Le ministre des Finances, Laziz Faïd, a présidé, ce dimanche au siège de son département ministériel, l’ouverture des travaux d’un Colloque organisé par l’Inspection générale des finances (IGF), sur l’évaluation de la politique de promotion des exportations hors hydrocarbures, en présence de représentants du plusieurs secteurs, a indiqué un communiqué
Dans son allocution d’ouverture, le ministre a déclaré, que «ce sujet représente une problématique importante, qui pose un défi à tous les acteurs économiques», en mentionnant que «le cadre, dans lequel ce Colloque s’inscrit vise, à attendre les objectifs du ministère des Finances, en matière d’élargissement des espaces de dialogue et d’échange, d’idées et d’expériences».
En outre, Faïd a noté, que «le principe de l’organisation de réunions périodiques, pour activer un dialogue ouvert et productif sur les enjeux de l’heure, a été adopté, dans le but d’examiner tous les moyens, permettant d’améliorer les politiques publiques, et de renforcer l’économie nationale, à travers une gestion saine et transparente, des fonds publics».
Aussi, le ministre des Finances a déclaré, que «de telles réunions, traduisent la volonté du ministère des Finances, de promouvoir la culture de la pratique d’évaluation des politiques publiques, et d’encourager l’échange d’expériences, dans ce domaine, ainsi que le dialogue, entre toutes les parties concernées, afin de créer un environnement propice, à l’ échange des meilleures pratiques», ajoutant, que «ce Colloque se veut, un espace ouvert de consultation et de coordination, un nouvel outil de diffusion des observations et recommandations de l’IGF, axé sur une approche interactive et harmonieuse, avec toutes les parties concernées», mettant l’accent sur le fait, que «l’évaluation des politiques publiques, sera la première des priorités des tâches confiées à l’Inspection générale des finances».
Pour le ministre des Finances, «cela met en lumière, la modernisation des régimes budgétaires, à travers les dispositions de la Loi organique sur les actes financiers, qui a enregistré un changement qualitatif, dans la préparation et l’exécution du budget de l’État, basé sur les résultats et soumis à des mécanismes de suivi».
C’est pourquoi, Laaziz Faïd a souligné dans son intervention, «la nécessité d’établir la transparence et une administration financière publique responsable, afin de fournir un service public de qualité et efficace, dans le contexte de la justice sociale, et de l’efficience économique, ainsi que de faire circuler, une bonne gouvernance et une gestion financière efficace, pour accélérer le rythme du développement durable, et pousser la roue de la croissance économique».
Suite à son intervention, le ministre a appelé, à «l’échange d’expériences, dans le cadre d’un partenariat national, soutenu par les contributions de toutes les structures institutionnelles locales et organes nationaux concernés, chacun dans son domaine».
En conclusion, ajoute le communiqué du ministère des Finances, Laaziz Faïd a souligné, que «ce Colloque présentera une approche appliquée, et les résultats atteints, sur le thème de l’évaluation de la politique publique de promotion des exportations hors hydrocarbures, et traiter cette dimension stratégique, permettra d’identifier les zones d’ombre, les lacunes et les obstacles, qui y sont liés à la diversification de l’économie nationale, afin de diagnostiquer les outils, à mettre en place, pour atteindre les objectifs assignés».
Le dynamisme des exportations hors hydrocarbures, un moteur essentiel pour l’économie nationale
Au cours de cette réunion, plusieurs cadres de l’IGF, ont exposé une «évaluation des politiques publiques visant, à stimuler les exportations hors hydrocarbures, en Algérie», soulignant le «développement remarquable», qu’elles ont connu récemment.
La valeur des exportations hors hydrocarbures, est passée de 5,05 milliards de dollars, en 2021, à 6,59 milliards de dollars en 2022, après n’avoir pas dépassé les 3 milliards de dollars, dans les années précédentes, ont-ils précisé. La contribution des exportations, non pétrolières, à l’économie algérienne, a également augmenté, passant de 1,23% du PIB, entre 2011 et 2020, à 3,41% en 2022. Ces résultats, selon les participants, «sont le fruit d’une série de mesures de soutien aux exportateurs, notamment sur le plan réglementaire, juridique et financier, se traduisant par des améliorations logistiques, et une prise en charge par l’État, d’une partie des frais de commercialisation, des produits nationaux à l’étranger, via un fonds spécial».
De plus, des efforts ont été déployés, pour faciliter et encourager les exportations, ce qui a conduit à «une augmentation du nombre d’opérateurs actifs dans ce domaine, passant de 2 223, en 2017 à 5 502 en 2022, tandis que le nombre d’importateurs a progressivement diminué». Dans leurs recommandations, les cadres de l’IGF ont appelé, à «redoubler d’efforts, pour stimuler davantage les exportations hors hydrocarbures», soulignant «la nécessité, de créer plus de zones franches et de plateformes d’exportation, de renforcer la flotte maritime commerciale de l’Algérie, de sensibiliser les exportateurs, à l’importance des certificats de conformité, aux normes internationales de qualité, et de diversifier les produits exportés, notamment dans les secteurs minier et des matériaux de construction».