Youcef Hamdane, représentant du mouvement de résistance islamique Hamas en Algérie, a qualifié l’agression sioniste contre les civils dans la ville de Rafah dans la bande de Ghaza, située à la frontière avec l’Egypte, de «crime contre l’humanité». Lors de son intervention téléphonique ce lundi, dans le cadre du programme «Invité international», Hamdane a indiqué que «la situation humanitaire sur le terrain à Rafah est extrêmement difficile, car cette petite ville abrite plus d’un million et quatre cent mille réfugiés palestiniens, la plupart vivant actuellement dans des conditions humanitaires difficiles dans les rues de Rafah».
Il a révélé dans un premier bilan la mort de «plus de 100 civils et des centaines de blessés depuis le début des raids et des bombardements dimanche dernier contre la ville de Rafah». «L’entité sioniste cherche à expulser de force le peuple palestinien hors de la bande de Ghaza et à commettre davantage de massacres horribles», a-t-il ajouté. «Nous, dans la résistance palestinienne, nous portons la responsabilité de ces massacres non seulement à Benjamin Netanyahu et à l’armée d’occupation, mais aussi au président américain Biden, qui a autorisé l’entité à poursuivre cette attaque à travers son discours terne et ses avertissements voilés qui donnent le feu vert pour cibler cette ville», a-t-il dénoncé. Pour Hamdane, l’attaque de l’entité sioniste contre Rafah «porte atteinte à l’essence de l’accord-cadre parrainé par les Etats-Unis, la France et d’autres médiateurs à Paris en tant que document-cadre pour un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza».
«Netanyahu veut nous pousser à négocier sous les tirs. Il élève la pression et nous presse en ciblant les civils et en rejetant en même temps les décisions de la Cour internationale de justice qui ont clairement demandé des garanties contre de nouveaux massacres humanitaires contre les civils», a-t-il souligné. Sur cette base, le représentant du Hamas a renouvelé «le rejet de la résistance palestinienne de négocier sous pression militaire» et souligné que «l’attaque contre Rafah mettait en danger le document proposé à Paris et les observations du mouvement à son sujet, car il comprend plusieurs étapes, dont un cessez-le-feu avant de procéder à l’échange de prisonniers, mais cette opération militaire va à l’encontre du souhait de toutes les parties internationales de parvenir à un accord, car Netanyahu ne pense qu’à préserver sa position politique à la tête de l’entité sioniste».