Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé cedimanche, que l’Algérie est animée par «une volonté et une détermination constantes, pour compléter l’effort collectif africain», soulignant son engagement ferme, à «contribuer activement à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063».
Dans un discours prononcé par Attaf, lu en son nom au siège du ministère par le secrétaire général, Lounès Magramane, qui a présidé les festivités, de la «Journée de l’Afrique 2024», commémorant, le 61e anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), il a déclaré, que «l’Algérie, fière de son appartenance africaine, est animée, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, par une volonté et une détermination constantes, pour compléter l’effort collectif africain, et continuer à renforcer les acquis réalisés, et à promouvoir les progrès enregistrés, dans tous les domaines».
Le ministre a souligné, que cette démarche est «fidèle, aux idéaux africains dans ses trois dimensions : libération, développement et intégration». Il a précisé, que «convaincue de l’importance du développement durable, en tant que moteur essentiel de la paix, de la stabilité et de la prospérité en Afrique, l’Algérie réaffirme son engagement ferme, à contribuer activement, à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063, en se concentrant, sur le renforcement de la coopération, et des partenariats entre les pays africains, dans divers domaines».
Il a indiqué, que l’Algérie a respecté son engagement, en lançant de nombreux projets et initiatives concrètes, tels que «le soutien aux projets de développement, dans divers pays africains frères, à travers l’Agence algérienne de coopération internationale, pour la solidarité et le développement, ainsi que la réalisation de projets d’intégration réelle, des infrastructures, régionales et continentales».
Appel à la reconnaissance du droit du peuple sahraoui, à l’autodétermination
Partant de la conviction, que le développement durable nécessite, un environnement stable et sûr, Attaf a ajouté que «l’Algérie s’est constamment investie, dans des initiatives pour résoudre les conflits, rétablir la sécurité et lutter contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière organisée, dans son voisinage et à travers l’Afrique». Malgré les réalisations obtenues, «notre parcours restera incomplet, tant que nous n’aurons pas définitivement éradiqué ces fléaux et, avant cela, tant que nous n’aurons pas atteint l’objectif fondamental, des pères fondateurs de la libération totale du joug colonial, au profit de tous les peuples africains», a-t-il affirmé.
Dans ce contexte, le chef de la Diplomatie algérienne a déclaré : «Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, face à la souffrance d’un peuple frère, qui est toujours sous occupation, dans la dernière colonie africaine, au Sahara occidental.»
Appelant à «la reconnaissance du droit du peuple sahraoui, à la justice et à l’autodétermination, un droit inaliénable et imprescriptible, afin de tourner la dernière page de l’histoire coloniale, de notre chère Continent».
Un mouvement collectif, pour mettre fin à la tragédie à Ghaza
Il a également mentionné ce qui se passe à Ghaza, affirmant que «les événements récents, dans le monde, ont montré la faiblesse du rôle que le Conseil de sécurité est censé jouer, dans le maintien et la création de la paix et de la sécurité internationales, et Ghaza, en deuil, témoigne de la double norme, de ce Conseil». Il a poursuivi en disant, que «les récents crimes de l’occupation, comme toujours, ne nécessitent pas seulement une condamnation, mais nous obligent, à unir nos forces».
Attaf a appelé, à «un mouvement collectif, pour mettre fin à cette tragédie, conformément à nos principes et valeurs partagés, contre le colonialisme, la répression, l’apartheid et la solidarité africaine historique, avec le peuple palestinien, dans sa quête légitime, de liberté et de création de son État indépendant, un objectif pour lequel l’Algérie travaille avec acharnement, devant les Instances décisionnelles internationales, en pleine coordination, avec tous les défenseurs de cette cause juste».
Le ministre a rappelé, que «l’Algérie, aujourd’hui, par le biais de son mandat au Conseil de sécurité, reste pleinement engagée à la coordination, la coopération et la solidarité, avec ses frères africains, et reste fermement attachée, à la voie établie par nos accords précédents, consistant à unifier la voix de notre Continent, et à renforcer son influence positive, au sein de la plus haute Instance, spécialisée dans la paix et la sécurité internationales, et dans d’autres Instances et Forums internationaux».
«Cela nous amène, en même temps, à croire en l’inévitabilité d’un système international plus représentatif et démocratique. Un système, où les torts subis par ce Continent, historiquement opprimé, sont réparés, ce Continent, le plus présent par ses tragédies au Conseil de sécurité, et le moins représenté, parmi ses membres non permanents, et totalement absent, ou exclu, de sa représentation permanente, contrairement à l’esprit de la Charte des Nations-Unies, sur le principe de la représentation géographique équitable. Il ne fait plus de doute, que la composition actuelle, du Conseil ne reflète plus la réalité actuelle, ni les défis contemporains», déclare le ministre.