Ce samedi, au Centre de formation du groupe Sonelgaz à Ben Aknoun, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Yacine el Mahdi Oualid, ont présidé l’ouverture des travaux, de la Journée d’étude sur l’innovation, dans le secteur de l’énergie et des mines.
Les travaux de cette rencontre, organisée conjointement par le ministère de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, et le ministère de l’Énergie et des Mines, ont vu la participation du Commissaire aux énergies renouvelables, et à l’efficacité énergétique (CEREFE), des PDG de Sonatrach, Sonelgaz et Sonaram, ainsi que de la présidente de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), la présidente du Comité de direction de l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA), le directeur de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), le DG du Fonds de financement des start-ups (Algerian Start-up Fund), des cadres des deux ministères, ainsi que des directeurs et propriétaires, de nombreuses Startups.
S’exprimant à l’occasion, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a exprimé ses remerciements au ministre de l’Économie de la connaissance, pour cette initiative», la considérant comme «précieuse», et «qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre, du plan d’action du Gouvernement, en ce qui concerne le renforcement de l’économie de la connaissance, la recherche, le développement et l’innovation, dans le secteur économique et des services, pour créer de la valeur et des opportunités d’emploi».
Arkab a souligné, que «cette initiative vise, à renforcer la collaboration, entre les différents acteurs au niveau national, et à mettre en lumière, les solutions innovantes, la recherche et le développement, notamment dans le secteur de l’énergie et des mines», à un moment, précise-t-il, «où le monde connaît, des transformations profondes, rapides et imprévisibles, vers des économies plus dynamiques, innovantes, inclusives et diversifiées, basées principalement sur la connaissance et l’Intelligence artificielle».
«Les opportunités d’investissement offertes par le secteur, sont très ambitieuses»
Pour faire face à ces changements, profonds et structurels, le ministre a indiqué, qu’«il est devenu nécessaire, d’améliorer la performance du secteur de l’énergie et des mines, compte tenu de la position stratégique qu’il occupe, dans l’économie nationale», ce qui, souligne-t-il, «ne peut être réalisé, sans la contribution des startups, l’utilisation des technologies, modernes et nouvelles, et le développement de l’innovation».
Le ministre Arkab a déclaré, que «les opportunités d’investissement, offertes par le secteur de l’énergie, sont très ambitieuses, couvrant plusieurs domaines, et offrant de nombreuses opportunités, notamment le renouvellement des réserves des hydrocarbures et de minerais de notre pays, le renforcement de nos capacités de production, et la valorisation de ces matières premières, ainsi que l’exploitation optimale, des ressources énergétiques».
D’autre part, «le développement d’initiatives, durables et respectueuses de l’environnement, telles que les énergies renouvelables et les nouvelles technologies, sur lesquelles les startups peuvent travailler, pour fournir des solutions innovantes et compétitives, permettant d’améliorer la rentabilité», a-t-il ajouté.
Le ministre mis en avant, le rôle de ces startups «dans la contribution, par leurs applications et programmes, à la rationalisation de la consommation d’énergie, à l’analyse des données et à fournir des services de conseil, en efficacité énergétique».
Par ailleurs, il a affirmé que «le secteur continue ses efforts, pour renforcer l’infrastructure de production, de transport et de distribution, d’électricité et de gaz, en particulier le raccordement du Nord au grand Sud, ainsi que le raccordement des logements et des différents acteurs, qu’il s’agisse d’investisseurs, d’agriculteurs ou de ceux situés dans des régions éloignées».
Engagement du secteur de l’énergie envers les startups et l’innovation, pour un écosystème économique diversifié
Pour réaliser ces projets, insiste le ministre, «il est devenu nécessaire, d’introduire des technologies modernes, des solutions innovantes et la numérisation, par le biais des startups, sur lesquelles nous comptons, à travers cette journée d’étude, qui sera un espace propice, à la discussion de ces sujets, afin d’aider les entreprises économiques, à développer leur écosystème d’innovation technologique, et à fabriquer les équipements et pièces de rechange nécessaires, actuellement importés, ce qui coûte à l’État, des sommes importantes, en devises».
A la fin de son allocution, Mohamed Arkab a rappelé, que le secteur de l’énergie et des mines a «adopté cette approche, au niveau des entreprises du secteur». Il a noté, à titre d’exemple, que groupe Sonelgaz, en partenariat avec l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA), a créé un incubateur, qui sera un pôle principal, pour l’innovation et un centre pour l’entrepreneuriat innovant, travaillant à la création et au développement, d’un écosystème conduisant à la diffusion de la culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat.
De même, le groupe Sonatrach, en coordination avec l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET), a créé un incubateur universitaire pour les startups, à l’Université Kasdi Merbah, de la wilaya de Ouargla, afin de renforcer la recherche, et les différentes activités d’innovation, et de les concrétiser sur le terrain, en accompagnant les porteurs de projets innovants, pour créer des startups et des petites et moyennes, entreprises.
Arkab a conclu son intervention en réaffirmant «le soutien de son secteur, aux startups et aux porteurs de projets innovants», soulignant l’engagement, «à leur fournir toute l’aide nécessaire, pour créer un écosystème favorable, capable de développer un tissu économique, diversifié et durable».
Oualid : «Les potentiels de l’Algérie, dans le secteur de l’énergie, propices au développement de projets innovants»
Pour sa part, Yacine Oualid a mis en lumière, «la grande coopération» en cours, avec le secteur de l’énergie, soulignant «les potentiels importants dont dispose l’Algérie, dans le domaine de l’énergie et des mines, offrant ainsi, plusieurs opportunités, pour le développement de projets innovants, par les startups».
Il a également indiqué, que les ministères travaillent ensemble, pour «concrétiser plusieurs projets visant, à soutenir l’esprit d’entrepreneuriat et d’innovation, notamment la création d’un fonds d’investissement, dans le domaine de l’énergie».
Le ministre a ajouté, que les capacités énergétiques, de l’Algérie, «nous poussent à orienter les talents algériens, vers le développement de solutions innovantes, dans le domaine des énergies fossiles, avec la possibilité de développer de nombreuses technologies localement, en plus des énergies renouvelables, où les startups peuvent contribuer, au développement du taux d’intégration, dans le cadre du projet gigantesque, représentant 15 000 mégawatts d’énergie électrique solaire».
Parmi les domaines, dans lesquels les entreprises innovantes peuvent intervenir, Yacine Oualid a mentionné, les petits réseaux électriques, et leur développement, ainsi que l’efficacité énergétique.
Dans le programme de la journée d’étude, des interventions et des sessions de discussion, portent essentiellement sur l’écosystème national des startups, dans le secteur de l’énergie, ainsi que la vision stratégique, du secteur de l’énergie et des mines, en Algérie.
Lancement imminent d’un fonds d’investissement pour les startups, énergétiques et minières, par l’ASF
Le Fonds algérien des startups (ASF), prévoit de lancer, cette année, un fonds d’investissement avec le soutien financier des sociétés du secteur de l’énergie et des mines. Ce fonds vise, à accompagner les startups, dans la réalisation de leurs projets liés à l’énergie. C’est ce qu’a annoncé son directeur général, Okba Hachani.
«En phase de projet actuellement, des discussions ont été entamées, entre l’ASF et des compagnies énergétiques nationales, pour des contributions financières, potentielles. Une fois opérationnel, ce nouvel outil de financement, interviendra dans le cadre d’une approche de cofinancement», a-t-il expliqué à l’APS, en marge de cette journée d’études.
À travers ce fonds, l’ASF aura «pour mission, de gérer les fonds, pour les investisseurs qui l’intégreront, tout en investissant avec eux, dans des projets lancés par des startups algériennes, opérant dans des projets ou des solutions, relevant du secteur de l’énergie et des mines», a ajouté Hachani.
Présentant l’idée de ce projet, baptisé «Future of Energy Fund», lors de cette journée d’études, le directeur général de l’ASF a affirmé, qu’il «s’agit de diversifier les sources de financement, via ce véhicule d’investissement spécialisé, pour des levées des fonds, pour les entreprises et les startups du secteur de l’énergie et des mines, en tirant profit, de l’expertise des entreprises, pétrolières et gazières».