Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a supervisé ce mardi, l’ouverture des activités de la Journée d’étude sur la santé mentale, et la nécessité d’améliorer les conditions de prise en charge, des patients atteints de troubles mentaux.
Dans son discours, le ministre a souligné, «l’importance accordée à la question de la santé mentale», désormais considérée comme «un problème de santé publique, au même titre que les autres maladies».
A cet effet, cette journée, selon Saïhi, vise «à étudier les moyens, d’améliorer les soins et de promouvoir la santé mentale», reconnue, ajoute-t-il, comme «un droit fondamental et un élément essentiel, du système de santé global, et une priorité, dans le Plan d’action pour les malades (PAM), en particulier».
Le ministre a insisté sur le fait, que la santé mentale «ne doit pas être vue, comme une maladie exceptionnelle, mais intégrée, avec les autres maladies dans le système de santé». «Il est crucial de garantir les meilleurs soins possibles, aux patients atteints de troubles mentaux, tout comme pour les autres malades», a déclaré le ministre.
À cet égard, il a appelé tous les acteurs, à tous les niveaux, à «prendre les mesures nécessaires, pour améliorer les conditions de séjour et de traitement de ces patients, à fournir les médicaments spécifiques, et à contribuer à changer la perception de la société, envers cette catégorie de patients».
Ceci rectifierait, selon le ministre, «les erreurs passées du système de santé, objectif que le ministère s’efforce d’atteindre, à travers une série de textes réglementaires à venir, et diverses mesures supplémentaires, prévues prochainement».
Dans ce cadre, Saïhi a révélé, qu’«un programme de formation, spécifique à la santé mentale, sera introduit dans les Instituts de formation paramédicale, à partir de septembre prochain, afin d’augmenter le nombre de ressources humaines, et d’assurer des soins adéquats, aux patients atteints de troubles mentaux, et aux personnes dépendantes».
Le ministre a également annoncé, «l’ouverture de nouveaux centres de traitement de la dépendance, et le développement des infrastructures hospitalières existantes, pour permettre aux patients atteints de troubles mentaux, d’accéder à divers traitements».
Dans ses directives, le ministre a demandé «une révision de la carte sanitaire, relative à la santé mentale, en adoptant une feuille de route articulée autour de trois axes : les conditions, matérielles et humaines, nécessaires pour garantir les soins en santé mentale, la réorganisation des infrastructures hospitalières, spécialisées en psychiatrie, et la réglementation des procédures de prise en charge de cette catégorie de patients, en collaboration avec les secteurs concernés, comme le ministère de la Justice, le ministère de l’Éducation, et le ministère de la Jeunesse et des Sports».
À ce sujet, le ministre a insisté, sur «la nécessité de la coopération de tous les secteurs, pour promouvoir la santé mentale, en Algérie».
Selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Nouhou Hamadou, «l’Algérie possède une expertise, riche et précieuse, qui pourrait servir de référence, à de nombreux pays souffrant de carences dans ce domaine».