Youcef Hamdane, porte-parole du mouvement Hamas en Algérie, a qualifié la décision du Conseil de sécurité des Nations unies ordonnant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza de «hautement significative» à plusieurs égards. Premièrement, elle accentue l’isolement de l’entité sioniste. Deuxièmement, elle place davantage le fardeau de l’occupation sur la communauté internationale et les États qui la soutiennent. Troisièmement, elle s’inscrit dans l’évolution de l’opinion publique internationale concernant l’entité sioniste, ainsi que dans la lutte et les droits des Palestiniens.
Hamdane a déclaré lors de son intervention mardi, sur la Radio Internationale, que «le mouvement considère cette décision comme une victoire tactique et un tournant en faveur de la cause palestinienne», et «une percée dans la position internationale au point où même les États-Unis se trouvent contraints de s’abstenir, malgré leurs efforts pour dire que ce qui s’est passé au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ne constitue pas un changement dans leur soutien constant à l’entité sioniste, mais il est certain qu’ils ont été contraints de prendre cette position face à la pression continue de l’Algérie, accompagnée d’un certain nombre de pays».
Il a ajouté que le mouvement apprécie «hautement le rôle joué par l’Algérie au sein du Conseil de sécurité des Nations unies», le considérons comme «faisant partie de la diplomatie militante, car ce n’était pas simplement une procédure technique au nom du groupe arabe, mais venant d’un pays qui considère que ce n’est pas seulement la cause palestinienne, mais aussi celle de l’Algérie», souligne t-t-il.
Revenant à la position du mouvement sur la décision, Hamdane a expliqué en disant : «Nous, au sein du mouvement Hamas, avons des réserves sur la décision et nous espérions qu’elle inclurait certaines parties, notamment en ce qui concerne la durée de la décision de cessez-le-feu et sa permanence, ainsi qu’une condamnation explicite des crimes commis contre le peuple palestinien et le déplacement qu’il subit, et les dangers qui le guettent étant donné les menaces continuelles de poursuite des opérations de déplacement forcé.»
Il a également poursuivi e qu’il «est encore trop tôt pour parler d’une victoire dans le sens global, mais seulement dans le sens partiel».
«Nous, en tant que stratèges de la survie, percevons que la véritable victoire pour le peuple palestinien s’est produite le 7 octobre dernier. Depuis lors, nous avons accumulé des succès en résistant à la machine de guerre sioniste. Si ce n’était pas pour la manière dont la résistance a mené la bataille sur le terrain, le monde ne serait pas aujourd’hui prêt à prendre une telle décision. Nous n’aurions pas non plus entendu de tels discours au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, que ce soit de la part de certains États membres permanents comme la Chine et la Russie, ou du discours algérien et de celui des pays non membres permanents, exprimant leur soutien au droit palestinien», conclut le représentant de Hamas.