Le Secrétaire général de l’OPEP, Haitham al Ghais, a mis en lumière, ce mercredi, le rôle «conséquent» de l’industrie pétrolière, dans le panorama mondial de l’emploi, soulignant qu’elle englobe environ 70 millions de postes, à travers le globe.
«En termes d’emplois directs, cette industrie attire des individus hautement, qualifiés et spécialisés, avec un impact, qui se déploie bien au-delà. Pour les économies locales et nationales, elle représente un levier crucial, ouvrant des perspectives, pour un éventail diversifié d’entreprises, incluant diverses étapes, de la chaîne d’approvisionnement manufacturière, les entreprises de transport, l’hôtellerie, la restauration et le commerce», a souligné le Secrétaire général de l’OPEP, dans un article publié sur le site Web de l’Organisation, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs.
Al Ghais a loué le caractère local de cette industrie, qualifiant cela, de «l’une de ses constantes fondamentales».
«Cette industrie est un moteur de développement économique, abritant des plateformes de forage, des raffineries et des Institutions académiques spécialisées dans le domaine pétrolier, incarnant une source de fierté, civique et locale», a-t-il expliqué, ajoutant que des «villes pétrolières» existent aux quatre coins du globe, telles que Hassi Messaoud en Algérie, Ahmadi au Koweït, Midland au Texas, Aberdeen en Écosse, et Port Harcourt, au Nigeria.
Le Secrétaire général de l’OPEP a ainsi exprimé son inquiétude, face à l’idée que l’industrie pétrolière est confrontée à une crise de recrutement, «à une pénurie imminente, de main-d’œuvre, à un désintérêt de la nouvelle génération pour une carrière dans ce secteur, ainsi qu’à une diminution des spécialités, liées au domaine pétrolier, enseignées dans les Universités».
Analysant les facteurs à l’origine de cette perception, il a notamment cité, «l’impression que l’industrie n’est plus une option d’emploi viable, à long terme», motivée par «l’idée fausse, que le pétrole ne fait pas partie, d’un avenir énergétique durable».
«Ce contexte a été exacerbé par les références à des scénarios, de ‘’zéro émission nette’’, promus par certains acteurs du secteur énergétique, qui prédisent des pertes d’emplois, et des licenciements massifs, dans l’industrie», a-t-il indiqué.
Dans ce sens, le Secrétaire général de l’OPEP a estimé, que l’Agence internationale de l’énergie (AIE), avait envoyé des «messages contradictoires», concernant les besoins en main-d’œuvre dans un futur proche, en particulier dans le secteur du pétrole et du gaz, ajoutant que «l’impact des licenciements massifs, ou de la fermeture de certaines industries, ne se limite pas à la sphère économique, car cela peut également affecter l’harmonie social ».
«Au sein de l’OPEP, nous avons un message clair et cohérent, concernant les emplois dans l’industrie pétrolière : le monde en aura besoin davantage ! Nous prévoyons, que la demande de pétrole atteindra 116 mb/j, d’ici 2045, et pour y répondre, en incluant le développement des technologies de réduction des émissions, nous aurons besoin, de plus de travailleurs», a-t-il précisé.
Tout en rendant hommage aux efforts des travailleurs de l’industrie pétrolière, à travers le monde, pour leur contribution à la mise à disposition, de cette ressource vitale et de ses dérivés, à des milliards de personnes dans le monde, Ghais a encouragé l’ensemble des chercheurs d’emploi, de «toutes générations, à envisager une carrière, dans l’industrie pétrolière».