Dans un communiqué poignant publié hier, le Parlement arabe a vigoureusement condamné l’offensive sioniste en cours contre la ville de Rafah et le contrôle de l’occupation sur le passage, décrivant cette escalade comme une menace dangereuse pour la région.
Le Parlement Arabe a souligné que «les récents développements dans les territoires palestiniens occupés, notamment la persistance de l’occupation à Rafah et le sabotage délibéré d’un cessez-le-feu, représentent une violation flagrante des normes internationales et des résolutions, menaçant de plonger le monde dans l’obscurité». Il a mis en garde contre «le risque imminent d’une catastrophe totale, prévoyant une fin tragique pour toute tentative d’assistance humanitaire et une aggravation des souffrances par un génocide et une expulsion forcée des Palestiniens».
L’appel du Parlement Arabe s’est étendu à la communauté internationale, exhortant «les nations du monde, le Conseil de Sécurité et l’administration américaine à exercer une pression sur l’entité sioniste pour mettre fin à cette escalade dévastatrice».
Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a pris la parole hier, exhortant l’entité sioniste «à rouvrir immédiatement les passages de Rafah et de Karam Abou Salem pour permettre l’entrée d’une aide humanitaire vitale dans la bande de Ghaza». Guterres a averti que «la fermeture simultanée de ces passages aggraverait la situation humanitaire désespérée dans la région», soulignant le risque imminent d’«une catastrophe humanitaire en cas d’une attaque à grande échelle sur Rafah, qui est densément peuplée».
L’ONU et l’UE appellent à la retenue
Le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Denis Francis, a exprimé une vive inquiétude face à la récente escalade des tensions dans la région de Ghaza, mettant en garde contre une «attaque imprudente» sur la ville de Rafah. Cette ville du sud de la bande de Ghaza abrite plus d’un million de personnes déplacées, «et toute opération militaire sioniste dans cette zone», a-t-il averti, ne «ferait qu’aggraver une situation humanitaire déjà précaire».
Les appels à la retenue ne sont pas restés sans écho au sein de la communauté internationale. Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a souligné la gravité de la situation, déclarant qu’il n’y avait «aucun endroit sûr dans la bande de Ghaza». Il a appelé à «des mesures immédiates pour empêcher une escalade militaire qui ne ferait qu’aggraver la crise humanitaire déjà préoccupante».
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) a également sonné l’alarme, mettant en garde contre l’arrêt de l’entrée de l’aide humanitaire via le poste frontière de Rafah avec l’Égypte. Selon l’UNRWA, cela «mettrait fin à la réponse humanitaire critique dans toute la bande de Ghaza, exacerbant encore davantage les souffrances des populations déjà affectées par des années de conflit et de blocus».
La fermeture du poste frontière de Rafah par les forces d’occupation a suscité des préoccupations supplémentaires quant à l’accès aux soins médicaux pour les Palestiniens blessés et malades. James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a averti que cette action «compliquerait considérablement l’acheminement de l’aide» et pourrait conduire à une «famine» si le passage restait fermé pendant une période prolongée.
Elder a également souligné l’importance de Rafah en tant que ville peuplée majoritairement d’enfants, affirmant qu’«elle ne doit en aucun cas être envahie».
Plusieurs pays expriment leurs préoccupations et leur désir de mettre fin aux hostilités
Le récent regain de violence dans la région de Rafah, dans la bande de Ghaza, a suscité une vive réaction au niveau international, avec plusieurs pays exprimant leur préoccupation et leur désir de mettre fin aux hostilités.
Le Sultanat d’Oman a été parmi les premiers à réagir, exprimant sa préoccupation face à l’escalade militaire perpétuelle par les forces d’occupation. Oman a mis en garde contre «les conséquences désastreuses potentielles de l’offensive à Rafah», exhortant «la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à la guerre et aux violations du droit international».
L’Égypte a également dénoncé l’offensive, soulignant «les dangers pour la vie des citoyens dépendant du passage de Rafah pour des soins médicaux et des aides humanitaires».
Le Liban et la Jordanie ont condamné l’occupation, appelant à «une action immédiate pour mettre fin aux massacres et aux violations continues des lois internationales».
La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ont tous deux appelé à «un cessez-le-feu immédiat pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave», soulignant la nécessité d’«une solution à long terme pour la paix et la sécurité dans la région».
La Chine a ajouté sa voix à l’appel à la fin de l’attaque sur Rafah, pressant l’entité sioniste de «répondre aux demandes de la communauté internationale pour éviter une catastrophe humanitaire».