Chaque année, le 21 mai, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la diversité culturelle, pour le dialogue et le développement, une occasion de reconnaître et de promouvoir cette dernière, dans le monde.
L’Algérie, pays riche en histoire et en traditions, se distingue particulièrement, par son engagement envers cette cause, incarnant les valeurs de diversité, de dialogue et de développement culturel.
L’Algérie, avec son héritage culturel, complexe et varié, est un exemple éclatant de diversité culturelle. Notre pays est un véritable carrefour de civilisations. Cette mosaïque culturelle se manifeste dans la langue, les traditions, la musique, la cuisine, et l’architecture du pays.
Par ailleurs, elle a toujours été un fervent défenseur, du dialogue interculturel. Les initiatives de dialogue, entre les différentes communautés culturelles du pays, sont nombreuses et variées. L’Algérie reconnaît, que la diversité culturelle, est non seulement une richesse à préserver, mais aussi, un levier pour le développement. En effet, le pays a mis en place plusieurs programmes visant, à promouvoir les industries culturelles et créatives, comprenant la valorisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel. En outre, les politiques de soutien, aux artistes et artisans locaux, contribuent à dynamiser l’économie culturelle, et à créer des emplois, notamment pour les jeunes.
L’Algérie est, sans aucun doute, l’un des pays les plus marqués par la diversité culturelle et linguistique
La Journée mondiale de la diversité culturelle, pour le dialogue et le développement, est une occasion de réfléchir à son rôle crucial, dans le dialogue et le développement. L’Algérie, avec sa richesse culturelle exceptionnelle, et son engagement pour le dialogue interculturel, est un exemple inspirant. En valorisant et en préservant sa diversité culturelle, notre pays montre la voie pour un avenir, où le respect des différences et la coopération interculturelle, sont les fondements d’un développement, durable et harmonieux.
Il est un fait indéniable, que nul ne peut contester que tamazight, l’arabe dialectal et toutes les autres variantes linguistiques, fassent partie de la composante culturelle de l’Algérie. Elles constituent la richesse de son patrimoine multiculturel, et doivent être protégées de toute influence idéologique. Pour davantage de précisions à ce sujet, nous avons pris attache, avec le chercheur et directeur du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel, Slimane Hachi, qui, d’emblée, nous a indiqué que «l’Algérie dispose d’une diversité culturelle, qui comprend des dizaines de ressources, qui peuvent constituer un intrant pour la relance économique, que ce soit dans le domaine du patrimoine, matériel ou immatériel».
Et de poursuivre son analyse en affirmant, que «la carte culturelle est l’un des mécanismes, les plus importants et les plus efficaces, pour la valorisation de la diversité culturelle, en tant qu’acteur de la relance économique, qui fournit un état des lieux, complet et précis, de toutes les ressources culturelles, et des acteurs dans le domaine culturel et de la société civile culturelle, ainsi que des artistes et des amateurs».
La diversité constitue une véritable richesse
C’est pourquoi, pour notre interlocuteur, «cette diversité constitue une véritable richesse humaine, aux effets positifs sur la cohésion sociale, et la croissance économique». Plus éclairant, le professeur Slimane Hachi, dont les écrits à ce sujet sont nombreux, considère que «l’Algérie est, sans aucun doute, l’un des pays les plus marqués par la diversité culturelle et linguistique, au Maghreb, voire dans le bassin méditerranéen. Cette situation, qui résulte d’une histoire riche en évènements, faite de conquêtes et de colonisations successives, est une véritable richesse, pour le pays. Sur le plan sociolinguistique, cette diversité se manifeste, par le phénomène du plurilinguisme, caractérisé par le mixage de plusieurs langues, entre langues maternelles, en l’occurrence l’arabe parlé, tamazight et l’arabe classique».
Poursuivant son argumentaire, notre interlocuteur a ajouté, que «les médias algériens ne dérogent pas à cette règle, et se veulent le reflet de la société algérienne, dans toute sa complexité, sur les plans culturel et linguistique. De fait, le discours médiatique algérien ne fait pratiquement jamais, usage d’une langue standard, mais se veut un espace ouvert, à plusieurs variétés de langues, où mixage et créativité langagière, se côtoient».
Le dialogue interculturel s’est imposé comme une nécessité, pour faire face à l’extrémisme et aux ennemis
Interrogé sur l’apport de la diversité culturelle, dans l’essor du pays, notre interlocuteur nous a répondu, que «c’est un facteur stratégique, une ressource économique, et une source de richesses. L’Algérie, qui connaît une année économique par excellence, avec son enjeu économique hors hydrocarbures, est appelée à l’exploitation de l’ensemble des ressources disponibles, dont la diversité culturelle, afin de réaliser le développement durable».
Et de souligner, à cet égard, que «l’Algérie a acquis une longue expérience en la matière, vu toutes les étapes charnières de son Histoire, de sa lutte acharnée contre le colonialisme, a son expérience pionnière dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Le dialogue interculturel s’est imposé, comme une nécessité pour faire face à l’extrémisme, et aux ennemis de l’Algérie».
La grande diversité culturelle, de l’Algérie, est considérée comme un facteur d’harmonie
De son côté, le président du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), Si el-Hachemi Assad, a tout d’abord tenu à rappeler, que «l’Algérie a élaboré, depuis son indépendance, une stratégie de protection et de valorisation, de son legs culturel, en vue de mettre en avant, l’identité nationale et préserver les fondements des constantes nationales, face aux défis, régionaux et mondiaux». «Le dialogue interculturel s’est imposé comme une nécessité, pour faire face à l’extrémisme et aux ennemis de l’Algérie», a-t-il affirmé.
«La grande diversité culturelle, de l’Algérie, est considérée comme un facteur d’harmonie, entre les citoyens de ce vaste pays et entre l’Algérie et les autres cultures du monde», a-t-il précisé.
Interrogé sur la célébration de la Journée mondiale de la diversité culturelle, pour le dialogue et le développement qui aura lieu, aujourd’hui mardi, notre interlocuteur a répondu : «En proclamant le 21 mai, Journée mondiale de la diversité culturelle, pour le dialogue et le développement, les Nations-unies ont souhaité mettre en évidence, le lien entre culture et compréhension mutuelle, entre connaissance et dialogue entre les peuples, et entre accès aux techniques de l’information, et lutte contre la pauvreté.»
«C’est pourquoi, consciente que célébrer cette journée permet, de sensibiliser l’opinion publique à la valeur de la diversité culturelle, l’Algérie sait que cette célébration, est également une occasion, de rappeler la contribution des industries culturelles, au développement durable : permettre aux générations, actuelles et futures, de satisfaire leur besoin de communiquer, de nourrir leur curiosité, de développer leurs talents et d’encourager le dialogue interculturel», a-t-il affirmé.
L’Algérie a été et demeure, une terre de dialogue
Aussi, selon le président du HCA, «le dialogue interculturel est devenu, une nécessité pour faire face aux menaces, contre la sécurité internationale». Et de rappeler pour appuyer la thèse, que «l’Algérie a été et demeure, une terre de dialogue, qu’elle a organisé de grandes manifestations, d’importance régionale et internationale, entre autres, ‘’Tlemcen, capitale de la culture islamique’’, ‘’Constantine, capitale de la culture arabe’’, et les festivals panafricains».
Et d’ajouter dans le même contexte, qu’«il a été procédé également, à l’enregistrement du patrimoine de la musique lyrique, et des traditions populaires, tout comme à l’édition et la réédition des livres, portant sur le patrimoine culturel».
«Des moyens financiers ont été alloués par l’Etat, pour la restauration des sites historiques, et ceux présentant une valeur culturelle, et pour l’inscription de plusieurs formes d’expression culturelle, sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité», a-t-il souligné. «A travers la Constitution de 2020, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie s’emploie, à consacrer et à préserver, la diversité culturelle de son identité», a-t-il souligné, en guise de conclusion.