Les préparatifs pour le 7e Sommet du GECF (Forum des pays exportateurs de Gaz), avancent rapidement, sous la supervision directe du président Abdelmadjid Tebboune, qui a présidé une réunion, jeudi dernier, pour examiner ces préparatifs. Cela démontre à quel point cet événement est crucial, et l’importance que notre pays lui accorde.
Selon Lagha Chegrouche, un chercheur en économie et géopolitique, le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger du 29 février au 2 mars, «revêt une importance capitale, pour la stabilité du marché gazier». Ce Sommet est considér, comme «exceptionnel», car il réunira des dirigeants influents du secteur gazier, à l’échelle internationale, indique le chercheur, dans une intervention sur les ondes de la Radio algérienne.
L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne a noté, que «l’Algérie va recevoir, sur son territoire, des dirigeants importants qui auront à prendre, des décisions qui auront un impact».
En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la demande mondiale du gaz va connaître un accroissement en 2024, de 2,5%, soit 100 milliards de mètres cubes, pour atteindre les 28% en 2050. Le gaz demeure donc un produit stratégique, pour le monde et ses enjeux, entre pays consommateurs et producteurs-exportateurs, se posent, selon lui, «de plus en plus avec acuité». De ce fait, explique le chercheur, «l’organisation du marché est plus que nécessaire, pour garantir les intérêts, des uns et des autres, par la création d’un cadre de concertation, à même de prévenir des conflits, voire des guerres dévastatrices et interminables».
«L’Algérie, un pilier pour l’harmonie du marché gazier mondial»
Chegrouche souligne, que les membres du GECF «ont le pouvoir de modifier les conditions du marché en leur faveur», grâce à «leur volonté et à leur capacité, à s’entendre». Il estime, que l’Algérie, avec son expérience en matière de négociations, «est le seul pays capable, au cours de ce Sommet, d’assurer cette harmonie».
Le chercheur affirme, que les membres du Forum vont défendre les principes du «Take or Pay», et insister sur l’établissement de prix équitables, afin de garantir leurs intérêts et, surtout, leur souveraineté, en privilégiant les contrats à long terme plutôt que les marchés Spot, qui «n’offrent pas de stabilité».
Il prédit que «le Sommet d’Alger aboutisse, à «une plate-forme de convergence», qui «ferait son succès» et qui pourrait «donner naissance, dans quelques années, à une entité similaire à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)».
En mettant en avant le rôle de médiateur de l’Algérie, Chegrouche souligne «le caractère stratégique» du Sommet, du fait qu’«il permettra de définir les règles de concertation, technique et stratégique, entre les pays producteurs-exportateurs».