Le mois sacré de Ramadhan a débuté, lundi dans la bande de Ghaza, assiégée et dévastée, sans espoir de trêve dans la guerre opposant les combattants palestiniens à l’Armée sioniste, pendant que la communauté internationale multiplie les efforts, pour faire parvenir de l’aide à la population, frappée par la famine.
La population palestinienne, de la bande de Ghaza, en particulier les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les jeunes et les personnes âgées, a enduré des décennies de difficultés et de privations. Au milieu des bombardements incessants, des déplacements de la population et du manque de ressources, les enfants de la bande de Ghaza, en particulier, sont parmi les individus les plus vulnérables, face à l’agression, vile et barbare, de l’Armée sioniste depuis le 7 octobre dernier. Cette situation, innommable, met leur avenir en jeu.
Les conditions de vie se détériorent rapidement, dans la bande de Ghaza. Après avoir enduré près de cinq mois de bombardements, de famine, de maladies et de souffrances, de nombreux survivants ont tout perdu.
L’humanité doit se réveiller, et rendre justice aux Palestiniens !
Contacté par nos soins, l’expert en relations internationales, M’Hand Berkouk, outré par la situation qui prévaut présentement, en Palestine occupée, nous a déclaré : «Nous restons convaincus, que le peuple palestinien court un grave risque de génocide. Il est temps d’agir. Les alliés de l’entité sioniste portent également, une grande responsabilité, et doivent agir maintenant, pour empêcher son action désastreuse.»
Etayant son argumentaire, l’expert Berkouk a tenu à souligner à ce propos, que «tous les signes indiquent que nous avons atteint un point de rupture», tout en rappelant «les images de personnes s’emparant désespérément, de farine et d’autres produits de première nécessité, dans un entrepôt de l’ONU, les nouvelles alarmantes d’enfants contraints de boire de l’eau de mer, en l’absence d’eau propre, les rapports terrifiants de patients, y compris des enfants, subissant des opérations chirurgicales, sans anesthésie et les personnes handicapées et âgées, déplacées et vivant dans des tentes, parce que les maisons ont été réduites à l’état de ruines».
La population, frappée par la famine, attend désespérément des vivres
Par ailleurs, pour notre interlocuteur, «la bande de Ghaza, en proie à une grave crise humanitaire, reste sous le feu de l’offensive sioniste, contre la population civile, sans perspective de trêve, malgré le début du mois de Ramadhan, pendant que la population, frappée par la famine, attend désespérément des vivres».
Interrogé sur l’aide humanitaire, indispensable en pareil cas, l’expert M’Hand Berkouk a affirmé, que «la Jordanie, la Belgique et l’Egypte, ont participé à de nouveaux parachutages d’aide humanitaire, sur la bande de Ghaza, mais l’ONU, qui met en garde contre une famine généralisée presque inévitable dans la bande de Ghaza, a souligné, que les parachutages et l’envoi d’aide par mer, ne peuvent se substituer à la voie terrestre».
Ce qui est important de souligner, selon notre interlocuteur, c’est que «l’aide internationale, contrôlée par l’entité sioniste, n’entre qu’au compte-gouttes dans la bande de Ghaza, alors que les besoins sont immenses, notamment dans le Nord du territoire, très difficilement accessible».
«Cette aide arrive principalement, depuis l’Egypte par Rafah, une ville collée à la frontière égyptienne, où sont massées près d’un million et demi de personnes, vivant dans l’angoisse d’une offensive terrestre, annoncée par l’Armée sioniste», a-t-il ajouté.
La souffrance du peuple palestinien sera au premier plan, durant ce mois de Ramadhan
En tout état de cause, si la situation en Palestine occupée est dramatique, elle est encore plus dramatique à présent, dès lors que, selon notre interlocuteur, «cela arrive à un moment d’immense douleur.
Alors que les musulmans, du monde entier, se rassembleront, au cours des jours et des semaines à venir, pour rompre le jeûne, la souffrance du peuple palestinien sera au premier plan, pour beaucoup».
Pourtant, a ajouté l’expert M’hand Berkouk, «le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a envoyé un message spécial de solidarité et de soutien, à tous ceux qui souffrent des horreurs dans la bande de Ghaza, en précisant qu’en ces temps difficiles, l’esprit du Ramadhan est une lueur d’espoir, un rappel de notre humanité commune».
Aussi, selon notre interlocuteur, «dans le cadre d’un corridor maritime, annoncé par l’Union européenne, un premier navire, chargé de 200 tonnes de nourriture, s’apprêtait à quitter Chypre pour le territoire palestinien assiégé. Aucune pause dans les combats, n’est attendue, pour ce début du mois de Ramadhan, le mois de jeûne sacré, qui a commencé lundi, comme l’avaient espéré les pays médiateurs».
Aucune trêve n’est attendue, en ce début de mois de Ramadhan
Pour conclure, M’hand Berkouk a affirmé, que «c’est un véritable désastre humain. La guerre entre le mouvement Hamas et l’Armée sioniste, a déjà fait des dizaines de milliers de morts et, à présent, elle est devenue une crise humanitaire cataclysmique, dans le territoire palestinien assiégé et frappé par la famine».
Pour sa part, le politologue Mustapha Heddam estime que «dans la bande de Ghaza, les massacres de masse, perpétrés par l’Armée sioniste, s’aggravent de jour en jour, créant une situation humanitaire effroyable».
«On dénombre, à ce jour, plus de 30.000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 2 millions de personnes déplacées. Plus de 100.000 habitants de la bande de Ghaza, sont morts, blessés, portés disparus ou présumés morts. Les instances de l’ONU dénoncent, un risque de génocide», a-t-il rappelé.
La politique du régime sioniste est un échec
Cependant, a précisé notre interlocuteur, «cette politique du régime sioniste, est un échec. Elle accroît toutes les tensions dans la région, avec un risque d’embrasement grave. La politique de Benjamin Netanyahou, et de son Gouvernement d’extrême droite, est l’objet d’une opposition grandissante, parmi la population. Elle fait aussi l’objet de critiques, de plus en plus virulentes, même de la part des Etats-Unis, un allié indéfectible».
C’est pourquoi, selon ce dernier, «les responsables de ce massacre, devront répondre de leurs crimes, devant la justice internationale». Aussi, selon notre interlocuteur, «La condamnation, par l’ONU et plusieurs Gouvernements de cette barbarie, les premières réactions politiques, en Europe, et les protestations massives des populations, commencent à avoir des effets concrets.
L’Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de justice (CIJ), qui a condamné ces crimes de guerre, et est maintenant soutenu par d’autres pays, dont l’Algérie, qui siège désormais, au sein du Conseil de sécurité».
L’entité sioniste risque de provoquer un embrasement, de toute la région
A ce sujet, le politologue Mustapha Heddam n’a pas pris de gants, pour souligner que «malgré la réprobation internationale, loin de respecter les injonctions de la Cour Internationale de justice (CIJ), qui exige de la part de l’entité sioniste, des mesures pour éviter un génocide, le Gouvernement de Netanyahou, continue de violer le Droit international, et de bafouer l’ONU. La punition collective, infligée à la population civile de la bande de Ghaza, les meurtres et exactions dans les territoires occupés, et l’annexion de la Cisjordanie et d’el Qods, n’ont rien à voir, avec le droit des sionistes, à se défendre. Bien au contraire, elle risque de provoquer un embrasement de toute la région».
«L’entité sioniste s’enfonce dans les crimes contre l’Humanité, en toute impunité jusqu’à présent, comptant sur le soutien des Etats-Unis. D’autres puissances, l’Union européenne et la France portent, elles aussi, une lourde responsabilité dans cette situation, par leurs atermoiements, et en sont complices de fait», a-t-il souligné.
C’est pourquoi, pour le politologue Mustapha Heddam, «les condamnations internationales et l’expression de l’indignation populaire, s’imposent devant les souffrances des populations civiles de la bande de Ghaza. Aujourd’hui, ce qui est urgent, c’est de favoriser toutes les négociations pour imposer un cessez-le feu permanent, la libération des prisonniers politiques palestiniens, et l’ouverture de couloirs humanitaires, sécurisés».
L’entité sioniste commet des crimes contre l’Humanité, en toute impunité
«La guerre n’est jamais une solution», affirme notre interlocuteur. «Celle qui est menée contre la population palestinienne, est particulièrement meurtrière, elle doit cesser, au plus vite», a-t-il ajouté. Et d’appuyer son analyse en soulignant, qu’«en plus du massacre de la population, qui ne peut pas fuir les bombardements, rien n’est épargné dans la bande de Ghaza : destruction de l’économie, des hôpitaux, des écoles et des bâtiments administratifs, des vestiges archéologiques et historiques… Même les camions et le personnel des organisations humanitaires, celui de l’ONU, les journalistes, le personnel médical, sont eux aussi visés par les attaques», a-t-il déploré, en guise de conclusion.