Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a représenté, ce mardi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols, à Nairobi, capitale kényane.
Ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 9 mai, est organisé par la Commission de l’Union africaine, et le Gouvernement de la République du Kenya, en application de la décision de la 37e Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, tenue à Addis-Abeba les 17 et 18 février 2024.
Le Sommet vise à «réunir toutes les parties et acteurs concernés, pour mettre en exergue le rôle des engrais et de la santé des sols, dans la simulation d’une croissance, durable et favorable, de l’agriculture en Afrique».
Dans une allocution à l’occasion du Sommet, lue en son nom par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le président Tebboune a affirmé, que «l’Algérie joue un rôle de premier plan, dans le domaine des engrais». «En plus de sa capacité à répondre aux besoins du marché intérieur, l’Algérie occupe une position importante, en tant que fournisseur, sur le marché international, en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique du Sud», a-t-il souligné.
Dans ce contexte, le président de la République a ajouté, que «l’Algérie envisage de poursuivre ses efforts pour développer le gaz naturel, qui est un élément important, dans la fabrication des principaux engrais, en renforçant les investissements directs, dans le secteur du pétrole et du gaz».
Il a mentionné à cet égard, que cette initiative est soutenue, par la «Déclaration d’Algérie», issue du 7e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement, du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), tenu le 2 mars dernier, où «le rôle important du gaz naturel, dans la chaîne de valeur du secteur pétrochimique et des industries chimiques, en général, a été consacré, avec un large éventail de marchés finaux essentiels, pour atteindre les Objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), y compris la production d’engrais, pour garantir la sécurité alimentaire mondiale».
L’Algérie s’engage à partager son expertise, en gestion durable des ressources naturelles
Il a souligné, «l’importance de l’intégration continentale, des projets de développement importants initiés par l’Algérie», et a également confirmé, «la disponibilité de l’Algérie, de partager ses expériences en matière de renforcement des capacités humaines, dans la gestion durable et intégrée, des ressources naturelles (eau et sol), et l’investissement, dans la production et la distribution d’engrais».
Le Chef de l’Etat a poursuivi en disant : «Je tiens à saluer nos engagements visant, à doubler notre production d’engrais d’ici 2033, ainsi que notre plan d’action, pratique et durable, visant à réduire la dégradation des sols, dans le cadre de notre orientation commune, vers de nouvelles politiques d’investissement, permettant aux agriculteurs, d’accéder facilement aux engrais et de contribuer à l’enrichissement des terres, et à l’augmentation des cultures, avec le soutien des partenaires des secteurs, public et privé».
Abordant les défis communs auxquels sont confrontés les pays africains, pour développer leurs économies et assurer le bien-être de leurs populations, le président de la République a exprimé sa pleine confiance dans le fait, que «notre Continent possède les capacités nécessaires, pour répondre à ses besoins en cette substance vitale, pour la prospérité du secteur agricole, et renforcer notre sécurité alimentaire».
Plaidoyer pour une coopération renforcée, en matière de sécurité alimentaire et de gestion des ressources agricoles
Cela se fait, «en intensifiant la coopération au sein des Organisations et Institutions, économiques et financières, ainsi que des divers mécanismes relevant de l’Union africaine (UA), qui travaillent à soutenir le développement durable, sur notre Continent en coordonnant les efforts des Gouvernements, en vue d’élaborer des politiques intégrées, en matière de production et de commercialisation d’engrais, d’échange d’expériences et de modernisation des techniques agricoles et de production».
Dans ce contexte, le président Tebboune a mentionné, la situation actuelle marquée par les «répercussions de la crise sanitaire et des situations géopolitiques instables dans le monde, et les impacts sur la production et l’approvisionnement, en matières agricoles de base, ainsi que la hausse de leurs prix, sur le marché international, des effets qui ont conduit à la réduction du recours des petits agriculteurs, qui représentent la majorité des producteurs sur le Continent, aux engrais nécessaires pour fertiliser les sols».
Le président de la République a souligné, que l’Algérie «accorde une grande attention, aux opportunités de partage d’expériences et de savoir-faire, et au renforcement de la coopération continentale, dans divers domaines, ainsi qu’aux efforts de développement en Afrique, en particulier, ceux liés à la sécurité alimentaire, partageant dans cette occasion, les préoccupations des pays africains, quant à la nécessité de fournir des engrais, pour répondre à leurs besoins alimentaires, et de remédier à la dégradation des sols, causée par les changements climatiques brutaux, ainsi que les pratiques humaines néfastes pour l’agriculture, l’environnement et d’autres ressources naturelles».
De plus, il a souligné que l’Algérie, «attachée et fidèle à son appartenance africaine, n’a eu de cesse de l’exprimer, à travers son adhésion à tous les efforts collectifs, susceptibles de réaliser nos aspirations à une Afrique prospère, débarrassée de la fragilité et de l’injustice, et des effets de l’injustice coloniale, subie par les peuples de notre Continent, et qu’elle se tient toujours en première ligne, en ce qui concerne l’exploitation des opportunités de coopération, régionale et continentale, et de leur renforcement».