Une coalition internationale a déposé un dossier juridique complet au bureau du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) accusant les dirigeants politiques et militaires sionistes de génocide dans la bande de Ghaza.
Lors d’une conférence organisée ce mercredi au siège à Ramallah, Essam Arouri, le commissaire général de la Commission indépendante des droits de l’Homme, a annoncé qu’«une équipe basée à La Haye avait soumis un rapport détaillé à la Cour pénale internationale mettant en lumière les crimes de génocide commis dans la région».
Ce rapport, élaboré en partenariat avec l’Autorité indépendante et l’organisation Law for Palestine de Londres, a également «été approuvé par 15 institutions nationales de droits de l’Homme dans le monde arabe et par 5 syndicats d’avocats». Parmi ces institutions figurent le réseau arabe des institutions nationales de droits de l’Homme et les institutions nationales de droits de l’Homme d’Algérie, de Bahreïn, des Comores, d’Egypte, d’Irak, de Jordanie, du Liban, de Mauritanie, du Maroc, d’Oman, du Qatar, de Tunisie, de Djibouti et de Libye.
Dans le communiqué de presse présenté à la CPI, accompagné d’une déclaration du directeur de l’ONG, Ammar Dweik, il est souligné que «le document de 157 pages offre une analyse juridique approfondie des actions et des politiques des dirigeants sionistes». Il expose comment ces actions constituent «une campagne systématique de génocide visant les Palestiniens de la bande de Ghaza avec une intention explicite d’éradiquer le peuple palestinien».
Depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste a été accusée d’utiliser de manière disproportionnée et indiscriminée la force armée contre les Palestiniens de la bande de Gaza, violant ainsi les normes juridiques internationales établies. Selon Dweik, le rapport confirme «la destruction délibérée par l’entité sioniste de la culture palestinienne, de l’environnement (génocide environnemental) et des habitations (et) l’utilisation de méthodes de nettoyage ethnique pour effacer l’identité palestinienne et rendre la bande de Ghaza inhabitable».