Le Délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaïd, a annoncé ce lundi à Alger, que des initiatives sont en cours, pour généraliser le paiement instantané et différé, entre les banques et les institutions financières, dans le but d’encourager l’adoption du paiement électronique, par les commerçants.
Lors d’une présentation devant la commission des Finances et du Budget, de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Saad Beghidja, Belaïd a précisé, qu’«un projet est en cours, pour faciliter le paiement instantané, du compte du client vers celui du commerçant».
Dans ce contexte, il a noté que la Banque d’Algérie a tenu, hier, une réunion du Centre de pré- compensation interbancaire (CPI), de la Banque, avec la participation des banques et des institutions financières, «pour finaliser les opérations liées au paiement instantané, en vue de sa généralisation», indiquant que ce type de paiement, «encouragera les commerçants, à adopter le paiement électronique».
Dans un contexte similaire, Belaïd a mentionné qu’en travaillant avec Société d’automatisation des transactions interbancaires et de la monétique (SATIM), et du Groupement d’intérêt économique monétique (GIE Monétique), «des cartes de paiement différé, seront également lancées», permettant aux clients, de déduire toutes les transactions de paiement qu’ils effectuent, à une date fixe (à la fin du mois, par exemple), notant que cela ressemble à des prêts à la consommation, et qu’«il encouragera, selon lui, le commerce électronique».
En ce qui concerne le paiement mobile interbancaire, qui est le format qui permet des transactions à partir de Smartphones, le Délégué général de l’ABEF a affirmé, que l’opération «sera pratique, à fin mai ou début juin 2024».
Il convient de noter, que les solutions de paiement mobile, en Algérie, sont actuellement uniquement mises en œuvre, entre les clients de la même banque, ou institution financière, mais avec le lancement de l’opération interbancaire, des transactions peuvent être effectuées, même si la banque payante est différente de la banque bénéficiaire, permettant les paiements, via un code QR, et les transferts d’un compte à un autre.
En outre, le paiement par carte, sans contact, sera généralisé, selon Belaïd, qui a souligné que les «banques et les institutions financières, attendent de recevoir ce type de carte d’Algérie Poste».
Cette méthode permet, de payer rapidement des achats, chez les commerçants équipés de terminaux de paiement électronique, sans insérer la carte dans le Terminal de paiement électronique (TPE), et sans entrer le code PIN, nécessitant seulement, que la carte soit rapprochée du terminal.
Selon l’orateur, le parc TPE de paiement électronique, «contient environ 54 000 appareils, avec plus de 500 e-commerçants enregistrés, tandis que le nombre de cartes électroniques en circulation, dépasse les 16 millions de cartes (Algérie Poste et banques)».
D’autre part, il a présenté des statistiques liées à l’activité des banques et des institutions financières, qui «emploient environ 30 000 travailleurs, et disposent de 1 800 succursales bancaires, réparties dans diverses provinces».
En ce qui concerne le financement des investissements, l’orateur a souligné, que l’ABEF, a enregistré jusqu’au 31 décembre 2023, un financement des investissements, d’environ 10 billions de dinars, dont 460 milliards de dinars, de financement dans le cadre du financement islamique, «y compris de grands projets d’investissement».
Dans ce contexte, Sofiane Mazari, président de la commission de la Finance islamique à l’ABEF, dans son discours, a noté que depuis le début de l’activité bancaire islamique, jusqu’au 31 décembre 2023, «environ 800 succursales bancaires, fournissant des services bancaires islamiques, ont été ouvertes, avec l’ouverture de 630 000 comptes, avec des dépôts, dépassant 750 milliards de dinars».
