L’analyste politique et professeur de droit international, Smaïl Khalfallah, a estimé, ce lundi, sur les ondes de la Radio nationale, que «la décision du régime du Makhzen, de s’emparer des biens de l’Ambassade d’Algérie à Rabat, s’assimile à un nouveau revers pour le régime marocain, et une violation flagrante, de la Convention de Vienne, sur l’action diplomatique».
En effet, poursuivant son analyse, le professeur Smaïl Khalfallah a confirmé, que «la récente décision du Makhzen, n’est qu’un épisode de la trahison habituelle du régime du Makhzen, considéré comme un outil de mise en œuvre de l’agenda sioniste dans la région».
Et d’ajouter à ce sujet: «La décision n’est pas venue d’un choix, ou d’une conviction marocaine. Elle est plutôt un outil derrière le régime sioniste, qui est devenu, celui qui dicte ces diktats. Cette provocation ne fera, que servir les partis sionistes et, en retour, accroître la mainmise, sur le régime du Makhzen.»
Concernant le moment choisi par le régime du Makhzen, pour entamer cette escalade hostile et provocatrice, le professeur Khalfallah a confirmé qu’«elle coïncide avec les mouvements diplomatiques et internationaux de l’Algérie, pour soutenir la cause palestinienne, et le reste des causes justes, y compris la question sahraouie».
Le professeur a souligné, à cet égard, que «les autorités algériennes n’ignoreront pas cette question, et agiront à tous les niveaux et répondront, par des voies judiciaires légales claires, et elles savent très bien, quelles réponses et mesures, elles doivent prendre, sur la base de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a compétence en cette question, parce que la Convention de Vienne, sur l’action diplomatique, est contraignante pour toutes les parties, notamment comme le stipule l’article 22, qui affirme que les bâtiments des missions diplomatiques, sont inviolables et sacrés, et que l’entrée dans ceux-ci, ne se fait qu’avec l’approbation du Chef de mission, en complément de l’article 45, du même accord».
C’est pourquoi, l’invité de la Radio nationale s’attend à ce que, «l’Algérie prenne d’autres mesures, comme engager une action en justice, afin de recouvrer ses dettes accumulées par le régime marocain, en plus de la possibilité de déposer une plainte, auprès de l’Assemblée générale des Nations-unies».