Ce samedi, les forces militaires sionistes ont continué leur offensive dans plusieurs régions de la bande de Ghaza, notamment dans la ville de Rafah, où des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées, marquant le 225e jour consécutif de violence.
Selon l’agence de presse Wafa, trois civils palestiniens ont été blessés lors d’une attaque violente menée par les avions de l’occupation à l’ouest de Rafah. Deux autres citoyens ont perdu la vie dans le bombardement d’une maison au cœur de la ville. De nombreux civils palestiniens ont également été blessés lors d’un raid au sud-est de Rafah. Les avions de guerre de l’armée sioniste ont intensifié leurs tirs aux abords de l’hôpital Kamal Idwan, situé au nord de la bande de Ghaza, provoquant de nouvelles victimes.
Selon des sources médicales, l’armée d’occupation a ouvert le feu avec des balles et des missiles sur les camps de réfugiés d’Al-Breij et d’Al-Maghazi, au centre de la bande de Ghaza.
L’armée de l’occupation a aussi commis 9 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 83 martyrs et 105 blessés, selon des sources locales palestiniennes. Les mêmes sources ont révélé que le bilan des martyrs comprend ceux qui ont été transportés aux hôpitaux, mais il y a des dizaines de corps de martyrs qui sont toujours sous les décombres et sur les rues, et les équipes médicales ne peuvent pas les atteindre.
Le bilan de l’offensive sioniste sur la bande de Ghaza s’alourdit à 35.386 martyrs et 79.366 blessés depuis le 7 octobre dernier.
OCHA : les ressources s’épuisent, l’aide bloquée
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a annoncé ce samedi, que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza était «désastreuse, avec pratiquement plus rien à distribuer». Sur son compte officiel, le bureau a indiqué que «la crise de l’eau et de l’assainissement s’aggravait rapidement, tandis que l’interdiction de l’aide empêchait les habitants d’accéder aux ressources nécessaires».
Dans ces conditions, les gens sont contraints de recourir aux débris et aux déchets pour répondre à leurs besoins les plus élémentaires. De plus, les forces d’occupation ont pris le contrôle du côté palestinien du passage de Rafah le 7 mai 2024, bloquant l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza depuis deux semaines.
L’Autriche fait volte-face : le financement de l’UNRWA rétabli
Après une période de gel de ses fonds alloués à l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNRWA), l’Autriche annonce un changement de cap.
La décision, relayée par Reuters, intervient suite à l’élaboration par l’UNRWA d’un plan d’action visant à renforcer sa neutralité, à intensifier ses contrôles internes et à améliorer la surveillance de ses employés. Le ministère autrichien des Affaires étrangères a déclaré : «Après un examen approfondi du plan d’action, nous avons décidé de rétablir le financement de l’UNRWA». «Un montant de 3,4 millions d’euros (soit environ 3,70 millions de dollars) a été prévu dans le budget de 2024, avec un premier versement attendu pour l’été», a-t-il ajouté. Cette révision de position de l’Autriche survient après qu’elle ait été parmi les pays donateurs ayant gelé «près de 450 millions de dollars de financement destinés à l’UNRWA».
En parallèle, l’Allemagne a récemment annoncé son intention de reprendre sa coopération avec l’UNRWA suite à un rapport piloté par l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Kathrin Koluna, portant sur les procédures de l’UNRWA en matière de respect des principes de neutralité.
Tournée scandinave : mobilisation des églises pour la cause palestinienne
La délégation était dirigée par Ramzi Khoury, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine et président de la Commission présidentielle suprême pour le suivi des affaires des églises en Palestine. Elle comprenait également Amira Hanania et Omar Awadallah, membres de ladite commission, et l’ambassadrice de l’Etat de Palestine en Suède, Rola Al-Mahyessen.
Au cours de sa visite, les membres de la délégation ont rencontré l’archevêque de l’Eglise luthérienne suédoise Martin Moody et l’archevêque de Stockholm, Andries Holmberg. Ils ont également échangé avec Peter Holkvist, ancien ministre de la Défense et président de la commission parlementaire de défense du Parti social-démocrate, et avec Erlika Sandberg, envoyé spécial de l’Organisation de coopération islamique et de dialogue interreligieux au ministère suédois des Affaires étrangères. Des rencontres séparées ont eu lieu avec le député social-démocrate Daniel Venezo Castro et des membres du Conseil des églises chrétiennes œcuméniques.
L’accent a été mis sur «les conditions désastreuses auxquelles est confrontée la cause palestinienne en raison de l’occupation sioniste, de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien et de ses souffrances persistantes depuis 76 ans». La recherche de justice, du droit à l’autodétermination et de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur la base du droit international ont été soulignées, tout en affirmant que «le peuple palestinien, représenté par le président Mahmoud Abbas, aspire à une paix fondée sur la fin de l’occupation pour assurer sécurité et stabilité dans la région».
Khoury a également alerté sur la situation catastrophique qui prévaut dans la bande de Ghaza, où la «guerre génocidaire» sioniste a fait des milliers de victimes palestiniennes en plus de 7 mois. Il a également mentionné la «détérioration de la situation en Cisjordanie, y compris à El Qods occupée, avec une escalade des agressions coloniales contre les personnes, les terres et les lieux saints, ainsi que les incursions quotidiennes dans les villes et villages palestiniens».
Solidarité avec la Palestine : grève historique dans les universités californiennes
48.000 travailleurs répartis dans 10 universités affiliées au système de l’Université de Californie ont voté en faveur d’une grève, prenant ainsi position pour défendre le droit de manifester en solidarité avec la Palestine.
Cette décision fait suite aux récentes campagnes d’arrestations et d’agressions à l’encontre des étudiants manifestants, qui exigent la cessation de l’agression sioniste dans la bande de Ghaza. Elle survient également après l’échec de l’administration universitaire à résoudre les plaintes concernant le traitement des manifestations pro-palestiniennes.
Les militants considèrent ce vote des travailleurs universitaires comme «une résolution historique qui pourrait inciter les syndicats d’autres établissements et fédérations de travail à se mobiliser en faveur de la Palestine».
Cette annonce survient deux jours après le vote du personnel académique de l’Université de Californie. Le syndicat a exprimé son «mécontentement face aux modifications des politiques relatives à la liberté d’expression et à la discrimination à l’encontre des discours pro-palestiniens par le système universitaire, ainsi qu’à l’autorisation des attaques contre les manifestants lors de leurs grèves».
Dans ce contexte, des écoles secondaires du Wisconsin, suivant l’exemple des écoles de l’Illinois, se sont jointes aux manifestations étudiantes dans les universités américaines. Les élèves quittent les salles de classe après la deuxième ou la troisième heure de cours pour organiser des marches à l’intérieur des écoles, exigeant la fin de l’agression contre la bande de Ghaza.
