L’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aïta, a salué le rôle de premier plan de l’Algérie, au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies, pour soutenir la Palestine, renforcer sa présence, et développer son statut international, passant de membre observateur, à membre à part entière.
L’Ambassadeur palestinien a qualifié «le vote de 12 pays, jeudi, en faveur de la résolution présentée par l’Algérie, de “grande victoire” pour la cause palestinienne».
Dans une déclaration publiée par l’Ambassade de l’État de Palestine en Algérie, l’ambassadeur Abou Aïta a salué, «le projet de résolution, présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité, ainsi que le travail, la préparation, la coordination et la consultation, avec toutes les parties et groupes internationaux, pour en assurer le succès». Abou Aïta a considéré, que «l’obtention de 12 votes, en faveur de la résolution algérienne, présentée au Conseil de sécurité concernant l’octroi à la Palestine, de la pleine adhésion aux Nations-Unies, était “une grande victoire, pour la cause palestinienne”», condamnant, en revanche, «le veto américain contre le projet de résolution».
Il convient de rappeler, que l’adhésion des Palestiniens à l’ONU, a été bloquée par les États-Unis. Ils ont mis leur veto jeudi dernier, lors d’un vote au Conseil de sécurité, à l’adhésion pleine et entière, des Palestiniens aux Nations-unies, éventualité fustigée, par leur allié sioniste
La proposition de résolution, soumise par l’Algérie pour recommander l’adhésion de la Palestine, a obtenu 12 votes favorables, 1 vote contre et 2 abstentions, (celles du Royaume-Uni et de la Suisse).
Le Hamas a également exprimé son désaccord avec le veto américain, affirmant que «le peuple palestinien continuerait sa lutte, jusqu’à l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec el Qods pour capitale». Malgré le veto, le soutien «écrasant», des membres du Conseil, «envoie un message très clair : l’État de Palestine mérite sa place à l’ONU», a déclaré l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, annonçant au nom du groupe arabe, une nouvelle tentative ultérieure. «Oui, nous reviendrons, plus forts et plus déterminés».
Actuellement, 137 États reconnaissent déjà un État palestinien. L’admission d’un État à l’ONU, nécessite une recommandation positive du Conseil, (au moins 9 votes sur 15 en faveur, sans veto d’un membre permanent), puis doit être approuvée, par l’Assemblée générale, à la majorité des deux tiers. Les États-Unis ont réaffirmé leur position, inchangée depuis 2011, lorsque la demande d’adhésion, présentée par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait été bloquée, avant même d’atteindre le Conseil.