L’Algérie s’est élevée au rang de puissance incontournable, dans le secteur gazier mondial, grâce à ses réserves substantielles et aux investissements massifs consentis. Aujourd’hui, elle est reconnue, comme un fournisseur d’énergie fiable à l’échelle internationale, renforçant ses exportations, tout en répondant à la demande croissante, sur le plan national.
Dès son indépendance, l’Algérie a misé sur le développement de son industrie gazière, engageant une politique d’investissement, soutenue dans tous les domaines, de l’exploration à la production, en passant par la liquéfaction et le transport.
Depuis la découverte initiale du champ gazier de Hassi R’mel, en 1956, suivi de son entrée en production, en 1961, et la récupération de la souveraineté nationale, en 1962, l’Algérie n’a cessé de renforcer ses investissements, dans ce secteur stratégique.
La création de la Société nationale Sonatrach, en 1963, a marqué un tournant majeur, offrant à l’Algérie, un outil pour mettre en œuvre sa politique énergétique. Moins d’un an après sa création, le pays s’est doté de son premier complexe de liquéfaction de gaz, «La Camel», à Arzew.
Par la suite, une série de projets ambitieux ont été lancés, soutenus par la nationalisation des hydrocarbures en 1971. Cette étape historique a permis à l’Algérie, de récupérer une part importante des intérêts, des sociétés pétrolières étrangères opérant sur son territoire.
L’Algérie a ainsi entrepris la construction de nouveaux complexes de liquéfaction, de réseaux de gazoducs internationaux et nationaux, ainsi que de multiples infrastructures de transport et de traitement. Ces investissements ont considérablement augmenté la production gazière du pays, dépassant les 136 milliards de m3, en 2023.
L’objectif fixé pour 2028, est d’atteindre une production de 146,7 milliards de m3, afin de garantir la sécurité des approvisionnements, et d’accroître les exportations. Ces niveaux de production ont été rendus possibles, grâce à l’exploitation de plusieurs champs gaziers, à travers le pays, ainsi qu’à des projets de liquéfaction et de séparation des GPL.
Sonatrach s’est positionnée parmi les leaders mondiaux du gaz naturel liquéfié, et des sous-produits, avec une capacité de production significative. En parallèle, l’Algérie a développé des infrastructures de transport stratégiques, notamment des gazoducs intercontinentaux, vers l’Italie et l’Espagne.
Le Trans-Mediterranean Pipeline et le Medgaz, sont deux exemples notables de ces infrastructures, assurant l’approvisionnement énergétique, dans le cadre de relations contractuelles, à long terme.
L’Algérie continue d’investir dans de nouveaux projets, pour renforcer son rôle sur la scène énergétique mondiale, notamment avec le développement d’un nouveau gazoduc direct vers l’Italie, via la mer, pour le transport de gaz, d’électricité, d’ammoniac et d’hydrogène.
Le succès de l’Algérie, dans le secteur gazier, témoigne de son engagement envers le développement économique et énergétique durable, tout en renforçant sa position, en tant que fournisseur majeur, sur le marché mondial de l’énergie.
S. G./APS