Aujourd’hui, des dizaines de Palestiniens ont été tués et blessés dans des bombardements de l’armée sioniste au nord de la ville de Ghaza et sur les camps de Bureij et de Jabaliya. Ces attaques surviennent au 234e jour de la guerre en cours contre la bande de Ghaza.
Selon l’agence de presse Wafa, l’artillerie sioniste a visé la zone d’Al-Faluga dans le camp de réfugiés de Jabaliya ainsi que les quartiers d’Al-Zaytoun et d’Al-Sabra au sud de Ghaza. Ces attaques ont causé la mort de cinq civils, dont une femme enceinte et sa fille Qamar, née après des années d’attente. Plusieurs autres personnes ont été blessées dans le bombardement de la maison de la famille Al-Batran dans la région de Zarqa, au nord de la ville de Ghaza.
Une attaque aérienne contre une maison dans le camp de réfugiés de Bureij a également causé la mort d’un civil palestinien et fait plusieurs blessés.
Au sud de la bande de Ghaza, l’artillerie sioniste a bombardé les quartiers de Qishta et le camp de Yabna à Rafah, tandis que les bateaux de guerre sionistes ont attaqué les pêcheurs travaillant dans Bahr al-Qarara, au nord-ouest de la ville de Khan Younis.
Un nouveau massacre a aussi eu lieu dimanche soir, où plus de 40 civils, principalement des enfants et des femmes, ont été tués et d’autres blessés dans le bombardement des tentes de personnes déplacées au nord-ouest de la ville de Rafah.
La Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a averti que les hôpitaux sont débordés et incapables de prendre en charge un si grand nombre de victimes en raison de la destruction du système de santé dans la bande de Ghaza par l’armée israélienne.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée sioniste poursuit son agression contre la bande de Ghaza par voie terrestre, maritime et aérienne causant la mort de milliers de civils, dont une majorité d’enfants et de femmes, et blessant des dizaines de milliers d’autres.
Abu Rudeina dénonce un massacre et appelle à une action internationale
Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a vivement condamné le ciblage délibéré par l’armée sioniste des tentes des personnes déplacées à Rafah, qualifiant cet acte de «massacre odieux» qui a «franchi toutes les limites».
Il a souligné «l’urgence d’une intervention immédiate pour mettre fin à ces crimes contre le peuple palestinien». Abu Rudeina a également déploré «le non-respect par les forces d’occupation des résolutions de légitimité internationale, notamment la décision claire et franche de la Cour internationale de justice (CIJ) exigeant l’arrêt du ciblage de la ville de Rafah et la protection du peuple palestinien».
Il a mis en lumière le rôle de la position des Etats-Unis, qui soutiennent financièrement et politiquement l’entité sioniste, comme «principale cause des massacres en cours, où les autorités israéliennes ont violé tous les tabous». Il a insisté sur «la responsabilité de l’Administration américaine dans ces crimes».
Le porte-parole a appelé la communauté internationale à «agir immédiatement pour mettre fin à cette agression contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie, y compris El Qods». Il a souligné «la nécessité d’obliger les autorités sionistes à cesser leurs actions qui ont provoqué l’instabilité régionale et menacent la paix mondiale».
En conclusion, il a lancé un appel à l’Administration américaine pour qu’«elle contraigne l’entité sioniste à mettre fin à cette spirale de violence, que ce soit à Rafah, où une invasion a été plusieurs fois annoncée, ou dans d’autres villes de la bande de Ghaza». Il a également mis en lumière «les graves conséquences humanitaires des actions de l’entité sioniste, telles que la famine due à la pénurie de nourriture et de médicaments et l’agression continue en Cisjordanie, y compris El Qods-Est, touchant les Palestiniens et les lieux saints islamiques et chrétiens».
Condamnations arabes du massacre à Rafah : indignation et appels à l’action
Le Parlement arabe a vivement condamné le massacre à Rafah, affirmant que l’entité sioniste «a violé toutes les lois internationales en attaquant délibérément des civils». Il a appelé à des «mesures immédiates pour mettre fin à l’agression sioniste et garantir la protection des civils palestiniens».
Le Koweït a également réagi avec fermeté, condamnant l’agression brutale de l’occupation à Rafah.
Pour le ministère koweïtien des Affaires étrangères, «les actions sionistes s’exposent au monde entier des crimes de guerre et un génocide sans précédent».
De son côté, l’Egypte a dénoncé le bombardement délibéré des tentes des personnes déplacées à Rafah qu’elle a qualifié de violation flagrante du droit international humanitaire. L’Egypte a appelé l’entité sioniste «à respecter ses obligations juridiques en tant que puissance occupante et à mettre fin aux opérations militaires à Rafah».
Le Qatar a, lui aussi, condamné fermement ces bombardements, qualifiant «l’attaque de violation grave du droit international». Il a exhorté «la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour empêcher de nouveaux massacres et garantir la protection des civils palestiniens».
Enfin, l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman et la Jordanie ont également condamné cette agression et appelé à «des actions internationales pour mettre fin aux massacres et à l’aggravation de la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza».
Trois pays européens condamnent fermement l’attaque de Rafah
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont condamné fermement l’attaque tragique de Rafah, réitérant «leur engagement envers la reconnaissance de l’Etat de Palestine». Les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont exprimé leur indignation lors d’une conférence de presse conjointe à Bruxelles, appelant à «un cessez-le-feu permanent et à une solution à deux Etats».
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a souligné «le caractère contraignant de l’arrêt de la CIJ exigeant la fin de l’offensive à Rafah». Il a insisté sur l’importance de «respecter les décisions de la CIJ», affirmant que «la guerre continue à Rafah constitue une violation du droit international».
De son côté, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a qualifié la crise humanitaire dans la bande de Ghaza «de barbare» et sommé l’entité sioniste «à cesser immédiatement ses opérations militaires». Il a également appelé à «une augmentation significative de l’aide humanitaire et à renforcer le multilatéralisme».
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a critiqué le manque de courtoisie diplomatique de l’entité sioniste envers les diplomates européens. Il a réaffirmé «la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat» et souligné «l’importance du respect du droit international». Albares a annoncé «son intention de rallier le soutien d’autres pays de l’UE pour soutenir la décision de la CIJ et prendre des mesures pour la faire respecter si l’entité sioniste continue d’ignorer cette décision».