Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné ce mardi à Alger, que la politique énergétique, en Algérie, repose sur la diversification des sources d’énergie utilisées, l’amélioration de leur efficacité, leur rationalisation, et la préservation des ressources.
Prenant part à la vingt-huitième édition de la Journée de l’énergie, coïncidant avec la célébration de la Journée du Savoir, sous le thème «Pour un modèle énergétique plus flexible, à l’horizon 2035», en présence de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, du Conseiller auprès du président de la République, chargé de l’Energie, des mines et de l’environnement, Amine Mazouzi, du Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), Noureddine Yassaa et du PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, le ministre de l’Énergie et des Mines a souligné, que «la politique énergétique, en Algérie, repose sur la diversification des sources d’énergie utilisées, l’amélioration de leur efficacité, de leur rationalisation, et de la préservation des ressources, en atteignant au moins 30% d’énergies renouvelables, dans son mix énergétique d’ici 2035, grâce à la réalisation du Programme national des énergies renouvelables, d’une capacité de 15 000 mégawatts».
«La première phase de ce programme a été lancée, par la signature de contrats avec des entreprises, nationales et étrangères, lauréates des appels d’offres, nationaux et internationaux, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, avec des capacités importantes, atteignant 3 000 mégawatts d’énergie solaire et photovoltaïque, réparties sur 20 sites, à travers 13 wilayas à travers le pays, avec des capacités, allant de 50 à 350 mégawatts pour chaque projet, plusieurs d’entre eux étant déjà en cours de réalisation», a déclaré le ministre.
Arkab : «Un budget de 200 milliards de dinars alloué pour le projet majeur d’interconnexion Nord-Sud»
Arkab a révélé, que «dans le but de renforcer l’approvisionnement en énergie électrique, et d’améliorer la qualité et la continuité du service public, ainsi que d’intégrer une quantité importante d’énergies renouvelables, pour la transition énergétique et le développement des régions du Sud du pays, afin de les intégrer dans les corridors africains, le secteur a alloué un budget de 200 milliards de dinars, pour entreprendre le projet du siècle, consistant à relier le réseau du Nord au grand Sud, par le biais de lignes de haute tension, de 400 kilovolts, sur une distance de 880 km».
Dans le même contexte, selon le ministre, afin de renforcer et de développer la transition énergétique, et d’intégrer l’utilisation de voitures électriques sur le marché national, «Sonelgaz a réalisé plusieurs stations de recharge de voitures électriques, à travers le territoire national, pour permettre à l’Algérie, de suivre la tendance mondiale vers une énergie propre, dans le but de lutter contre le changement climatique». Ce qui confirme, affirme Arkab, «la détermination de l’Algérie, à respecter ses engagements internationaux, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre».
Des projets pilotes, en cours pour contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur de la production de l’hydrogène
Le ministre a déclaré, également, que le secteur de l’énergie en Algérie, «accorde une grande importance, au développement de la technologie de l’hydrogène propre, en raison des atouts importants du pays, pour jouer un rôle de premier plan dans ce domaine stratégique». Ainsi, «un plan d’action global a été élaboré, commençant par l’établissement du cadre réglementaire, normatif et institutionnel approprié, le développement des ressources humaines, ainsi que la définition de mesures incitatives et de coopération internationale, pour le transfert de la technologie».
Dans ce cadre, «des projets pilotes sont actuellement en cours, pour contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur de la production d’hydrogène», note le ministre de l’Energie. «Parmi ces projets, on peut citer un projet semi-industriel, d’une capacité de 50 mégawatts, où l’hydrogène produit sera transformé, en ammoniac ou en méthanol, dans les unités de production situées dans la région d’Arzew», a-t-il détaillé.
Un partenariat algéro-européen ambitieux, pour construire un corridor Sud de l’hydrogène
Et de poursuivre : «L’Algérie travaille également, dans le cadre du partenariat européen, en particulier avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, pour concrétiser le projet de construction du corridor Sud de l’hydrogène “SoutH2 Corridor”, qui représente un projet ambitieux, nécessitant la participation de grandes entreprises européennes avec Sonatrach, pour sa réalisation, visant à relier les deux Continents, pour soutenir la sécurité énergétique de la région.»
Le ministre a également souligné, que «la recherche et l’exploration des métaux rares, et leur production, sont également parmi les axes importants de la stratégie du pays», saluant des indications «très importantes» de leur présence, notamment ceux utilisés dans l’industrie des énergies renouvelables et dans les technologies de stockage de l’électricité, telles que le lithium, le zinc, le cuivre, le cobalt, le manganèse et les terres rares, entre autres.
«Des projets importants ont été lancés dans ce domaine, tels que le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb, dans la wilaya de Béjaïa, et les travaux sont en cours, pour valoriser les ressources minières et développer le secteur minier en Algérie, pour une exploitation optimale de ces richesses», a indiqué le ministre.
A la fin de son intervention, le ministre a salué «les efforts considérables pour faire progresser ce secteur sensible et important pour le pays».
Goudjil : «L’Algérie, à l’horizon 2035, sera une puissance économique»
Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a affirmé que l’Algérie, à l’horizon 2035, sera une puissance économique.
A la même occasion, Goudjil, dans un message lu par Mohamed Réda Oussahla, vice-président du Conseil de la nation, a souligné que «la jeunesse algérienne a su maîtriser l’utilisation des technologies de la révolution numérique, grâce à son haut niveau de formation, et à l’accès aux outils scientifiques et technologiques, étant ainsi décrite comme une richesse propre, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
Le président du Conseil a déclaré, dans son discours : «L’Algérie, à l’horizon 2035, sera une puissance économique, ayant achevé ses transformations énergétiques, remporté ses défis économiques et consolidé son image radieuse, telle que l’ont souhaitée les martyrs et les vaillants moudjahidine.»
Parmi ces défis, Goudjil a cité le fait, que «l’Algérie soit forte, sécurisée, avec des indicateurs de croissance économique en hausse, des projets massifs consacrés à la transition énergétique, et d’importantes réalisations, pour promouvoir l’économie de la connaissance, en sanctifiant la science, en encourageant l’innovation et en investissant efficacement, dans le capital humain».
S’adressant à la jeunesse, Goudjil a déclaré : «Vous êtes le pilier de l’Algérie, face aux défis économiques et à la numérisation, garantissant le succès de la transition énergétique, tant souhaitée.»
«La jeunesse traverse une période historique importante, où elle contribue à façonner une nouvelle partie importante de la mémoire nationale, s’étendant sur des centaines d’années, et qu’ils contribueront à façonner, à travers leur participation à la construction de la nouvelle version de l’Algérie de novembre, élevant sa position et son leadership parmi les Nations, par la science, la connaissance, la solidarité, l’unité et le travail», a-t-il souligné.
Selon le président du Conseil de la nation, les campagnes de réforme et d’éducation ont alimenté la Glorieuse révolution de novembre, avec le carburant d’un peuple assoiffé de liberté, et saturé de patriotisme, éclairant sa flamme éternelle, qui brille davantage aujourd’hui, dans la nouvelle Algérie novembriste, dont les fondations sont posées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
Les fondations de la nouvelle Algérie, selon lui, «reposent sur un État grandiose, dont les fondements reposent, sur une économie de la connaissance et des startups, basées sur la science, la technologie, l’innovation, la création et les technologies modernes, ainsi qu’une nouvelle approche économique diversifiée, un développement durable, mené par des compétences scientifiques».
Les Algériens, ajoute le président du Conseil de la nation, «regardent l’avenir avec une confiance totale, malgré toutes les circonstances, notamment après avoir consolidé l’établissement institutionnel de la nouvelle Algérie en se tournant vers une économie moderne, verte et en se libérant de toutes les formes de dépendance, en adoptant la liberté de décision politique et économique, et en se libérant du fardeau de la dette extérieure, des méthodes de gestion dépassées, et des modèles économiques obsolètes, qui ont épuisé leur efficacité dans un monde en pleine mutation politique et économique».
Le résident du Conseil a également salué le choix du 16 avril, comme Journée du Savoir, commémorant le décès du pionnier de la renaissance réformatrice, l’éminent Abdelhamid Benbadis, pour la tenue de la 28e édition de la Journée de l’énergie, en faisant de cet événement, «un rendez-vous annuel, rassemblant les étudiants de la jeunesse algérienne, studieuse et consciente, ouvrant ainsi un canal de dialogue et d’innovation, sur le modèle énergétique de l’Algérie».
Promouvoir l’utilisation de nouvelles formes de technologies de distribution, pour réduire les émissions de carbone
De son côté, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a souligné les efforts de son secteur, pour «adopter le principe de pérennité des activités économiques, en se basant sur la numérisation, et en encourageant l’émergence des projets de jeunes, dans les domaines liés aux énergies renouvelables et de lutte contre les changements climatiques, l’eau, la mobilité et la biotechnologie».
Dans ce contexte, la ministre a insisté sur la nécessité «d’utiliser de nouvelles formes d’énergie et des technologies de distribution, en développant des systèmes intelligents, permettant de réduire les émissions de carbone». Elle a affirmé, que la stratégie du secteur «reposait sur le soutien à l’innovation, l’expansion des domaines de la recherche scientifique et de la formation, ainsi que la promotion de la coopération internationale, avec des pays leaders dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique».
En outre, elle a rappelé «l’importance de réaliser une intégration avec d’autres secteurs économiques, notamment les secteurs des transports, de l’industrie, du logement et de l’agriculture, afin de créer des opportunités d’emploi durables et de la valeur ajoutée et ce, conformément à une feuille de route visant principalement, à garantir le déploiement progressif des différentes formes d’énergies renouvelables».
Le Pr Chemseddine Chitour a mis en avant «l’importance de diversifier les sources d’énergie, en fonction des ressources disponibles dans chaque pays, en tenant compte des risques du changement climatique mondial».
Le professeur a appelé, à «renforcer les efforts pour sensibiliser les citoyens, et les encourager à adopter l’esprit de citoyenneté environnementale, en focalisant, particulièrement sur les jeunes, au niveau des établissements éducatifs et ce, dans le but d’optimiser l’utilisation de l’énergie».