Le directeur de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Ahmed Naït el-Hocine a révélé, que le taux quotidien de mortalité, sur les routes pendant le mois de Ramadhan, est estimé à sept personnes, en raison de plusieurs facteurs exacerbant la violence routière, notamment les changements dans les déplacements des citoyens, la fatigue, l’imprudence et l’excès de vitesse au volant.
S’exprimant dans le cadre de sa participation, ce dimanche, à l’émission «L’invité du matin» de la chaîne 1 de la Radio algérienne, Naït el-Hocine a déclaré, que «des efforts supplémentaires», sont déployés chaque année, pendant le mois de Ramadhan, pour «réprimer de telles pratiques, qui aggravent les tragédies des familles algériennes, en particulier, en ce qui concerne la prise en charge des blessés et des handicapés, et ses répercussions sur le Trésor public».
Il a ajouté : «Les autorités publiques accordent une attention particulière depuis 2015, à la sécurité routière, en créant la DNSR, et toutes les parties prenantes, ont contribué à réduire de moitié, le bilan annuel des victimes d’accidents de la circulation, entre 2016 et 2021, à environ 2 500 décès, alors que le taux annuel était estimé, à 4 500 décès avant 2015.»
Selon le responsable, «après cinq années de travail, les indicateurs de sécurité routière se sont améliorés, grâce aux campagnes de sensibilisation, à l’augmentation de la culture et de l’éducation routière, ainsi qu’aux efforts des services de sécurité, dans les domaines de la surveillance et de la dissuasion», ajoutant : «Cependant, nous avons enregistré un retour de ce phénomène, au cours des deux dernières années, ce qui nous oblige, à agir immédiatement pour fournir davantage d’efforts, en matière de sensibilisation, de modernisation du système de surveillance, de formation et d’examens pour l’obtention du permis de conduire.»
En attendant la publication du bilan du mois de février à la fin du mois de mars, conformément aux recommandations des Nations-unies en la matière, les indicateurs enregistrés au cours du mois de janvier de cette année, montrent 283 accidents corporels, sur les Routes nationales, ayant entraîné la mort de 44 personnes et blessant 485 autres.
Naït el-Hocine a précisé en outre, que «le taux de mortalité, en janvier 2024, a augmenté de 16 % par rapport à celui enregistré au cours de la même période de l’année dernière, et le nombre de blessés a augmenté de 18 %, de même que le nombre total d’accidents, qui a augmenté, de 13 %».
Il a souligné que «le facteur humain reste la principale cause de ces accidents de la circulation, et 30 % des personnes impliquées dans les accidents de la circulation, ont un permis de conduire, depuis moins de deux ans, ce qui nécessite un renforcement du programme de formation».
«Contrairement à ce qui est largement répandu, des études ont montré, que les routes en mauvais état, ne sont responsables, que de 1 % des accidents de la circulation en Algérie», explique le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, ajoutant : «Par conséquent, nous devons intensifier les campagnes de sensibilisation, les programmes de formation et la modernisation des systèmes de surveillance, et nous devons réviser la Loi sur la circulation routière actuelle, en durcissant les sanctions contre les personnes impliquées dans des accidents mortels, comme le recommande le président de la République.» «Le Projet de loi est presque terminé, et est à un stade avancé, et sera présenté aux deux Chambres du Parlement, pour enrichissement et adoption, en temps voulu», a-t-il conclu.