La Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), a organisé ce lundi, une Journée parlementaire, sous le thème «Le budget, en fonction des programmes et objectifs en Algérie…réalité et perspectives».
Cette Journée a vu la présence, de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, le Conseiller auprès du président de la République, chargé des finances, des banques, du budget, des réserves de change, des marchés publics et des règlements internationaux, Mohamed Boukhari, le médiateur de la République, Madjid Ammour, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le Pr Kamel Senhadji, des représentants des différents départements ministériels, et des cadres du ministère des Finances.
Dans une allocution à l’ouverture de cette rencontre, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a affirmé que «le passage de l’Algérie, du mode de gestion budgétaire, en fonction des moyens, au mode de gestion du budget, en fonction des programmes et objectifs, constitue un des grands enjeux, de la réforme du système budgétaire, à travers la consécration du pouvoir, de réaliser les objectifs escomptés, avec les moindres coûts financiers possibles», précisant qu’«il s’agit du nouveau fondement de la gestion budgétaire publique».
Il a souligné, que «cette transition, prévue dans la Loi organique N° 18-15, relative aux Lois de finances, se veut une réforme radicale, imposée par la réalité du budget public, basée sur les moyens de gestion des dépenses publiques, sans tenir compte, des résultats réalisés, en raison de l’inefficacité du système prévisionnel et des politiques».
Le président de l’APN a indiqué, que «le principe de gestion par objectifs, de même que les mécanismes d’encadrement budgétaire pluriannuel, offre aux autorités publiques, la possibilité d’établir une vision intégrée, des ressources et des charges de l’Etat, en sus d’évaluer les résultats, au lieu d’évaluer le bilan de gestion, des moyens et ressources».
Selon lui, la mise à jour et la modernisation du système budgétaire, en Algérie, constituent une étape cruciale, vers l’adoption de mécanismes de gestion publique moderne, basés sur la gouvernance, l’efficacité, la compétence, la reddition de comptes, la transparence et l’efficience, d’où l’impératif, de consacrer les dépenses publiques, à des programmes principaux et secondaires, contribuant directement à la concrétisation des objectifs de la politique publique». «Les objectifs de ces programmes doivent être précis, dont la réalisation est mesurée, par les indicateurs de performance», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Boughali a souligné, que «la réussite des réformes, de gouvernance budgétaire générale, demeurait tributaire de deux facteurs, à savoir, la numérisation et le capital humain».
Dans ce contexte, il a estimé que «la numérisation n’était plus une option, mais plutôt une nécessité, qu’il faut impérativement exploiter, pour économiser du temps et épargner des efforts, dans un contexte mondial, marqué par l’accélération de son utilisation et de sa généralisation».
En outre, il a insisté sur «l’importance d’achever le processus de numérisation de tous les secteurs, afin de réaliser un développement territorial équilibré, aux niveaux local et national», soulignant que cette démarche permettra, de «fournir des outils et des mécanismes importants, pour l’élaboration des données, des statistiques et des informations, en temps réel, permettant ainsi aux décideurs, d’élaborer des politiques de développement ciblées, et des plans mesurables et évaluables».
Pour sa part, le président de la Commission des finances et du budget de l’APN, Saad Beghidja, a salué, dans son allocution d’ouverture, la nouvelle orientation entamée depuis un an, consistant à élaborer et à gérer le budget, en fonction des programmes et des objectifs, au lieu de se baser uniquement, sur les moyens soulignant «l’importance de la généralisation de la numérisation, pour la réussite de cette démarche».