Face à l’ampleur des besoins en financement, pour la réalisation de grands projets structurants lancés dans le cadre de la relance économique, et l’incapacité du secteur bancaire, à garantir la disponibilité des financements, il a été décidé d’introduire la Loi de finances 2024, une nouvelle disposition, permettant l’intervention du Trésor public, pour résoudre cette équation.
Selon le directeur général du Trésor, et de la gestion comptable et des opérations financières de l’Etat, au niveau du ministère des Finances, Hadj Mohamed Sebaa, «les grands projets structurants, visant à diversifier l’économie nationale, à inscrire le pays dans la pleine émergence, à stimuler la croissance, et à réduire le volume des importations, doivent être finalisés, à l’horizon 2027».
Et d’ajouter à ce propos, dans une déclaration sur les ondes de la Radio nationale, ce mardi, que «les efforts d’investissement de l’Etat, font partie intégrante, de l’action du Gouvernement et leur finalité, est de stimuler la croissance économique, de promouvoir l’emploi, les exportations et d’améliorer le bien-être des citoyens».
Evoquant les investissements de l’Etat, Hadj Mohamed Sebaa a souligné, que «durant ces dernières années, les investissements de l’Etat, ont été constants», précisant que «les budgets successifs d’investissements, consentis par l’Etat entre 2021 et fin 2023, étaient de l’ordre de 6 500 milliards de dinars, (48 milliards de dollars), dont 1 900 milliards de dinars, en 2021, 1 900 milliards de dinars, en 2022 et 2 700 milliards de dinars, en 2023, alors que le budget de l’année 2024, prévoit un montant de 2 800 milliards de dinars», poursuivant en relevant, que «tous ces investissements visent l’attractivité du territoire, et le développement durable. Ils sont générateurs d’un niveau de création d’emploi important», citant l’exemple, du complexe du phosphate intégré, d’un montant de 700 milliards de dinars, la mine de fer de Gara Djebilet, d’un montant de 1 014 milliards de dinars, et la réalisation de 7 stations de dessalement d’eau de mer, pour un montant global, de 206 milliards de dinars».
C’est pourquoi, l’invité de la Radio a affirmé, qu’«il existe sept autres grands projets structurants, répartis à l’échelle nationale», en citant entre autres, «le projet des énergies renouvelables, pour un montant de 126 milliards de dinars, le projet de modernisation des réseaux ferroviaires, d’un montant de 2 786 milliards de dinars, et l’extension du Métro d’Alger, pour un montant de 1 157 milliards de dinars».
«Pour les projets structurants, la Loi de finances de 2024 permet, d’entrevoir des taux d’intérêts très favorables, sur les coûts de crédits et qui peuvent aller jusqu’à, un (01) %. Pour les autres projets d’investissements, le Trésor public bonifie les taux d’intérêt», a-t-il analysé, en précisant que «la bonification des taux d’intérêt, qui financent les investissements, est de l’ordre de 3 %, lorsque le projet est situé, dans le Grand-Sud ou dans les Hauts-plateaux, et de 2 %, lorsque le projet est situé au Nord du pays».
Du reste, et dans le cadre de la réforme de la finance, Hadj Mohamed Sebaa considère également, que «le recours à la Bourse d’Alger constitue une option supplémentaire, pour financer des projets structurants».