Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a mis en avant, ce dimanche à Alger, «l’importance accordée par l’Algérie, à la protection des droits des travailleurs et à leur sécurité au travail», en mentionnant les accords ratifiés par l’Algérie, dans ce domaine.
Présidant une réunion à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, sous le thème «Avec les changements climatiques, j’assure un travail sécurisé et sain», le ministre a souligné, l’adoption de «nombreuses politiques et programmes, comprenant la formation en matière de sécurité et de santé, au travail», ainsi que «l’ancrage de la culture de la prévention et de la sécurité, en faisant des objectifs stratégiques, pour l’entreprise et son environnement, en tant qu’engagement et critère, d’évaluation de son efficacité».
Bentaleb a ajouté, que les organes de prévention des risques professionnels, au sein de l’entreprise, jouent «un rôle important, dans la protection des travailleurs contre les accidents du travail, et les maladies professionnelles, en intensifiant la surveillance, de l’application des règles de santé et de sécurité, d’une part, et en fournissant des conseils à l’entreprise employeur dans ce domaine, d’autre part», dans le cadre d’une «approche participative et professionnelle, où la contribution des travailleurs, à la création d’un environnement de travail, sûr et exempt de dangers et de maladies professionnelles, est évidente».
Engagement de l’Algérie, à garantir un environnement de travail, sûr et sain
Fayçal Bentaleb a réitéré l’engagement de l’Algérie, à «garantir le droit fondamental, à un environnement de travail, sûr et sain». Il a précisé, que «l’inspection du travail a réalisé 241 625 visites de contrôle et d’inspection en 2023, couvrant 38 725 lieux de travail, et impliquant 4 595 823 travailleurs». De plus, «38 725 procès-verbaux d’infraction, ont été émis, et 764 Commissions paritaires, pour la protection sanitaire, ont été établies». En outre, «43 structures ont été ouvertes, dans le même but».
Et d’ajouter, qu’«au cours du premier trimestre de 2024, l’Inspection a mené 61 499 visites d’inspection, et dressé 11 234 procès-verbaux d’infraction, dans ces lieux de travail». Quant à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), «elle a réalisé, en 2023, 5 235 visites, dans 4 147 entreprises, formulé 23 356 recommandations, en matière de protection contre les risques professionnels». Pour le premier trimestre de 2024, «elle a émis 4 788 recommandations, après avoir effectué 710 visites, dans 550 entreprises».
Quant-à la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (CACOBATPH), «a effectué 37 116 visites sur les chantiers, émettant ainsi 74 441 recommandations, au profit des institutions concernées», poursuit le ministre, ajoutant qu’«en ce qui concerne les conditions climatiques, défavorables dans les secteurs de la construction, des travaux publics et de l’irrigation, 1 714 ateliers ont cessé leurs activités, en raison des températures élevées. Depuis 2016, 28 623 travailleurs ont bénéficié, d’une indemnisation».
Promouvoir la culture de la prévention des maladies et des risques professionnels, une nécessité
Faisant allusion à la médecine du travail, Bentaleb a mentionné, que «l’année 2024 a enregistré 12 990 visites médicales», avec l’objectif, de «garantir la sécurité et la santé des travailleurs, ainsi que de préserver l’image de notre pays. Il a souligné, «l’engagement de l’Algérie envers la protection des droits des travailleurs, sur leur lieu de travail», soulignant, que «le pays a ratifié 60 conventions, de l’Organisation internationale du travail (OIT), dont 9 consacrent les droits fondamentaux du travailleur».
Dans cette optique, il a estimé que «le moment est venu, de promouvoir la culture de la prévention des maladies et des risques professionnels», soulignant que les rapports de l’Organisation internationale du travail (OIT), confirment «l’existence, d’un lien étroit entre la santé et l’environnement de travail». Le ministre a rappelé, «les appels répétés du chef de l’État, à mobiliser les efforts, pour lutter contre les impacts du changement climatique, notamment en lançant le Plan national d’adaptation au climat».
Renforcer la coordination, dans le domaine de la protection de la santé des travailleurs
Pour sa part, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a souligné «l’importance de renforcer la coordination et la coopération, à tous les niveaux dans le domaine de la protection de la santé des travailleurs, sur le lieu de travail», mettant en évidence, «l’importance des mesures de prévention et de la nécessité, de la formation et de la sensibilisation des travailleurs, dans ce domaine».
Il a également mis en lumière, l’importance «d’intégrer l’aspect sanitaire dans le travail, dans toutes les politiques», rappelant les mesures et mécanismes, pris au niveau du ministère, pour «améliorer les conditions d’exercice, de la médecine du travail».
De son coté, la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Fazia Dahleb, a examiné les effets du changement climatique, sur la santé en général, et sur la santé des travailleurs, en particulier, soulignant «les efforts nationaux déployés dans ce domaine, à travers des mesures de prévention et d’intervention, dans le cadre du développement durable, ainsi que dans le renforcement des capacités et la sensibilisation aux risques, liés au changement climatique».
La sécurité et la santé au travail, l’un des principaux piliers de la sécurité sanitaire nationale
Le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Senhadji, a estimé, que la sécurité et la santé au travail, constituent «l’un des principaux piliers, de la sécurité sanitaire nationale», ajoutant, que l’Agence «accorde une grande importance, à garantir la sécurité sanitaire dans les milieux privés, notamment dans le domaine professionnel».
Il a souligné, «la Stratégie nationale de sécurité sanitaire 2025-2030, qui est en cours de préparation, par un Comité multisectoriel, au niveau de l’Agence».
Par ailleurs, Senhadji a plaidé, pour «une approche préventive, basée sur le principe de surveillance, de vigilance et d’activation immédiate, des systèmes de gestion des risques professionnels»
Atteindre l’objectif de sûreté et de sécurité sanitaire, de la communauté professionnelle, constitue, selon lui, «l’un des défis les plus importants». Senhadji a appelé, à assembler les efforts et répondre aux nouveaux besoins croissants, résultant du changement climatique, ainsi que de la transformation dans les domaines économique, démographique et technologique».