Le secteur industriel est au cœur des préoccupations du Gouvernement. Lors des déclarations au «Forum de la Radio» (chaîne I), aujourd’hui, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en lumière plusieurs aspects clés, de cette industrie cruciale pour l’économie nationale. Ses déclarations ont souligné l’engagement du Gouvernement, à renforcer la production locale, à améliorer l’efficacité des entreprises publiques, et à encourager les investissements, dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie pharmaceutique et les technologies de pointe.
Le ministre a révélé, que son département ministériel a commencé, à «accélérer le processus d’augmentation de la production locale de fibres optiques, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
Aoun a révélé, qu’il s’était réuni, ce lundi, avec les responsables de l’Entreprise publique relevant du Groupe industriel «IMETAL», spécialisée dans la production de fibres optiques, ainsi qu’avec un certain nombre de producteurs privés, dans le but de «renforcer la production».
Le ministre a souligné, que l’entreprise produit «environ 20 000 kilomètres de fibres optiques, mais cela ne couvre pas les besoins du secteur des communications, donc nous étudions, comment augmenter rapidement, la production pour répondre aux besoins de ce secteur».
Les entreprises publiques ont enregistré des exportations, de 450 millions de dollars, en 2023
Par ailleurs, Aoun a évoqué la situation des entreprises publiques, employant 94 000 travailleurs, indiquant qu’«elles avaient réalisé, en 2023, un chiffre d’affaires, de 500 milliards de dinars, tandis que leurs exportations, s’élevaient à environ 450 millions de dollars, principalement liées aux exportations de la société sidérurgique, Algerian Qatari Steel (AQS)».
Il a souligné que son département ministériel «avait élaboré, une feuille de route pour le développement des filières industrielles disposant de capacités, notamment l’industrie de transformation, l’industrie mécanique, le fer et l’acier, le textile et le cuir, ainsi que l’industrie pharmaceutique».
Dans ce contexte, le ministère travaille à «soutenir la production industrielle publique, et à améliorer son efficacité, en s’appuyant sur des contrats de performance visant, à améliorer la gestion des entreprises, et qui ont été appliqués à fin 2023, et ont commencé à porter leurs fruits», ajoute Aoun, qui souligne, qu’«il n’est pas possible de gérer un Groupe, rassemblant 25 entreprises, chacune ayant de 5 à 6 usines, par un directeur général».
L’industrie du textile et du cuir, se prépare à retrouver sa place
Abordant l’industrie du textile et du cuir, le ministre a souligné, que cette industrie avait «subi un coup dur par le passé, en raison de l’ouverture des importations, au détriment de la production locale», mettant en avant, les efforts déployés par le Groupe public, des textiles et cuirs (GETEX), pour améliorer le produit, affirmant qu’«après trois ans, cette industrie retrouvera sa place».
Il a également confirmé, que l’usine «Kotama Agri food», pour le concassage des graines oléagineuses, et la fabrication d’aliments, à Jijel, «entrera en service, d’ici la fin de l’année en cours, de même que la raffinerie de sucre, de Larbaâtache à l’Ouest de Boumerdès».
Quant à la transformation des graines oléagineuses, «il y a des projets en cours d’étude, pour fournir certaines variétés, importées actuellement», a-t-il également mentionné, tout en évoquant, la situation de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager, «ENIEM», et de l’Entreprise nationale de l’industrie électronique, «ENIE», qui ont toutes deux repris la production, après que l’État leur a fourni les couvertures financières, nécessaires.
«La renaissance économique se fera par le partenariat, entre le secteur public et privé»
Aoun a déclaré, que «la renaissance économique se fera par le partenariat, entre le secteur public et privé», soulignant, que «Saidal» produit actuellement, certaines variétés, pour le compte de producteurs privés.
Après avoir évoqué les exportations de fer et d’acier, qui ont «atteint un milliard de dollars l’année dernière», le ministre a déclaré, que plusieurs usines entreprenaient des projets d’expansion, à l’instar du complexe privé «Tosyali», qui a commencé cette semaine, «la production de fer plat, utilisé dans la fabrication de voitures et d’appareils électroménagers».
Quant au ciment, il a indiqué que la capacité de production actuelle, est de «40 millions de tonnes, réparties entre les secteurs public et privé, tandis que les exportations, l’année dernière s’élevaient à 400 millions de dollars», soulignant «les efforts en cours, pour diversifier la production de ciment en Algérie».
D’autre part, le ministère de l’Industrie travaille à améliorer la gestion des zones industrielles, au nombre de 120, en «restructurant le groupe Divindus, en créant des succursales qui gèrent chacune les zones industrielles, dans chaque région du pays, dans le but d’améliorer la gestion», a déclaré Aoun.
Les exportations de médicaments devraient atteindre 80 millions de dollars, d’ici la fin de l’année
Dans un autre volet, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a affirmé que «les exportations de médicaments, connaîtront un saut qualitatif, en atteignant 80 millions de dollars, d’ici la fin de l’année 2024».
Le ministre a souligné, que les importations de médicaments de l’Algérie, «ont atteint l’année dernière, 1,1 milliard de dollars, contre 4 milliards de dollars, en 2022».
Ces résultats ont été obtenus, grâce, explique-t-il, «à la production locale, qui couvre 72% des besoins nationaux», soulignant que «ce taux atteindra, 80% d’ici la fin de l’année 2024».
Dans le même contexte, il a indiqué que la demande nationale, en médicaments contre le cancer et les maladies chroniques, «sera couverte à hauteur de 60%, grâce aux projets lancés dans ce cadre».
Vers une forte augmentation de la production de voitures, dans les trois prochaines années
Aoun a mis en avant, «la nécessité de contrôler les marges bénéficiaires des fabricants, des distributeurs et des pharmaciens», affirmant que «tous les médicaments, produits en Algérie, sont de qualité».
De plus, Aoun a abordé le dossier de l’industrie automobile, soulignant la fourniture, de «toutes les facilités», pour qu’il y ait des usines automobiles en Algérie, précisant qu’en trois ans, «il y aura une grande abondance, de voitures».
Le ministre a mentionné, que le «véritable programme» de l’industrie automobile, a été lancé en Algérie, et que l’orientation, «se fera progressivement, de l’assemblage vers la fabrication», notant que les marques qui sont entrées sur le marché algérien, sont celles qui veulent «vraiment investir».