Redoubler d’efforts dans le but d’atteindre l’objectif escompté, consistant en la contribution du secteur de l’industrie, à la relance économique et, par ricochet, à l’autosuffisance en médicaments, est l’objectif tracé par les pouvoirs publics, notamment après l’épreuve de la pandémie de la Covid-19, qui a fauché des millions de vies humaines, et bouleversé bien des pays.
Et c’est pour éviter d’autres scénarios, que l’expert en affaires pharmaceutiques, Mohamed Nibouche, a saisi sa présence ce mercredi, sur les sondes de la Radio nationale, pour indiquer que «l’Algérie doit s’appuyer sur cette épreuve, pour renforcer son secteur pharmaceutique, d’autant plus qu’elle a les moyens de devenir un hub pharmaceutique».
Dans le même contexte, l’invité de la Radio nationale a avancé, que «le développement de l’industrie pharmaceutique est très important, à plus d’un titre. En plus de satisfaire la demande locale, pour mener à bien les politiques sanitaires nationales, ce secteur est l’un des rares, à ne pas connaître de crise, et qui permet de générer d’importants bénéfices». Préférant le langage des chiffres pour appuyer sa thèse, Mohamed Nibouche, a indiqué que «de 2023 à 2027, le secteur pharmaceutique connaîtra une croissance de 6,1%, une croissance qui bénéficie aux seuls pays développés et émergents».
«Aujourd’hui, 40% des produits sont fabriqués aux Etats-Unis, et les 60% restants, sont répartis entre l’Europe, la Chine et l’Inde», a-t-il indiqué, tout en déplorant «l’absence de pays africains, dans ce secteur».
Pour ce qui est de l’Algérie, l’expert en affaires pharmaceutiques a souligné, qu’«elle jouit d’une position stratégique, et dispose d’infrastructures et d’expérience, en matière de production de médicaments et peut devenir un hub».
Sur la même lancée, l’invité de la Radio nationale a ajouté : «Nous avons une position stratégique, extrêmement bénéfique. Donc, si nous lions l’outil de production dont nous disposons, à la recherche scientifique, nous pourrions faire de l’Algérie, un véritable hub pharmaceutique, qui produira pour elle-même, et exportera pour les autres.» Il est important de savoir, par ailleurs, que le taux de couverture du marché national, en produits pharmaceutiques fabriqués localement, devait atteindre 75%, avec un tissu industriel local, qui compte actuellement 210 entreprises de production pharmaceutique.