Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a rappelé ce lundi, le combat des femmes algériennes pendant la glorieuse Révolution de libération, affirmant que «la femme, dans la nouvelle Algérie, représente une de ses priorités et un pilier de son développement, axé sur l’investissement dans les ressources humaines».
Dans un discours à l’occasion d’une journée parlementaire sur «Les contributions des femmes, à la consolidation des valeurs de maintien de la paix et de la sécurité internationales: les luttes des femmes algériennes, pendant la Révolution de libération, comme modèle», lu en son nom, par le vice-président du Conseil de la nation, Mohamed Réda Oussahla, Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, a prononcé un discours, dans lequel il a rappelé et souligné, «le combat des femmes algériennes, pendant la Révolution de Novembre glorieuse, ainsi que durant les étapes de construction de l’Algérie indépendante, jusqu’à l’Algérie nouvelle», se remémorant, avec fierté, «les exploits des femmes algériennes, qui ont lutté contre le colonialisme, et ont réalisé des prouesses, qui servent d’exemple, dans tous les domaines».
Il a hautement apprécié, «les mesures prises par l’Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour autonomiser les femmes politiquement, socialement, économiquement et culturellement, conformément à leur statut, dans la société», soutenant «la promotion de leurs droits et l’élargissement de leurs chances de représentation dans les organes élus, conformément à la modification constitutionnelle du 1er Novembre 2020, et pour mettre en œuvre ses 54 engagements, notamment en ce qui concerne l’autonomisation politique des femmes et le soutien, à leur intégration sociale et économique, ainsi que le renforcement des mécanismes de protection, contre toutes les formes de violence, conformément à un cadre législatif, en accord avec nos principes nationaux et en conformité avec nos engagements internationaux».
La question «Femmes, paix et sécurité», une des priorités de l’Algérie, durant son mandat au Conseil de sécurité
Par ailleurs, il a souligné que l’Algérie, à travers son mandat au Conseil de sécurité des Nations- unies, pour la période 2024-2025, et sur la base des orientations du président de la République, «est déterminée à inscrire la question +Femmes, paix et sécurité+, parmi les priorités à réaliser, reconnaissant le rôle essentiel des femmes, qui représentent l’aspiration des peuples du monde entier, en matière de paix, de sécurité, de stabilité et de développement».
Le président du Conseil a conclu son discours en soulignant, que les efforts déployés par l’État, pour «renforcer le rôle des femmes, dans la paix et la sécurité, ainsi que dans tous les autres domaines, au niveau national, continental et international».
Le rôle essentiel des femmes algériennes, dans la lutte pour la liberté et l’égalité, souligné
De son coté, Kouthar Krikou, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a exprimé sa profonde gratitude et son admiration, pour «les sacrifices de nos vaillants martyrs et de nos braves combattants, lors de la glorieuse Révolution libératrice», louant «le rôle des femmes, en tant qu’héroïnes, immortalisées par l’histoire, et modèles, pour le présent et l’avenir».
Elle a énuméré l’empreinte laissée par les femmes algériennes, reconnue à travers le monde, dans la lutte contre toutes les formes de violence, en mettant en avant, «leur rôle actif, dans la prise de décision, aux côtés de leurs frères hommes, que ce soit pendant la Révolution libératrice, leur résistance aux diverses formes de torture et d’oppression, ou leur engagement, à garantir leurs droits à la protection, contre toute forme de violence, à l’égalité des chances, sur le marché de l’emploi, à l’accès aux postes de responsabilité et à la représentation parlementaire. Avant d’aborder les luttes des femmes algériennes, en défense de leurs sœurs palestiniennes et sahraouies, confrontées à la répression et à l’oppression». Mme Krikou a conclu son discours en exprimant, «sa fierté pour la position éminente acquise par la femme algérienne, à travers ses luttes dans tous les domaines, prenant ses ancêtres, martyres et combattantes, comme modèle pour poursuivre la construction et le développement, avec la même détermination».
D’autre part, une session de dialogue a été animée, par le Pr Habib Douagui, président de la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale, du Conseil de la nation, avec la participation de la moudjahida Zhour Ounissi, Abdelmajid Zaâlani, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Malika Haddadi, directrice générale du département Afrique au ministère des Affaires étrangères, et Mohamed Amroun, président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération internationale et de la communauté algérienne à l’étranger, au Conseil.
Les luttes des femmes algériennes, en soutien aux causes palestinienne et sahraouie, mis en lumière
Lors de cette session, la moudjahida Zhour Ounissi a abordé les différents aspects liés à la condition des femmes, ainsi que les souffrances endurées par les femmes militantes, pionnières et combattantes, et la nature difficile, de leur travail dans la préservation de l’identité algérienne.
Elle a également abordé le statut et le prestige, dont jouissaient les combattantes de la liberté algériennes, parmi les communautés arabe et mondiale, en explorant «les luttes des femmes algériennes, en soutien aux causes palestinienne et sahraouie». Elle a souligné comment leurs interventions, leurs conflits et leurs luttes, étaient «au cœur des débats, tant publiquement que dans l’ombre». Zhour Ounissi a noté, que les médias algériens «continuaient de mobiliser leurs efforts, au service des causes justes, notamment les questions palestinienne et sahraouie, restant fermement, sur la même voie, sans dévier».
Zaâlani met en avant, les droits des femmes
Abdelmajid Zaâlani a souligné, «l’importance de cette journée parlementaire», en mettant en avant, «les droits humains des femmes, depuis la Déclaration universelle des droits de l’Homme, en 1948, qui a marqué le début de la reconnaissance des droits des Femmes». Il a ensuite évoqué la Convention internationale sur les droits politiques des femmes en 1952, qui a mis en lumière, les droits politiques des femmes, jusqu’à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination, à l’égard des femmes en 1979, entrée en vigueur en septembre 1981, représentant une légitimation internationale des droits des femmes. Zaâlani a également salué, «le statut éminent des femmes en Algérie», soulignant «leur présence, dans diverses institutions et organes».
Malika Haddadi souligne l’engagement de l’Algérie, en faveur des droits des Femmes, sur la scène internationale
Malika Haddadi a, pour sa part, souligné «le rôle central des femmes, dans la lutte mondiale pour l’avancement de l’humanité». Elle a également salué, «la résolution des Nations-unies 1325, ainsi que plusieurs autres résolutions pertinentes, et que leur rôle, en temps de paix et en période de crises». Elle a mis en avant, «les efforts de l’Algérie, pour activer ce rôle à travers diverses mesures visant, à promouvoir, protéger et autonomiser, les femmes, ainsi qu’à créer des cadres favorables, à leur participation politique, sociale et économique, répondant à leurs aspirations, et à celles de la société».
En ce qui concerne l’aspect international, Malika Haddadi n’a pas omis de mentionner, les «souffrances endurées par les femmes sahraouies, en raison de l’occupation marocaine, ainsi que les femmes palestiniennes, qui luttent contre l’occupation sioniste», rappelant «la position constante de l’Algérie, en soutien aux justes causes, palestinienne et sahraouie». Elle a souligné, qu’en 2025, à l’occasion du 25e anniversaire de l’adoption de la résolution des Nations-unies 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, «l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, a inscrit ces priorités et reste déterminée, à concrétiser ces engagements, contenus dans la résolution».
De son côté, Mohamed Amroun a souligné «les rôles de premier plan, des femmes et leur supériorité, par rapport à leurs homologues masculins, ainsi que leur capacité, à endurer bien plus que les hommes». Il a cité des exemples de femmes héroïques algériennes, qui ont joué des «rôles significatifs», dans les efforts, pour la paix et la sécurité, à travers le monde.
Pendant le débat général, qui a vu l’intervention de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique en Algérie, ainsi que l’intervention de l’ambassadeur par intérim, de l’État de Palestine en Algérie, qui ont exprimé leurs remerciements à l’Algérie, son Gouvernement et son peuple, pour le soutien qu’«elle a apporté aux causes justes», renouvelant ainsi, le rappel que «l’aube de la liberté, ne vient pas sans sacrifices, ni sans prix».
Ils ont également cité la Révolution algérienne, comme «exemple» dans leur lutte et leur combat, comptant sur «le rôle de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations-Unies, pour mettre fin aux doubles standards, adoptés par les puissances occidentales, à l’encontre de certaines causes». Les intervenants, lors de la session de dialogue, ont pris en charge de fournir des explications et des clarifications, sur les diverses préoccupations et questions soulevées.