Chaque année, à l’arrivée du mois sacré du Ramadhan, l’Algérie connaît des opérations de solidarité, pour aider les familles nécessiteuses et démunies, d’où des restaurants de solidarité s’ouvrent, dès le premier jour du mois de Ramadhan, pour les personnes de passage ou démunies, et les invite à rompre le jeûne et ce, dans le cadre de la miséricorde, d’unité et d’entre-aide, entre les différentes franges de la société.
S’il est tout à fait clair, que la solidarité des Algériens fait toute la différence, en ce mois sacré, le Croissant-Rouge algérien (C-RA), les Scouts musulmans algériens (SMA), et les Associations de jeunes bénévoles, s’engagent bénévolement durant le mois sacré, pour venir en aide aux familles nécessiteuses, et autres ressortissants étrangers, notamment les réfugiés de guerre.
C’est dire, que l’action de solidarité est enracinée dans le peuple algérien, qui affirme, à chaque fois, son souci de traduire les sens d’entraide et de solidarité, notamment en ce mois sacré, à travers la société civile.
De plus, pour répondre aux besoins des familles les plus modestes, les pouvoirs publics ont installé cette année, plus de 600 marchés de proximité «Rahma», dans les cinquante-huit wilayas du pays. Une initiative, née de la collaboration entre plusieurs ministères, dont ceux du Commerce, de l’Agriculture, de la Pêche et des Produits halieutiques, pour l’approvisionnement des espaces de vente.
Consécration des valeurs de solidarité de la société algérienne, durant le Ramadhan
Interrogée à ce sujet, la présidente du Croissant-Rouge algérien, Ibtissem Hamlaoui, a indiqué: «Durant le mois sacré de Ramadhan, le C-RA, les acteurs de la société civile et les Associations d’aide aux nécessiteux, redoublent d’efforts, pour organiser, avec tous les moyens, les opérations de solidarité, notamment les restaurants de la ‘’Rahma’’, dédiés aux nécessiteux, en consécration des valeurs de solidarité de la société algérienne.»
Concernant le Croissant-Rouge algérien, «nous avons assuré l’ouverture de 200 restaurants, à l’échelle nationale, y compris les wilayas et les régions frontalières et du Sud, pour offrir des repas chauds, aux personnes dans le besoin», a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre en soulignant, «la poursuite de la concrétisation du programme d’aide aux nomades, lancé en 2023, en collaboration avec l’Armée nationale populaire, et qui a connu la distribution de 700 tentes, aux populations des régions des wilayas de l’Extrême Sud du pays».
Une forme de civisme et d’ancrage, qui met du baume au cœur
Ainsi, pour notre interlocutrice, «la société civile poursuit, chaque année, cet élan de solidarité, en dynamisant cet effort, par le biais de l’organisation des restaurants de la ’’Rahma’’, en connectant l’ensemble des bonnes volontés, au service de ceux qui sont nécessiteux et les passagers». «Je suis, par ailleurs, fier du dynamisme de nos jeunes volontaires. Ce qui est un signe très fort, quant à l’importance de l’entraide, auprès de la frange juvénile qui décide de quitter sa famille, pour être au service d’autrui. Il s’agit là, en réalité, d’une forme de civisme et d’ancrage, qui met du baume au cœur», a-t-elle indiqué.
Car, pour Ibtissem Hamlaoui, comme elle a tenu à le souligner : «Comme une véritable armée de fourmis, des milliers de jeunes volontaires, ces soldats de la solidarité, envahissent le territoire national, en assiégeant les rues, les places publiques, les cités et structures, autour d’une grande mobilisation de volontariat, pour la prise en charge des familles nécessiteuses, durant toute la période du Ramadhan. Des actes qui démontrent, l’une des caractéristiques de la force du peuple algérien.»
«Une telle opération tend, en premier lieu, à renforcer les valeurs de solidarité, dans la société algérienne, ainsi qu’à préserver et à perpétuer nos traditions, lors du mois sacré», a-t-elle souligné, avant de conclure en affirmant le fait, que «de plus, l’année 2024 a apporté avec elle, l’opportunité, pour de nombreuses personnes, de bénéficier de l’Allocation de solidarité, pour le mois de Ramadhan».
Pour résumer, notre interlocutrice a tenu à apporter la précision selon laquelle, «en partageant la douleur de ses compatriotes, l’Algérien, de toutes les couches sociales, n’en fait pas un slogan, mais une action rapide. Qui s’appuie sur des fondements religieux, et consacrés à la solidarité agissante, dans le domaine matériel et moral». «L’Algérie a été un des premiers pays, à dépêcher un groupe d’agents de la Protection civile, pour participer aux opérations de sauvetage et de secours, ici ou à l’étranger», a-t-elle précisé, à cet égard.
La solidarité est l’une des particularités, de la société algérienne
Pour sa part, interrogé sur le concept de solidarité durant ce mois sacré, le président de l’Association «el-Amane» , Hacène Menouar, estime que «les Algériens, en matière de solidarité, n’attendent pas l’arrivée du mois sacré de Ramadhan, pour êtres solidaire, avec leurs concitoyens frères, qui connaissent des difficultés».
Et de poursuivre en saluant, «ce haut degré d’abnégation et de soutien, notamment durant le mois sacré», en précisant que «la solidarité et l’entraide, sont l’une des particularités de la société algérienne».
A une question au sujet des campagnes de solidarité, initiées par les pouvoirs publics durant ce mois de Ramadhan, notre interlocuteur a indiqué, que «ces campagnes nationales, qui s’inscrivent dans le cadre du suivi et de l’accompagnement des opérations de solidarité, et des associations activant durant le mois sacré du Ramadhan, visent à aider les familles démunies et nécessiteuses, à travers la distribution de colis alimentaires, et de dons financiers».
Et d’ajouter, à ce propos, que «pour assurer une répartition juste et équilibrée de l’aide, le Gouvernement s’est engagé dans un processus rigoureux, de recensement et de sélection des familles impliquées». «Les critères pris en compte incluent notamment, le niveau de revenus, le nombre de membres de la famille et les besoins spécifiques des individus. Le but ultime est de venir en aide, aux personnes les plus vulnérables, et de soutenir celles qui sont touchées par les difficultés économiques ou sociales», a-t-il précisé.
Le mois de Ramadhan est un mois de partage et de solidarité
Après avoir souligné, que «cette campagne de solidarité avait prouvé, encore une fois, l’existence d’une grande mobilisation des jeunes des quartiers populaires, pour garantir le succès de chaque action de solidarité», le premier responsable de l’Association «al-Amane», a salué «l’appui des autorités locales, au niveau de chaque wilaya du pays et du secteur économique, public et privé, à cette initiative de solidarité».
Enfin, le même responsable a insisté sur l’impératif pour «les associations et les jeunes mobilisés, de préserver la dignité des bénéficiaires et respecter l’éthique, de l’action de solidarité».
Car, pour notre interlocuteur, «être solidaire avec ceux qui sont dans le besoin, partager avec son voisin, faire preuve de générosité, pour aider son prochain, est le dénominateur commun, des Algériens durant ce mois de piété et de générosité», tout en poursuivant : «Le mois de Ramadhan est un mois de partage et de solidarité.» «Faisant partie des cinq piliers de l’Islam, ce mois représente quatre semaines de charité, de frugalité et de piété, durant lesquelles les musulmans doivent faire preuve, de don de soi et de soutien, aux plus démunis», a-t-il indiqué, en guise de conclusion.