Dans un nouveau rapport, l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a mis en lumière, une augmentation notable de la production mondiale de céréales, pour la période 2023-2024. Les prévisions indiquent une hausse projetée, à 2.841 millions de tonnes, reflétant une croissance anticipée de la production de maïs, de riz et de blé.
A la fin des campagnes de 2024, les stocks mondiaux de céréales devraient atteindre 894 millions de tonnes, soit un accroissement de 2,3% par rapport au début de l’année. Le rapport stocks/utilisation de céréales, au niveau mondial, devrait ainsi s’établir à 31%.
Selon les dernières prévisions, les échanges mondiaux de céréales devraient augmenter de 1,7%, par rapport à l’année précédente, et atteindre 485 millions de tonnes, en 2023-2024. Les échanges internationaux de céréales secondaires devraient croître, par rapport à 2022-2023, tandis que les échanges mondiaux de blé et de riz, devraient probablement se contracter.
La FAO a également ajusté ses prévisions concernant la production mondiale de blé en 2024, laquelle devrait s’élever, à 796 millions de tonnes, ce qui représente une croissance, de 1% par rapport à 2023.
En ce qui concerne les céréales secondaires, les semis vont bientôt commencer dans l’hémisphère Nord, tandis que les récoltes ont déjà débuté au Sud de l’équateur. On s’attend à un rebond de la production en Argentine, après une récolte perturbée par la sécheresse en 2023, mais la production devrait diminuer, au Brésil et dans toute l’Afrique australe. Cette information survient alors que l’indice des prix alimentaires mondiaux, compilé par la FAO, a enregistré une hausse significative, en mars. Cette augmentation, marquant une divergence avec son point bas des trois dernières années, est principalement attribuée à la flambée des prix des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers.
Au cours du mois dernier, les prix internationaux des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande, ont connu une augmentation de 1,1%, représentant la première hausse, en sept mois selon les données récentes de la FAO. L’indice de référence des prix alimentaires mondiaux de la FAO, a ainsi atteint une moyenne, de 118,3 points en mars, enregistrant une baisse, de 7,7% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette augmentation, observée en mars, est principalement attribuée, à la croissance de l’indice des prix des huiles végétales de la FAO, qui a progressé de 8,0%, depuis février, pour atteindre son plus haut niveau, en un an.
Cette hausse est alimentée par divers facteurs, notamment la baisse saisonnière de la production, dans les principaux pays producteurs, et une demande soutenue, en Asie du Sud-est. En parallèle, les prix de l’huile de soja ont également rebondi, après avoir touché des niveaux historiquement bas, principalement en raison d’une demande accrue, dans le secteur des biocarburants, notamment au Brésil et aux Etats-Unis.
L’indice des prix des produits laitiers de la FAO a également enregistré, sa sixième hausse mensuelle consécutive, avec une augmentation de 2,9% par rapport à février, principalement due à la hausse des prix mondiaux, du fromage et du beurre.
De même, l’indice des prix de la viande de la FAO a augmenté de 1,7%, par rapport au mois précédent, avec des hausses de prix observées dans la volaille, la viande de porc et la viande de bœuf.
Cependant, l’indice des prix des céréales de la FAO a enregistré une baisse, de 2,6%, atteignant une moyenne inférieure, de 20% à celle de mars 2023. Cette diminution est principalement attribuée, à la baisse des prix mondiaux du blé à l’exportation, résultant de la concurrence persistante, entre les Etats-Unis, la Russie et l’Union européenne, et de l’annulation d’achats, par la Chine. Bien que les prix du maïs à l’exportation, aient légèrement augmenté en mars, cette tendance a été influencée par des problèmes logistiques, en Ukraine, tandis que l’indice des prix, de tous les types de riz de la FAO, a diminué de 1,7%, en raison d’une demande mondiale à l’importation modérée.
Par ailleurs, l’indice des prix du sucre de la FAO a diminué, de 5,4% depuis février, principalement en raison des prévisions revues à la hausse de la production en Inde, pour la période 2023-2024 et de l’accélération de la récolte en Thaïlande