La création des zones franches, au niveau des frontières du pays, peut constituer des atouts pour l’économie algérienne, à travers la promotion de l’investissement et des exportations, hors hydrocarbures.
Elles sont également destinées, selon les économistes, à offrir des alternatives économiques, à l’heure de la diversification, via une politique orientée vers la création d’activités de production et des richesses, à travers des avantages accordés aux opérateurs algériens, au niveau de ces zones.
Intervenant, ce mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur général de l’Aménagement et de l’attractivité du territoire, au niveau du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Madjid Saâda, a estimé que «la décision du président de la République, de créer 5 zones franches, au niveau des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Lybie, va assurément, dynamiser les échanges transfrontaliers».
Plus précis, l’invité de la Radio n’a pas manqué de préciser, que «les zones frontalières représentent une partie géostratégique du territoire national», annonçant que «des plateformes logistiques seront créées dans ces zones, pour moderniser et développer les échanges commerciaux».
Prenant l’exemple de la Tunisie, le même responsable a affirmé, que «lors de la 1re session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes, tenue les 29 et 30 janvier derniers, à Alger, présidée par les deux ministres de l’Intérieur, de l’Algérie et de la Tunisie, et qui a regroupé les 5 wilayas frontalières algériennes, avec les 7 wilayas tunisiennes, une feuille de route a été tracée, pour développer les échanges commerciaux et d’expériences, dans la lutte contre les incendies de forêts, et la gestion des risques majeurs. Cette feuille de route sera déclinée en projets, au niveau des territoires des deux côtés, avec une rencontre d’évaluation, tous les six mois», a-t-il rappelé, à cet effet.
9 zones frontalières, définies par le Schéma national d’aménagement du territoire
C’est pourquoi, pour l’invité de la Radio, «l’objectif assigné à ces zones, est l’amélioration des conditions de vie du citoyen, et de rendre ces territoires, attractifs, aussi bien pour la population locale, que pour l’investissement».
Et d’appuyer son argumentaire en soulignant, que «le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a engagé l’élaboration des études, pour les 9 zones frontalières, définies par le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), trois dans les Hauts-Plateaux, trois au Nord et trois au Sud», sans ajouter, que «le diagnostic montre, que les zones frontalières accusent un retard de développement, notamment dans le Sud du pays».
Raisons pour lesquelles, précise Madjid Saâda : «Cette problématique est prise en charge, à travers le programmes de développement des zones d’ombres, engagé par le président de la République.»
Il a noté en appuyant sa thèse par le fait, que «1 563 zones d’ombres ont été identifiées et définies, au niveau des zones frontalières. Il a été décidé d’y réaliser 8 835 projets, financés avec une enveloppe dépassant les 156 milliards DA». «Jusque-là, 5 865 projets ont été achevés pour un montant de plus de 94 milliards de dinars», a-t-il clarifié.
Et de poursuivre dans le même contexte en affirmant, que «ces projets, en lien avec l’accès à l’eau potable, l’éducation ou la santé, ont sensiblement amélioré les conditions de vie de la population locale». «Aussi, celles situées dans le Nord, sont caractérisées par un développement assez rapide, et possèdent un fort potentiel agricole, tandis que dans les Hauts-Plateaux, se prêtent plutôt à l’élevage, et que le Sud offre des opportunités, pour le développement des activités minières et touristiques», a-t-il indiqué, en guise de clarifications.