La scène culturelle s’anime à Guelma à la faveur des préparatifs pour la nouvelle pièce de théâtre «La prisonnière de la geôlière» de l’auteur et metteur en scène Fouad Rouaïssia et produite par le théâtre régional Mahmoud-Triki.
Cette pièce, selon l’auteur, dépeint la souffrance des détenues palestiniennes dans les prisons de l’entité sioniste. Les répétitions devraient débuter aussitôt après la clôture de l’atelier de formation des comédiens qui devrait durer une semaine, selon Fouad Rouaïssia, qui a précisé que «le thème de l’atelier en question est lié à la relation entre l’auteur, le metteur en scène et le comédien, qui devra maîtriser certaines techniques relatives à l’expression corporelle et à la performance vocale».
L’auteur de la pièce a indiqué que les événements sont le fruit de son imagination et que les faits se déroulent dans une des prisons de l’entité sioniste où est détenue, depuis des années, une Palestinienne symboliquement dénommée Chourouk Maqdissi Kanaân.
L’attitude de cette prisonnière peu commune, doyenne des détenues palestiniennes, perturbe d’ailleurs au plus haut point la geôlière, que l’écrivain a appelée Rafaya. Celle-ci entre dans une spirale d’anxiété et de trouble car ne comprenant pas comment cette prisonnière peut demeurer imperturbable, voire satisfaite de son sort, mais nourrie d’une foi inébranlable en sa cause, n’aspirant qu’à libérer sa terre et est insensible à la fatigue, à la douleur et la torture. Sa geôlière comprend, d’autant moins, qu’elle-même vit dans l’anxiété et la tourmente quoi qu’elle ait à sa disposition tout ce dont elle a besoin.
Selon l’auteur et metteur en scène, il a choisi pour son héroïne le nom de Chourouk Maqdissi Kanaân pour tout ce que ce patronyme charrie comme symbolique : Chourouk représente l’aube, l’espoir et la liberté, Maqdissi représente El Qods, la capitale éternelle de la Palestine et Kanaân est une allusion à la présence, depuis des temps immémoriaux, des Palestiniens sur cette terre dont ils ont été spoliés. La pièce contient également d’autres symboles forts, a souligné Fouad Rouaïssia, à l’exemple de la naissance en captivité d’un bébé mâle qui finira par porter le flambeau de la résistance et poursuivre la lutte pour l’indépendance et la liberté comme le suggère la phrase «Cette terre est à moi et cette rue est au nom de mon père», scandée en fond sonore.
Selon son auteur, la pièce, interprétée par 12 comédiens des deux sexes, mêle scènes dramatiques, esthétique, musique et chorégraphie, le tout exprimant une prise de position claire s’agissant de la solidarité des Algériens, population et dirigeants, avec le peuple palestinien symbolisé ici par la fière Chourouk Maqdissi Kanaân.