l’environnement, de tous les dépassements et violations, en mettant en place, différentes mesures, notamment en ce qui concerne son engagement, de lutter contre les changements climatiques, via son Plan national Climat 2020-2030 (PNC), étant un outil d’application, de la politique nationale décennale visant, à lutter contre le changement climatique, et à développer une économie verte».
Plus pragmatique, Fazia Dahleb a précisé dans ce cadre, que «l’Algérie jouit d’une expérience réussie, en matière de lutte contre la désertification, et la dégradation des sols, notamment le projet du barrage vert, qui constitue la forteresse environnementale, de l’Algérie». «Et l’initiative du Gouvernement, portant relance de ce projet majeur, en vue de son élargissement sur une superficie de 4,7 millions d’hectares dans les prochaines années, aura, une dimension environnementale et climatique, d’une importance capitale, sur le plan écologique, en constituant un moyen efficace, de lutte contre le phénomène de la désertification, outre la remise en état des sols, l’intensification du couvert végétal, selon une nouvelle approche », a-t-elle expliqué.
Toujours au sujet du barrage vert, la ministre a ajouté, que «le projet ne se limite pas uniquement, au plan environnemental, mais aura également une dimension économique très importante, d’autant que le projet inclut, également, la plantation d’arbres fruitiers, soit une production végétale abondante, outre la production du bois, à l’avenir», précisant que «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a enjoint, de créer des startups spécialisées dans le reboisement, l’irrigation et le suivi, selon des cadres technico-académiques et scientifiques».
Pour la ministre de l’Environnement, elle a insisté sur la nécessité, d’accorder un intérêt particulier, aux wilayas vulnérables : «Nous allons vers la mise en place, de schémas locaux, en vue de permettre aux wilayas très vulnérables, de s’adapter aux changements climatiques, parallèlement à l’organisation de campagnes de sensibilisation, au profit de l’ensemble des acteurs, afin d’élever le niveau de conscientisation, en termes de lutte contre la désertification, et mettre en avant l’importance du barrage vert.»
Poursuivant son allocution, à l’occasion de cette Journée d’informations consacrée à ce phénomène de la désertification, la ministre du secteur a fait savoir, que «l’Algérie a également procédé à la mise en valeur de terres sahariennes, en les cultivant, de différentes semences et plants agricoles, dont certains produits ont été exportés à l’étranger, outre l’affectation de centaines de milliers d’hectares, au profit d’investisseurs privés, à l’effet de leur mise en valeur, et l’octroi d’autorisation de forage de puits».