A l’issue des travaux du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, qui s’est tenu au Centre international des conférences «Abdelatif Rahal» d’Alger (CIC), le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, accompagné du secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, a animé une conférence de presse, dans laquelle les trois responsables sont revenus, sur l’état de la politique gazière dans le monde, «la Décélération d’Alger» et bien évidement, sur les perspectives qu’escompte l’Algérie, pour faire des pays exportateurs de gaz, une force capable d’imposer, dans un proche avenir, leurs choix dans les marchés gaziers.
En effet, à une question se rapportant aux points communs, relevés parmi les pays participants qui ont conduit à l’élaboration de la «Déclaration d’Alger», le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué : «Au sein des pays participants, on s’est entendu sur les perspectives du Forum, à coté de l’Institut au niveau de recherche sur le gaz ( IRG), qui a pour mission de fournir un cadre de collaboration scientifique et technologique, en favorisant l’échange d’informations, d’innovations, de meilleures pratiques et de formations, en sus de faciliter le transfert et le développement de la technologie, tout au long de la chaîne de valeur du gaz.»
On s’est entendu également, ajoute Mohamed Arkab, «sur les modalités d’échange et de partage d’expériences, pour la préservation de la valeur du gaz naturel, au niveau des marchés gaziers mondiaux».
Il s’agit, également, pour le ministre de «la nécessité de prémunir les marchés mondiaux du gaz, contre toute intervention ou cadre réglementaire, qui pourrait favoriser l’intérêt d’une partie, au détriment de l’autre, ce qui pourrait nuire, à moyen et à long termes, à la stabilité, à l’équilibre et à la sécurité des marchés».
«Sommet des grands défis»
Interrogé sur les défis que représente ce Sommet, le ministre de l’Energie et des Mines a indiqué, que le 7e Sommet du GECF est effectivement qualifié par les participants du «Sommet des grands défis», eu égard aux dossiers de la coopération commune entre les principaux pays producteurs, en vue de garantir la stabilité des marchés mondiaux du gaz, et relever les défis relatifs à la demande sur cette ressource énergétique propre, pour la prochaine période», ajoutant : «La coopération commune entre les pays producteurs, a été parmi les principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour du Sommet », précisant que « les discussions porteront, sur l’examen des mécanismes de cette coopération, afin de garantir la sécurité énergétique mondiale.»
Le ministre a souligné «l’importance de sécuriser l’offre et la demande, et de servir l’intérêt commun, à travers des contrats commerciaux, à long terme, en sus de renforcer l’effort commun, en matière d’investissement et de financement des projets à l’avenir».
Arkab a également mis en avant, «l’importance croissante du gaz naturel, dans le mix énergétique mondial, d’où la nécessité de tenir des débats exhaustifs, et de soutenir la coopération entre les pays exportateurs de gaz, pour concourir au succès de la transition énergétique».
«L’Italie est un pays très important, pour nous»
Au sujet d’une question sur l’Italie, et son rôle dans la coopération énergétique avec l’Algérie, Mohamed Arkab a indiqué, que «la présence de l’Italie en Algérie, est quelque chose de très ordinaire, eu égard aux relations d’amitié qui nous lient et ce, depuis l’indépendance du pays». «L’Italie est un pays très important, pour nous», a conclu le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Pour sa part, Mohamed Hamel a été interrogé sur les pays qui ont adhéré tout récemment, au Forum et ceux qui souhaitent le devenir.
A cette question, le secrétaire général du GECF a indiqué: «Après la Mauritanie, c’est au tour du Sénégal, d’être admis au sein du Forum.» «Nous sommes honorés et ravis, de voir l’adhésion du Sénégal au Forum, après que sa demande ait été acceptée, à l’unanimité», a-t-il commenté.
Pour sa part, le P-DG de la compagnie pétrolière Sonatrach, a eu à expliquer le pourcentage de consommation de gaz, dans le monde, en affirmant: «Nous défendons l’idée que le gaz naturel est une énergie propre, qui sera la plus consommée dans l’avenir.» «C’est un élément essentiel, dans ce qui est appelé, la transition énergétique. Cette transition vers des énergies renouvelables, exige beaucoup de temps. Toutes les études prouvent, que la demande sur le gaz, va se poursuivre avec une croissance annuelle, de 1 %. Dans la consommation totale des énergies, le gaz représentera de 30 à 36 %, vers 2050-2060. Le gaz naturel sera toujours demandé. C’est une énergie fossile, plus propre que le charbon ou le pétrole», a-t-il déclaré.